La queue en trompette Dard, Frédéric
San-Antonio [168]: D'après certains renseignements que j'ai obtenus, il y a deux basset-hound dans la vie de San-Antonio. Le premier était une chienne nommée Jezabelle, mais qui s'appellait Belle tout court. Elle est morte pour avoir mangé une taupe empoisonnée. Le deuxième, c'est moi : Salami.Malgré mes origines britanniques, je sors d'un élevage italien dirigé par un ancien chef de la Police romaine. Je dispose de plusieurs particularités dont la principale est de comprendre couramment le langage humain, voire même de le parler pour peu qu'on établisse un code. Autre singularité de mon personnage : je préfère les femmes aux chiennes, bien que je n'aie pas eu l'occasion d'en consommer à ce jour. Encore un fait saillant : je ne réponds pas quand on me siffle. Mon hérédité anglaise, sans doute. Au restaurant, j'abomine "la gamelle à Médor" sous la table. Généralement, je prends mon repas assis sur une chaise, en face de San-A. J'ai encore beaucoup, beaucoup d'autres choses pas tristes à révéle r; mais je ne vais pas résumer au dos d'une couverture ce que mon connard de maître a raconté en trois cents pages ! Il aurait l'air de quoi ?
La rate au court bouillon Dard, Frédéric
San-Antonio [58]: Je ne pouvais pas imaginer qu'un jour je verrais un spectacle pareil ! Bérurier évoluant parmi l'élite mondiale, cohabitant avec tout ce que la Terre a pu produire comme rois, reines, présidents, milliardaires, sommités artistiques... Je vous jure qu'il faut avoir vu ça au moins une fois dans son existence ! Et si tout ce gratin (dont nous étions) n'avait pas été à deux doigts de l 'anéantissement atomique, j 'aurais ri, mais ri, à m'en mettre la rate au court-bouillon !
La sexualité Dard, Frédéric
San-Antonio Hors-série [6]: Puisque le zizi est à l'ordre du jour, on va "en" causer. Bien l'étudier, en long, en rond ! L'examiner sous tous ses aspects, dans toutes les circonstances. Lui analyser le comportement, à la bébête qui monte qui monte. L'apprivoiser. Faire sa plus ample connaissance. On ira jusqu'au-delà des limites. Vous n'en reviendrez pas, je vous promets. Venez vite, mes chères et chers. Donnons-nous la main. Si tous les gars du monde voulaient se tenir par le scoubidou, on ferait une fameuse chaîne d'arpenteurs autour de la terre. C'est ça : allons arpenter les monts de Vénus ; que je sois le premier de cordée ! Et puisque notre destin commun est de finir dans un trou, fasse le ciel qu'il ait du poil autour !
La tombola des voyous Dard, Frédéric
San-Antonio [26]: Quand on prétend être un grand pêcheur, l'as de la ligne toutes catégories, il ne faut pas dévoiler ses secrets... surtout quand ils sont aussi curieux que ceux du valeureux Bérurier. Devinez avec quoi il appâte, le Gros ? Avec certaines parties des bovins qui constituent toute la différence entre un taureau et un bœuf, vous voyez ce que je veux dire ? Et c'est à cause de cette bizarre technique que tout a commencé. Nous étions penchés sur un immense bac d'abats, aux Halles, à la recherche du morceau convoité, quand le père Pinaud qui nous avait accompagnés poussa un léger cri et s'évanouit. Un coup d'œil dans le bac m'avait renseigné... Ce n'était vraiment pas beau à voir, et ça n'avait jamais appartenu à un quadrupède !
La vérité en salade Dard, Frédéric
San-Antonio [32]: Le maquillage de la mémère se craquelle comme une terre trop cuite. Elle a trois tours de perlouzes sur le goître, deux suspensions avec éclairage indirect aux étiquettes et une dizaine de bagues qui la font scintiller comme l'autoroute de l'ouest au soir d'un lundi de Pâques. Figurez-vous que ce monticule aurifié et horrifiant s'envoie un jules de vingt ... carats ! Seulement, ce petit téméraire vient de se faire allonger... du moins tout le monde le donne à penser. « Fouette dents de scie », comme dit Bérurier, cet angliciste distingué !
La vieille dame qui marchait dans la mer Dard, Frédéric
« Lorsque j'ai commencé ce livre, j'avais l'intention d'écrire une histoire cocasse, haute en couleur : celle d'une vieille aventurière qui se donne un dauphin avant de raccrocher, et le forme à l'arnaque. Je ne me doutais pas, à cet instant, que j'allais commettre l'ouvrage le plus grinçant de ma carrière, m'enfoncer dans un conte de fées noir à vous en flanquer le vertige, et peut-être même dépasser certaines limites. Mais je ne regrette rien. Quand on est capable de tout, il faut le prouver. »Commentaire de Monsieur Dard concernant ce roman.
La vie privée de Walter Klozett Dard, Frédéric
San-Antonio [87]: J'ai longtemps hésité avant de publier ce document unique, fuligineux et élégiaque qu'est la vie privée de Walter Klozett. D'abord parce que la caractéristique essentielle d'une vie privée, c'est d'être privée, justement. Ensuite, parce que cette vie privée-là ne m'appartenant pas, quoi qu'on ait tenté de faire à ce sujet, j'avais des scrupules furonculeux à la rendre publique. Mais une existence pareille fait partie du patrimoine humain. La cacher équivaudrait à mutiler une société qui a grand besoin de toutes ses ressources pour ne pas trop ressembler à un mur de chiottes. Et puis, quoi : il faut bien vivre ! Qu'est-ce que tu dis ? Ah, bon ! Je croyais...
Le bourreau pleure Dard, Frédéric
Spécial Police [109]: Daniel, artiste peintre reconnu, n'aspire qu'à la quiétude de quelques semaines de repos, non loin de Barcelone. Un soir, c'est l'accident d'auto, banal et traumatisant. Il renverse une jeune femme qui, à la suite du choc, devient amnésique. Passés les premiers moments d'interrogation – qui est-elle ? est-elle venue seule en Espagne ? –, Daniel se laisse progressivement happer par des sentiments sincères, d'autant plus exaltés qu'ils sont partagés. L'amourette vire à l'amour fou, fusionnel et obsessionnel... Mais c'est compter sans le destin, implacable, et la curiosité, légitime, du jeune homme qui se met à enquêter sur la première vie de sa bien-aimée. Le cauchemar peut alors commencer...
Le casse de l’oncle Tom Dard, Frédéric
San-Antonio [129]: Attention ! Ceci est un événement ! Le San-Antonio le plus copieux depuis La Comédie humaine de Balzac ! Le vacarme que tu entends, en provenance de la rue, c'est la Metrogolvinge et la Paramoule qui se flanquent sur la gueule pour m'acquérir les droits cinégraphiques. Quand t'auras lu l'œuvre, tu ne dormiras plus avant la prochaine conférence de presse de Canuet. Tes cellules auront beau sucrer les fraises, jamais tu n'oublieras cette chose magistrale, voire foutrale. En achetant ce book, crois-moi, c'est pas une dépense que tu engages, mais un placement que tu fais. Si tu laisses ça en héritage à tes chiares, tu pourras clamser la tête haute : y aura eu une trace de ton passage en ce monde.
Le coup du père François Dard, Frédéric
San-Antonio [54]: Connaissez-vous l'Alabanie ? C'est un coquet pays d'Europe du Sud qui a pour principales ressources l'exploitation des cactus et l'aide de la Chine populaire. Figurez-vous qu'il se passe des choses bizarroïdes à l'ambassade alabanienne de Paris... Mais le gros Bérurier et votre San-Antonio préféré vont sérieusement s'occuper du problème, croyez-moi ! Malheureusement, le révérend Pinaud manque à l'appel et savez-vous pourquoi ? Parce que les Alabaniens lui ont fait la plus terrible, la plus perverse, la plus française des farces... LE COUP DU PÈRE FRANÇOIS !
Le cri du morpion Dard, Frédéric
San-Antonio [138]: « À ses débuts, il avait été accompagnant pubien à bord d'un clochard de la place Maubert. » Ainsi commence la biographie de ce minuscule et très épisodique personnage qui se nomme Arsène et qui est morpion de service dans ce livre. Je ne pensais pas, en carambolant la jolie Marie-Maud, que ce facétieux animal allait m'emmener non pas en java mais à Java. Qu'à cause de lui, j'allais devoir mettre en l'air une quantité de gens peu honorables au demeurant et assister au sacre tragique de Bézaphon II, le sultan de Kelbo Salo ! Comme quoi, il ne faut jamais qu'un morpion sorte de sa réserve. Si par hasard tu en as un qui la ramène, envoie-le se gratter.
Le dragon de Cracovie Dard, Frédéric
Il est des gens pour lesquels donner la mort n'est rien et la recevoir pas grand chose. À Naples, on les appelle des "Camorristes" et, comme on les craint, on les respecte. Ils ont souvent le cœur sur la main, ce qui ne les empêche pas de garder le doigt sur la gâchette !C'est dans cet univers impitoyable de passion et de sang que va débarquer un frêle Autrichien, doué pour le meurtre et la peinture. Il a de drôles de mœurs, un drôle de nom et une façon terrifiante d'affronter la vie.De Vienne à Munich, de Naples à Cracovie, il va nous entraîner sur la route sanglante et désespérée qu'il s'est tracée.
Le fil à couper le beurre Dard, Frédéric
San-Antonio [18]: L'ambiance de la Foire du Trône, c'est quelque chose d'inoubliable pour un môme. De temps en temps, ça ne fait pas de mal d'aller prendre un bain de jeunesse pour se laver de toute la pourriture quotidienne. Seulement moi, je ne peux plus faire trois pas sans rencontrer des connaissances : la rançon de la gloire, quoi ! Bien sûr, mon métier m'a amené dans tous les milieux, et je compte des amis dans les sphères les plus hautes. Pourtant, ce jour-là, je n'ai pas eu affaire au gratin. Et cette furieuse bagarre parmi les joyeux fêtards m'a valu de retrouver ce vieux Carmona ! Et de me plonger dans une des aventures les plus ahurissantes...
Le gala des emplumés Dard, Frédéric
San-Antonio [55]: J'ai déjà exécuté pas mal de missions peu ordinaires, franchement originales, voire extravagantes.Mais celle qui me débarque sur les endosses est, comme dit Béru, "à tomber le cul par terre."Figurez-vous qu'au cours du grand gala de la Rousse, le Vieux me prend à part, me tend la photo d'une gentille dadame d'une quarantaine de balais et me virgule :- je ne vous demande qu'une chose, San-A, devenir l'amant de cette femme.Tout à fait un travail dans mes cordes... Mais il avait oublié un petit détail, le Tondu.La photo datait de vingt ans !Paru en 1963
Le hareng perd ses plumes Dard, Frédéric
San-Antonio [149]: Tu prends : un vieux duc cacochyme, une grosse virago hystérique, un couple espagnol aimant les films porno, deux homosexuels amoureux, une oie blanche, deux gangsters (dont l'un est américain), quelques malfrats, pétasses et amaqueurs en tout genre. Tu introduis San-Antonio et M. Blanc parmi ce beau monde pour qu'ils y foutent la vérole. T'attends que les armes se taisent. Tu comptes les cadavres. T'éponges le raisiné. Tu te marres un bon coup. Puis tu ranges ce book dans ta bibliothèque, sur le rayon réservé à tes préférés. T'as tout compris ? Bon, alors c'est que tu es en progrès.
Le loup habillé en grand-mère Dard, Frédéric
San-Antonio [50]: On ne peut jamais prévoir la réaction des gens ! Je vous prends à témoin, mes amis : si vous receviez par la poste 20 000 000 AF signés anonyme, quelle serait votre réaction ?J'en connais qui les convertiraient aussitôt en bons du Trésor..., d'autres qui s'offriraient illico une douzaine de danseuses..., d'autres encore qui se feraient construire un coquet pavillon à Créteil... Eh bien, le bonhomme qui vient d'entrer dans mon burlingue est d'un genre différent, lui : il veut porter plainte ! Comme dit Bérurier : « Une telle honnêteté, c'est pas honnête ! »
Le Mari de Léon Dard, Frédéric
Ce livre raconte l'histoire d'un ver de terre amoureux d'une étoile. Le ver de terre s'appelle Léon. L'étoile s'appelle Boris.San-Antonio
Le monte-charge Dard, Frédéric
En cette veille de Noël, la nostalgie submerge Albert Herbin, tout juste sorti de prison, moral en berne. Alors comment pourrait-il ne pas être ébloui par le charme de la frêle et si jolie Mme Dravet ? D’autant que la jeune femme a l’air de le trouver à son goût. Pour se rendre chez la belle, il faut emprunter un drôle d’ascenseur : un monte-charge. Mais au pied du sapin l’attend un drôle de cadeau, le mari dans une mare de sang ! Mme Dravet joue la veuve éplorée à la perfection, un peu trop peut-être… Une effroyable mécanique vient de se mettre en branle…
Le mystère du cube blanc Dard, Frédéric
F.D. Ricard [1]: À Lyon, au bord de la Saône, une pension de famille baptisée “Le Cube Blanc”, habitée de personnages pittoresques, mariniers et humbles travailleurs, voit entrer un soir un inquiétant voyageur sans bagage. II est ruisselant de pluie et semble accablé. Il demande à être pensionnaire et dit s'appeler Noname, c'est-à-dire Monsieur Personne. Son étrange comportement alimente les conversations des pensionnaires et sème le trouble chez la tenancière de l'établissement. À peu de temps et de distance de là, le commissaire Baume et son adjoint, l'inspecteur Sidoine, sont informés qu'un crime surprenant vient d'être commis : un homme a été assailli en pleine rue. Son agresseur lui a porté un coup de couperet derrière la tête ; la mort fut instantanée. Au cours de l'enquête, le commissaire est informé de l'existence de M. Noname au Cube Blanc. Existe-t-il un lien entre le meurtre et la présence de l'étrange personnage ? Qui est vraiment ce Noname ? La perspicacité du fin limier qu'est le commissaire Baume va être mise à rude épreuve...F.D. Ricard est le premier pseudonyme de Frédéric Dard. Le mystère du Cube Blanc est son premier roman policier “populaire”, il paraît aux Éditions de Savoie, en 1945, dans la collection « Le Gendarme ». Après les récentes parutions des œuvres de jeunesse de Frédéric Dard, les Éditions Fayard ont décidé de rééditer les titres de ces ouvrages policiers parus sous pseudonyme, qui n'ont jamais été publiés jusqu'à ce jour.
Le pétomane ne répond plus Dard, Frédéric
San-Antonio [165]: Tu y crois, à la sorcellerie, toi ? Par exemple je t'affirmerais qu'une horde de loups hurle dans la banlieue parisienne les nuits de pleine lune, tu penserais que je suis givré, non ? Que j'ai la dure-mère trop fibreuse ? Et pourtant, je sais un vieux gonzier qui s'est fait claper tout cru dans son plumard, une nuit de pleine moon. P't'être que la lune était aussi bourrée que lui, pour la circonstance ? En tout cas, t'aurais même pas pu faire des hamburgers avec ce qui restait de lui. Moi, dans cette histoire de cornediable, j'ai bien failli y laisser mes os, ainsi que la bidoche qui est autour. Tu sais, notre vie est fragile, quand on y pense.
Les anges se font plumer Dard, Frédéric
San-Antonio [25]: « Une lettre et un chiffre rédigés hâtivement sur un petit bout de papier : K2. Ça pouvait vouloir dire beaucoup de choses... Ça pouvait ne rien signifier du tout... Mais moi je ne crois pas qu'on puisse écrire deux signes, comme ça, sans que quelque chose se trame quelque part. K2 ? Une marque de détachant ? Il manque le R. Un morceau de jeu de bataille navale ? Pas sérieux... Le nom du deuxième sommet du monde, le Kapa Due ? Pourquoi pas... K2 ? Ca ne vous dit rien, à vous ? Moi si... Aujourd'hui... Aujourd'hui... Que j'ai rassemblé tous les éléments du puzzle. »
Les cochons sont lachés Dard, Frédéric
San-Antonio [148]: Si un jour on te demande quel est le plus gaulois des San-Antonio, le plus vert, le plus salingue, le plus rabelaisien, le plus scatologique, le plus grivois, le plus too much, réponds sans hésiter que c'est Les cochons sont lâchés. Peut-être parce que c'est le seul où San-Antonio ne joue aucun rôle, sinon celui du romancier ?Dans ces pages papillardes, Béru et Pinuche sont lancés seuls à l'aventure, afin de dénouer une ahurissante affaire.Mais le pénis "hors paire" de Bérurier sera leur braguette de sourcier. Grâce à cet appendice exceptionnel, ils franchiront tous les obstacles ! Comment ?Lis et tais-toi !L'heure est grave ; l'heure est folle : les cochons sont lâchés ! Retiens ton souffle, ma jolie.Et surtout ne déboucle pas ta ceinture si tu veux pas qu'il t'arrive un turbin ! Paru en 1991
Les Con Dard, Frédéric
San-Antonio Hors-série [7]: Alors qu'il savoure un de ses rares moments de détente auprès de Maman Félicie, San Antonio est convoqué par le Boss, afin de résoudre un mystère des plus complexes. Un certain Ted Zyrcon, qui s'appelle en réalité Edouard Con, peintre à la mode en train de mourir, a laissé un testament désignant comme légataires ses lointains parents français porteurs de son patronyme...
Les Confessions de l'ange noir Dard, Frédéric
« La plupart des hommes fabriquent des vivants, moi je fabrique des morts. Ça va plus vite, et ça impressionne davantage. » Âmes sensibles, s’abstenir. L’Ange Noir est tout sauf un marrant. L’Ange Noir est l’ennemi public n° 1. Flics, femmes, cadors du crime : personne ne lui résiste. Et surtout pas la mort. Vivre sans temps mort et jouir sans entraves, telle pourrait être sa devise. Même quand il s’agit de raconter son épopée, il n’y a pas un chroniqueur qui tienne la distance. Alors il va s’en charger seul. Cet Al Capone moderne n’a décidément pas l’esprit d’équipe. Sans honte, sans peur, et surtout sans filtre, l’Ange Noir prend la parole et déroule le fil de son épopée sanglante. Premier meurtre à déclarer ? Sa mère – un accident de naissance. Après elle, personne n‘y échappe, de Londres à Paris, en passant par Mexico. L’Ange Noir a la gâchette facile, le « beau sexe » pour obsession, et un sale penchant pour l’alcool. Les originaux de ces confessions publiées en 1952 sous le pseudonyme de l’Ange Noir, réunis ici en un volume, préfigurent, par bien des aspects, l’avènement du légendaire San-Antonio.