Des gonzesses comme s’il en pleuvait Dard, Frédéric
San-Antonio [116]: Moi, tu me connais ? Je suis pas le genre de mec qui paie pour calcer une gonzesse. Mais j'appartiens pas non plus à l'espèce qui se fait douiller. Les écailles, je laisse ça aux vrais harengs. Alors, te dire ce qui m'a pris de marcher dans cette combine de cornecul, franchement je pourrais pas. Y a des moments, dans la vie, où on perd les pédales. Note que j'en ai trouvé une chouette, chemin faisant, pour compenser. Si j'avais pu prévoir l'hécatombe qui découlerait de mes prouesses matelassières, je serais resté chez maman. Tu me crois pas ? Attends que je fasse le compte des allongés...Oh ! puis non : j'aurais pas assez de doigts.
Des gueules d'enterrement Dard, Frédéric
San-Antonio [24]: Il me regarde avec intérêt et commisération.– Vous êtes monsieur Berthier ? demande-t-il. Il se dégrafe le col pour avoir plus de possibilités oratoires.– Non, réponds-je, pourquoi ?– Je venais à cause que Mme Berthier a eu un petit ennui, fait-il gauchement.– Ah ?– Oui, elle s'est fait écraser par une auto...– Et elle est morte ?– Tuée net.– C'est ce que vous appelez un petit ennui, vous ?
Deuil Express Dard, Frédéric
San-Antonio [13]: Cebouquin doit suffire à intriguer un zig dont l’existence n’est pasparticulièrement de tout repos. Il va se demander si c’est un coup de la policeou d’une autre bande. Dans l’expectative, il lira.Quant àmoi, en voilà assez pour aujourd’hui. Je n’ai plus qu’à aller me coller dansles toiles en attendant que la terre ait fini son petit tour dans le noir.
Dis bonjour à la dame Dard, Frédéric
San-Antonio [88]: Bon, que je te dise... Tu vas trouver relatée ici la première affaire de la “Paris Détective Agency” que je dirige avec le brio dont tu me sais capable. Et cette première affaire, c'est pas la première venue, espère ! A cause de toutes les amazones qui la composent, moi, franchement, j'ai cru devenir chèvre. Ou plutôt bouc, ce qui est davantage dans mes emplois. Avec les frangines, tu sais jamais où tu en es. D'autant que cette fois-ci, je suis tombé sur un lot de luronnes qui ont des choses au chose (ne serait-ce que les miennes !). Tu vas voir ces Jeanne d'Arc, mon neveu, vérolières et ignifugées ! Pour reconnaître le bon grain de l'ivresse, dans un pareil cheptel, faut le télescope géant du mont Palomar. Et surtout pas craindre l'insomnie. Heureusement que Béru et Pinuche sont là pour me tenir la chandelle par les deux bouts ! San-Antonio
Du bois dont on fait les pipes Dard, Frédéric
San-Antonio [111]: Si ma Félicie ne s'était pas mise à chialer devant son poste de télé, rien ne serait arrivé.Mais moi, les larmes de m'man, je ne peux pas supporter.Faut que j'agisse.Seulement quand tu agis comme un con, tu fais des conneries, non ?Note qu'avec moi, pour ce qui est des conneries, je ne te laisse jamais en manque.
Du brut pour les brutes Dard, Frédéric
San-Antonio [39]: Boris Alliachev, vous connaissez ?Espion international…Recherché dans une tripotée de pays…Enfin le genre de mec que tout flic normalement constitué rêve d'agrafer à son palmarès !Figurez-vous que je l'ai précisément sous les yeux, en ce moment…Il est assis dans un restaurant russe et il jaffe du caviar comme un qui aurait la conscience tranquille et le larfouillet bourré.Seulement voilà qu'un pastaga démarre dans les parages : un jules, laid comme un dargif de singe, entreprend de dérouiller sa poule, une ravissante môme de vingt berges.Mais ce n'est pas le genre de chose qu'on fait devant S.-A., pas vrai ?Alors je sors mon uppercut des grands jours…Et pendant la bagarre, le Boris, lui, il prend la tangente !Vilaine affure, les gars, mais cette brute de S.-A. n'a pas dit son dernier mot !
Du mouron à se faire Dard, Frédéric
San-Antonio [17]: « Cette histoire a commencé très bizarrement. Depuis une quizaine, je me faisais tarter à Liège, dans l'attente d'éventuels espions qui devaient passer par là. Pourtant, j'adore cette ville au charme provincial, mais franchement, quinze jours sans action... ça me devient vite insupportable.Et puis un matin, alors que j'étais encore dans ma chambre d'hôtel, mon attention a été sollicitée par un curieux éclat lumineux. Je me suis approché par le balcon de la chambre voisine, et là j'ai vu le spectacle le plus insolite de ma vie. N'allez pas imaginer du gaulois..., du paillard..., du porno... Pas du tout.Il y avait dans la pièce un brave monsieur occupé à fourrer des fruits confits avec des... diamants !Quelques heures plus tard, je l'ai revu, le type.Mais je n'ai pas eu l'occasion de lui poser des questions, vu qu'il était en train de tomber du sixième étage dans une cage d'ascenseur... »
Du plomb dans les tripes Dard, Frédéric
San-Antonio [5]: San-Antonio est chargé par le major Parkings d'éliminer Gertrude, l'espionne allemande repérée dans la région de Lyon, mais sa ruse échoue et il échappe de peu à la mort. Dans sa fuite, il entre en contact avec un groupe de résistants polonais, puis avec Martin un médecin alcoolique de Bourgoin et parvient à faire exploser un convoi allemand. Trahi, il est à nouveau capturé, mais réussit à s'enfuir en détruisant la Kommandatur de Bourgoin et rejoint Stéphane son contact lyonnais avec des documents qu'il a pu dérober ainsi que Gretta qui s'était cachée dans son camion. Il va ensuite capturer et éliminer Gertrude, puis mettre la main sur le précieux chargement des allemands...
Du plomb pour ces demoiselles Dard, Frédéric
Je regardai Gloria, ma petite Gloria. étendue dans sa mort avec ses cheveux d'or et de sang. Son sang encore sur le panneau inférieur du lit, car son tortionnaire s'était servi du montant de bois comme d'un billot pour lui sectionner les doigts. Le gars qui avait fait le coup avait mis toutes les chances de son côté et toutes les charges du mien.Comment avaient-ils pu savoir que Gloria avait collé les micro-points sur ses ongles avant de laquer ceux-ci avec un enduit foncé ?Ces types nous avaient suivis d'Indianapolis à Chicago...
Du poulet au menu Dard, Frédéric
San-Antonio [29]: Lorsque la grande aiguille de ma montre a fait sa révolution sur le cadran, la porte de l'usine se rouvre et mon zigoto réapparaît. Il est plus furtif qu'un souvenir polisson et il se met à foncer dans la partie obscure du quai, la tronche rentrée dans les épaules... Il marche vite, sans courir cependant... Il semble avoir peur... Oui, pas de doute, il est terrorisé... Je lui laisse du champ et je démarre en douceur. Soudain, il se cabre. Dans l'ombre, devant lui, se tient une seconde auto, tous feux éteints... Il marque un temps et s'écarte pour passer. Dedans, j'aperçois vaguement deux silhouettes...
Du sable dans la vaseline Dard, Frédéric
San-Antonio [171]: Franchement, je me demande ce que nous sommes allés foutre à Las Vegas, les Pinaud, les Bérurier et moi. En France, nous étions peinards : tout baignait. J'avais ma Féloche, mes potes et plein de culs proprets à ma disposition. Des petites mignonnes douées me taillaient des calumets irréprochables qui ne pénalisaient pas mon futal, et quand je leur déballais ma tierce à pique dans un plumard, personne ne venait les scrafer sur mon bide pendant qu'elles faisaient du trot anglais.Tandis qu'à Vegas !... Cette hécatombe, my nephew !Tout le monde cartonne tout le monde !Les flics en tête !Tu peux oublier ta petite laine à la rigueur, mais surtout pas ta médaille de saint Christophe.
Du sirop pour les guêpes Dard, Frédéric
San-Antonio [38]: Vacances peinardes sur la Côte... Boîte de nuit dans la pinède... Une frangine de vingt berges dans mes bras... Et voilà que ça démarre... Un ancien pote à moi vient se faire rectifier à mon nez et à ma barbe... Un Bérurier beurré qui se radine... Un nouveau meurtre... Finie ma belle tranquillité... Décidément, j'attire l'embrouille comme le sirop attire les guêpes !Paru en 1960
Emballage cadeau Dard, Frédéric
San-Antonio [77]: Généralement, l'éditeur demande à l'auteur de pondre un texte vachement alléchant pour placarder à cet endroit.Moi, à force, ça me fait tarter, ce batelage de foire. Que si ça continue je te vous fous la photo en couleurs de mon scoubidouverseur à la place du blabla demandé. Pas grandeur nature, évidemment, le format permettrait pas.Si vous avez pas confiance dans la munificence de ce livre ; si vous êtes pas intim'ment con-vingt-cul que l'histoire ci-devante est pleine de coups de théâtre, de gonzesses habillées d'un timbre-poste, de descriptions à la mords-moi le neutron et de calembredouilles, alors finissez de me tripoter avec vos mains sales, reposez-moi sur le rayon où que vous m'avez pris et foncez dans le fond du magasin acheter la vie de Sainte-Tignasse de Loyola.Je veux plus mettre ma prose en vitrine, moi !J'ai ma dignité, moi !Ou en tout cas Je fais comme si !
En avant la moujik Dard, Frédéric
San-Antonio [72]: Je connais plusieurs centaines de milliers de femmes qui vont avoir un sérieux pincement au cœur en lisant les premières lignes de cette histoire imaginez un peu, mes belles, le beau, l'unique, celui qui vous fait tourner les têtes, le commissaire San-Antonio vient de se marier ! Et pour mettre un comble à votre désappointement, sachez que sa légitime n'est autre que la fille d'un célèbre savant russe... Mais sachez aussi qu'elle pèse deux cents livres et qu'à côté d'elle Berthe Bérurier est une starlette d'Hollywood ! Rassurez-vous, il y a gros à parier qu'avant la fin de ce chef-d'œuvre, le magnifique commissaire sera de nouveau disponible... "
En long, en large et en travers Dard, Frédéric
San-Antonio [31]: Le roi de la sardine à l'huile a disparu ! La recherche dans l'intérêt des familles, c'est pas mon boulot ! Mais quand Béru et Pinaud se volatilisent à leur tour, je me mets en chasse... En compagnie de la légitime du disparu. Une jeune femme incroyable... Inconsolable ? Tous les locataires de l'hôtel de la Manche affirment l'avoir entendue gémir toute la nuit... Mais pas de chagrin, croyez-moi ! Approchez, mes belles, je vais vous raconter ça en long, en large et en travers.Paru en 1958
En peignant la girafe Dard, Frédéric
San-Antonio [53]: Ceux qui n'ont jamais vu un individu manger tour à tour :... une semelle de chaussure, un crapaud vivant, une selle de vélo, une corne à poudre, une autre de chef de gare, un écureuil empaillé et un cadran solaire... n'ont jamais vu Bérurier dans le plus extraordinaire numéro de boulimie de tous les temps !Ceux-là ne peuvent pas non plus imaginer le fabuleux San-Antonio tout en haut d'une grande échelle, occupe à... peigner la girafe !Paru en 1963
Entre la vie et la morgue Dard, Frédéric
San-Antonio [36]: – Qu'est-il arrivé ? s'inquiète le chef de train. – Ca se voit, non ? – Cette personne est tombée ? – Un peu, et elle s'est plutôt fait mal. – Elle était avec vous ? – C'est-à-dire qu'elle se trouvait dans mon compartiment. Je lui bonnis l'accident du mironton venu tirer la chevillette. – Elle portait des lunettes, dis-je. Il paraît qu'elle a voulu aller aux toilettes et s'est trompée de lourde.
Fais gaffe à tes os Dard, Frédéric
San-Antonio [19]: Derrière moi, il y a le passage à niveau où l'homme se fit ratatiner par un rapide... Je laisse ma voiture sur le bord du fossé et je me mets en quête du numéro 12... Pas marle à dénicher... C'est une petite construction sans étage, couverte d'ardoise... M'est avis qu'il s'agissait d'un pavillon de chasse situé au fond d'un parc. La voie ferrée a coupé le parc et on a vendu le morcif de terrain avec la masure. Schwob l'a fait réparer, mais il y a un certain temps, car elle n'est plus très fraîche... Les volets sont clos... Dans la lumière blafarde de la lune, ce pavillon a quelque chose d'inquiétant. J'ai comme l'impression de l'avoir déjà vu sur la couverture de “Mystère-Magazine” !
Fais-moi des choses Dard, Frédéric
San-Antonio [98]: Allons, sois gentille, fais-moi des choses. Des choses de la vie. Des choses du vit. Des choses du vice. Des choses qui te font perdre l’usage de la parole. Des choses avec les doigts. Des choses avec le reste. Des choses à la Camille-cinq-sens. Oublie un instant ton existence merdique. Entre avec Bérurier dans la ronde. Dépose ta pudeur et ton slip au vestiaire. Et pénètre dans ce livre. Tu n’y auras pas froid : il est climatisé. Allez, viens ! Viens ! Viens ! Viens et, je t’en supplie, fais-moi des choses.
Fais pas dans le porno Dard, Frédéric
San-Antonio [127]: Voici un San-Antonio d'horreur.Mon premier.Pourquoi ai-je tant attendu avant d'aborder ce genre délicat ?Mystère.Car enfin, l'horreur, je sais ce que c'est.Chaque fois que, rentrant de voyage, je trouve un mètre cube de courrier sur mon bureau ; ou que ma petite bonne portugaise laisse brûler le gratin de cardons ; ou encore que je me trouve dans un banquet à côté d'un vieux gland surdécoré, l'horreur me livre toutes ses sensations fortes.Eh bien, malgré ma connaissance approfondie de la question, j'hésitais à plonger.Mais maintenant, c'est fait.Et tu vas voir comme !Pour mettre le paquet, j'ai mis le paquet !Si tu trouves que c'est trop, va m'attendre dans le prochain.Tu le trouveras à ta mesure car ce sera une histoire de cons.
Faites chauffer la colle Dard, Frédéric
San-Antonio [154]: Si vous aimez les frissons, alors là vous serez servis, et pas qu'un peu. Tout d'abord il y a ceux, ineffables ô combien, qui vous transportent au septième ciel, dont je ne suis pas avare, mes chéries, qui me connaissez bien comme moi je vous sais. Et puis les autres, ceux qui vous flanquent la Sibérie dans l'entresol, transformant vos espérances (c'est bien le mot pour la majorité, non ?) en flétrissures ectoplasmiques. Je sens déjà que vous salivez d'avidité libidineuse et castagnettez de délicieuse frayeur anticipée avant même de mouiller votre doigt pour... tourner la première page de ce récit hautement édifiant.
Faut être logique Dard, Frédéric
San-Antonio [63]: Vous croyez aux fantômes, vous ? Moi, non plus ! Seulement Béru y croit, lui. Et quand le Gros doute de ses sens, il fait appel à mon bon sens... Faut être logique ! On m'a toujours appris à l'école que la vérité sortait du puits. Eh bien ! moi, j'y suis descendu, dans le puits ! Et, en effet, j'ai trouvé la vérité... Elle avait une drôle de bouille !"
Faut il vous l'envelopper ? Dard, Frédéric
San-Antonio [71]: J'aime mieux vous prévenir, les gars : des histoires pareilles, vous n'en trouverez pas souvent. Ce qui vaut mieux pour ma santé. Mamma mia ! A la fin de ce circus effarant, je ne savais plus bien si je m'appelais San-Antonio, Edouard ou la Joy ! Y a fallu que je me cramponne aux branches ! Et surtout que je garde la tête froide, ce qui n'était pas fastoche avec la lampe à souder qui me servait de chapeau ! Le transformateur cérébral, vous savez ce que c'est, vous ? Moi, je l'ignorais. Mais maintenant, je sais !
Fleur de nave vinaigrette Dard, Frédéric
San-Antonio [48]: La disparition de Pinaud et du cousin Hector, qui avaient monté leur agence de détectives privés, ainsi que l'assassinat d'une jeune asiatique devant le domicile de Bérurier, conduisent San-Antonio et son fidèle acolyte à aller mener l'enquête au Japon.
Foiridon à Morbac City Dard, Frédéric
San-Antonio [156]: Le gonzier qui passe sa vie dans ses charentaises, à concocter d'illusoires tiercés et quintés plus, ne peut pas s'imaginer tous les amphigouris de ce monde. Je te prends "la fête du banc", dans l'Utah, tu savais qu'elle existait, toi ? Moi non plus. Ben, elle existe, mon vieux, et j'ai failli m'y faire lyncher. Béru, M. Félix, le Marquis ont eu des avaries de paf si terrifiantes que leur trompes de l'émisphère sud, mondialement réputées, filaient la gerbe aux coyotes.Si t'as pas peur d'affronter le bizarre, lis ce book d'extrème urgence. Tu y rencontreras d'inoubliables personnages : Roy, dit "Petit Gibus", qui, à six ans, pilote une dépanneuse ; Ivy, la femme du pasteur qui raffole de la levrette ; Le cow-boy suisse qui tire plus vite que son ombre. Sans parler du shérif, un drôle de pourri qui m'a viandé de première ! Non, franchement, t'as pas le droit de passer à côté de cette histoire. Si tu négligeais la lecture de Foiridon à Morbac City, tout le monde se foutrait de la gueule. T'as pas besoin de ça !