La bibliothèque de Patrick
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77 - Emballage cadeau
Dard, Frédéric
San-Antonio [77]: Généralement, l'éditeur demande à l'auteur de pondre un texte vachement alléchant pour placarder à cet endroit.Moi, à force, ça me fait tarter, ce batelage de foire. Que si ça continue je te vous fous la photo en couleurs de mon scoubidouverseur à la place du blabla demandé. Pas grandeur nature, évidemment, le format permettrait pas.Si vous avez pas confiance dans la munificence de ce livre ; si vous êtes pas intim'ment con-vingt-cul que l'histoire ci-devante est pleine de coups de théâtre, de gonzesses habillées d'un timbre-poste, de descriptions à la mords-moi le neutron et de calembredouilles, alors finissez de me tripoter avec vos mains sales, reposez-moi sur le rayon où que vous m'avez pris et foncez dans le fond du magasin acheter la vie de Sainte-Tignasse de Loyola.Je veux plus mettre ma prose en vitrine, moi !J'ai ma dignité, moi !Ou en tout cas Je fais comme si !
78 - Appelez-moi chérie
Dard, Frédéric
San-Antonio [78]: On peut tout exiger d'un bœuf... Sauf qu'il remplace un taureau. Fût-ce au pied levé ! Par contre, on peut demander à un taureau de mon espèce de se comporter comme une vache ! À preuve... Ah ! Y a de quoi ruminer, je vous jure ! J'sais pas si vous avez envie, ou non, de lire ce livre. Moi, à votre place, j'hésiterais pas. P't'être parce que je sais ce qu'il y a dedans. En tout cas, si vous souhaitez voir un San-Antonio partir à la recherche du plus gros diamant du monde avec une canne blanche, ratez pas cette occase, mes fils ! Vous comprendrez alors pourquoi j'ai intitulé ce machin Appelez-moi chérie ! Chérie, parfaitement, avec un “e” " muet ! Heureusement que l'auteur, lui, ne l'est pas !
79 - T'es beau tu sais
Dard, Frédéric
San-Antonio [79]: — Monsieur, j’lui dis comme ça, il va falloir que je vous tue toutes affaires cessantes, mes supérieurs m’en ont donné l’ordre ! Essayez toujours, me répond le tueur à gages en levant son verre à ma santé. Et il fait bien, vu qu’elle va être mise à rude épreuve, ma petite santé. Ah ! les souris, je vous jure… Plus je les pratique, plus je me rends compte que c’est du sable. Du sable émouvant, j’admets, mais terriblement mouvant ! Pour escalader les jolies dunes, vaut mieux ramper ! Dans cette position, on prend moins de risques, et puis quoi : c’est tellement plus agréable. Si je ne suis pas de retour à la fin de ce livre, ne vous caillez pas la laitance. Entrez et faites-vous des frites en m’attendant : la clé est sous le paillasson !
80 - Ca ne s'invente pas
Dard, Frédéric
San-Antonio [80]: L'Inde mystérieuse, tu connais ? Tiens : j't'en joue un air à la flûte baveuse ! Si le maharadjah n'est pas content, dis-y qu'y s'fasse cuire du bouddha aux pommes ! Et des émeraudes pareilles, t'en as déjà vu, des émeraudes pareilles ? Vise l'éléphant rose, comme il tend la papatte à Béru... Comment ça, lequel qu'a la plus belle trompe ? Qu'est-ce que tu sous-entends ? En tout cas, la princesse, elle, faut voir comme elle donne bien son mignon fouinozof à Sana ! Il est sympa, le fakir, hein ? Il a su rester vieux malgré son jeûne. Ce qu'il maquille en palanquin, le Gros ? Ben, t'as qu'à lire, tu verras !    
81 - J'ai essayé : on peut !
Dard, Frédéric
San-Antonio [81]: Attablés à une table d'un troquet parisien, San-Antonio et Bérurier reçoivent la visite d'une vieille connaissance de Béru, le cardinal Antonin Duplessis. Celui-ci annonce l'imminence d'un attentat à l'encontre du Pape Paul VI lors de sa visite programmée à Paris la semaine prochaine. Malgré l'insistance des deux policiers, Duplessis ne peut dévoiler la source de cette information et prend congé d'eux.Le samedi suivant, Béru et San-A apprennent la mort de Duplessis, poussé sur les rails du métro. Ils apprennent par ailleurs le véritable métier de Duplessis, contrôleur à la R.A.T.P. San-Antonio et son fidèle acolyte se rendent à la morgue voir le corps et y font la connaissance de Fernande Duplessis, furieuse de constater que la bague épiscopale de feu son mari, une améthyste, a disparu. Les trois personnages se rendent dès lors chez Fernande pour en discuter et y apprennent que Duplessis était en réalité un charlatan, prétextant aider de pauvres gens malades par les miracles, bien aidé de Fernande, dévouée épouse et prostituée.San-Antonio met la main sur le carnet de Duplessis pour y découvrir que son dernier client est un certain Badinguais, chez qui il se rend pour interrogation. Béru et San-A y apprennent que la veille, Duplessis est passé chez lui pour y mettre son améthyste en lieu sûr. Il était accompagné d'une dame, à la peau très brune et aux cheveux blonds, portant l'étui d'une clarinette.Grâce à ces précieux renseignements, San-Antonio retrouve son idendité : Zoé Robinsoncru, via le B.I.T.E (Bureau d'Investigation du Territoire Européen).
82 - Un os dans la noce
Dard, Frédéric
San-Antonio [82]: Dans cette affaire, il y a beaucoup de morts et beaucoup d'anchois. Le buste de Marianne en prend un sérieux coup... Et celui de M. le Maire donc ! Et puis il y a aussi des considérations comme celle-ci : Tandis que les modestes dames semi-bourgeoises, bien ordonnées et prévoyantes, outre leurs confitures, leurs conserves d'haricots verts en bocaux (donc haricots verre) et leurs draps empilés dans des garde-robes aux senteurs de lavande, détiennent aussi de la fringue noire pour "en cas de malheur". La mort peut carillonner à leur lourde : elles sont parées pour l'accueillir la tête haute, ces magistrales ménagères. La mort ne leur fait pas peur ; ne les affole pas. Elles en font leur affaire. L'accommodent à la sauce aux larmes, avec un bouquet garni et une couronne de perlouzes : "A mon mari si marri et tellement tant bien aimé" qu'il te vous laisse des regrets éternels et un goût de n'y revenez plus.
83 - Les prédictions de Nostrabérus
Dard, Frédéric
San-Antonio [83]: Tu sais qu'il se passe des drôles de choses en Suède ? Viens-y avec moi, tu verras ! Tu verras ce que t'as encore jamais vu. Tu verras : des merderies modèles, des partouzes géantes, des mariages d'hommes, que sais-je ?... Tu crois que c'est à cause du froid que les frangines de là-bas ont le réchaud incandescent, toi ? Et ce serait les brumes nordiques qui refileraient à Béru ce don de double vue ? Je le savais déjà voyeur, le Gros. Pas mal voyou, aussi, dans son genre. Mais voyant, alors ça, je te jure ! Viens te rendre compte comme les petites Suédoises s'enflamment facilement. Suffit de savoir les frotter. Viens, je te dis ! "
84 - Mets ton doigt ou j'ai mon doigt
Dard, Frédéric
San-Antonio [84]: Quand une polka te demande de mettre ton doigt où elle a son doigt, vas-y, mon Nestor, car il vaut toujours mieux reconnaître le parcours avant la course. Mais quand c'est un ancien pote de la communale qui te balance cette vanne, alors prends tes cliques sous un bras, tes claques sous l'autre, et taille-toi sans en écouter davantage. Tu vois, le tartant, dans notre job, c'est de le prendre au sérieux. De vouloir faire comme si on avait de l'honneur. À force de jouer à ce jeu de con tu finis par en contracter, de l'honneur. Et alors là... Alors, là, fiston, t'es promis à toutes les rémoulades ! Les cimetières sont bourrés de mecs qui en avaient trop. Et cependant, le Vieux m'avait bel et bien ordonné de tout laisser tomber. L'ennui, c'est que je me suis dit “Laisser tomber quoi ?” Tu comprends ? Non ? Ben alors, lis !
85 - Si, Signore !
Dard, Frédéric
San-Antonio [85]: Quand le Vieux se mêle d'organiser un coup fourré, tu peux commencer à lui tresser des lauriers. Histoire de le sacrer roi des naves... Car on ne peut pas faire mieux dans le genre sac d'embrouilles. Pourtant, moi, la Sicile, j'étais partant. Tu te serais douté qu'on allait s'y chicorner avec les agents simples, doubles et triples du monde entier ? Tu te serais douté qu'on y transformerait Béru en porc de comice agricole ? Et que j'y prendrais des panards à grand spectacle avec ces dames de la famille Machinchuetti ? Eh bien, c'est pourtant ce qui nous attendait là-bas ! Plus quelques avatars pas piqués des hannetons que je te laisse le soin de découvrir tout seul, comme un grand. Après tout, si tu n'es pas encore majeur, t'es au moins vacciné, non ?
86 - Maman, les petits bateaux...
Dard, Frédéric
San-Antonio [86]: On t'a déjà mené en bateau, non ? Donc tu as le pied marin, si tu n'as pas l'air malin. Alors, mets ton béret à pompon et embarque, matelot ! Grimpe avec Béru et moi sur le Thermos pour une croisière very délectable. Tu trouveras à bord des sirènes très sublimes, avec une proue qui n'a pas besoin de soutiens-loloches et une poupe que tu peux déguster à la cuiller. Y'a du champagne, du punch, de la vodka et du caviar... Et des bombes en guise de dessert. Très glacées, tu verras. Avec elles, t'es sûr de faire un boum... C'est les requins qui vont être contents ! Et si tu as envie de la quille, ben, sers-toi. Avant qu'elle coule.
87 - La vie privée de Walter Klozett
Dard, Frédéric
San-Antonio [87]: J'ai longtemps hésité avant de publier ce document unique, fuligineux et élégiaque qu'est la vie privée de Walter Klozett. D'abord parce que la caractéristique essentielle d'une vie privée, c'est d'être privée, justement. Ensuite, parce que cette vie privée-là ne m'appartenant pas, quoi qu'on ait tenté de faire à ce sujet, j'avais des scrupules furonculeux à la rendre publique. Mais une existence pareille fait partie du patrimoine humain. La cacher équivaudrait à mutiler une société qui a grand besoin de toutes ses ressources pour ne pas trop ressembler à un mur de chiottes. Et puis, quoi : il faut bien vivre ! Qu'est-ce que tu dis ? Ah, bon ! Je croyais...
88 - Dis bonjour à la dame
Dard, Frédéric
San-Antonio [88]: Bon, que je te dise... Tu vas trouver relatée ici la première affaire de la “Paris Détective Agency” que je dirige avec le brio dont tu me sais capable. Et cette première affaire, c'est pas la première venue, espère ! A cause de toutes les amazones qui la composent, moi, franchement, j'ai cru devenir chèvre. Ou plutôt bouc, ce qui est davantage dans mes emplois. Avec les frangines, tu sais jamais où tu en es. D'autant que cette fois-ci, je suis tombé sur un lot de luronnes qui ont des choses au chose (ne serait-ce que les miennes !). Tu vas voir ces Jeanne d'Arc, mon neveu, vérolières et ignifugées ! Pour reconnaître le bon grain de l'ivresse, dans un pareil cheptel, faut le télescope géant du mont Palomar. Et surtout pas craindre l'insomnie. Heureusement que Béru et Pinuche sont là pour me tenir la chandelle par les deux bouts ! San-Antonio
89 - Certaines l'aiment chauve
Dard, Frédéric
San-Antonio [89]: Ben, mon vieux, dans le machin ici présent que voici, il y est pas été a'v'c le dos de la cuiller, le Sana ! Youyouille, tu parles d'un circus, mon n'veu ! Ça carbonise à tout va. Des événements pas banaux, espère ! Quant à ce dont qui concerne les gonzesses, je peux t'résumer en trois mots : dé-gueu-lasse ! Enfin, brèfle, on s'est bien marrés. Je t'en serre cinq.A-B. BérurierParu en 1975
90 - Concerto pour porte-jarretelles
Dard, Frédéric
San-Antonio [90]: C'est beau, un porte-jarretelles ! C'est musical. Y en a qui préfèrent la guitare électrique, libre à eux, tout le monde peut pas avoir ma santé. Moi, le collant, j'admets pour les danseurs à la rigueur. Mais reconnais qu'une frangine, son triangle de panne est beaucoup mieux en situation sous les branches d'un porte-jarretelles en fleurs, non ? La couleur de cul d'ici j'te la dirai pas, t'as qu'à m'acheter ; pour le prix que je coûte, à l'heure d'aujourd'hui, ça vaut même pas la peine de m'emprunter. D'autant que dans ce gros book il est pas question que de porte-jarretelles. Y a aussi le reste.
91 - Sucette boulevard
Dard, Frédéric
San-Antonio [91]: Une supposition que Béru soit promu commissaire et que San-Antonio redevienne simple inspecteur.Une supposition que le gros se serve de Marie-Marie, et la déguise en bonzesse pour étudier les agissements d'une secte bizarre.Une supposition que Pinaud ne soit pas enrhumé, pour une fois, et qu'il identifie l'odeur de la naphtaline.Une supposition qu'un boulevard fort cossu soit consacré à la sucette.Et bouge pas, c'est pas fini : une supposition que t'achète ce livre. Hein ?Alors là, c'est pas compliqué, tu fais comme mes z'héros : tu suces !Paru en 1976
92 - Remets ton slip, gondolier
Dard, Frédéric
San-Antonio [92]: Les fiers-à bras de l'esprit vont-ils se gondoler dans cette Venise bourrée de Hollandais ?Les amoureux de promenades nocturnes sur le Grand Canal aimeront ils naviguer au son des mandolines et des mitraillettes ?Les touristes avides de foklore ne seront ils pas intimidés par un gondolier sans slip qui ressemble tellement à Beru que ce pourrait être lui ?Mais assez de question oiseuses : embarque !De toute façon, tu te sentiras fatalement en pays de connaissance : c'est plein de pigeons place Saint-Marc.Paru en 1977
93 - Chérie, passe-moi tes microbes !
Dard, Frédéric
San-Antonio [93]: Tu ne m’ôteras pas de l’idée que si nous n’avions pas aperçu M. Félix, menottes aux poignets, un après-midi, à la Porte Saint-Martin, rien de tout cela ne serait arrivé. Qu’en tout cas, ça se serait passé autrement. Et que nous a-t-il dit, M. Félix ? Ceci : « Oui, messieurs, je montre mon sexe dans les couloirs du Métropolitain, c’est vrai. Je ne suis pas particulièrement sadique, enfin pas davantage que n’importe qui ; mais si j’agis de la sorte, c’est pour créer de l’émotion. En exhibant ma b… je l’exprime ; j’accomplis bon gré mal gré un acte littéraire. » Complètement azimuté, M. Félix ! Remarque, en réfléchissant bien : même s’il s’était pas fait poirer à montrer Coquette dans le métro, tout ça serait arrivé quand même.
94 - Une banane dans l'oreille
Dard, Frédéric
San-Antonio [94]: Le Vieux, c'est pas la peine de lui répéter tes questions : il a une banane dans l'oreille ! Alors, on peut toujours s'escrimer à cambrioler la salle des coffres des plus grandes banques d'Europe, Béru et moi. Il s'en tamponne, le Vieux. Qu'on essuie des rafales de quetsches à tous les coins de pages le laisse rigoureusement froid. Note, il vaut mieux que ça soit lui que ça laisse froid que nous ! Cette banane, le pire, c'est que c'est lui qui se l'est cloquée dans le tube acoustique. Comme ça, histoire d'avoir une raison de ne pas nous entendre. Et cependant, une banane, y'a tellement d'autres endroits où se la foutre, comme disait mon camarade Oscar Wilde.
95 - Hue, dada!
Dard, Frédéric
San-Antonio [95]: Des fantômes en Irlande ?Laisse-moi me marrer !Là-bas, y’a que des ivrognes, mais alors des vrais de vrai !Étant donné que Guinness is good for leurs pommes, ils s’en cognent des pintes. Tandis que nous autres, en Francerie, c’est des pintes de bon sang qu’on s’envoie.J’ai eu beau chercher un certain fantôme, je n’ai pu dénicher que des poivrots et des curés. Entre autres, le bon père O’Goghnaud à qui j’ai eu la joie de donner ma bénédiction épiscopale.Tu voudrais savoir ce que j’allais épiscoper dans cette île ? Ce serait trop long à te raconter. Faudrait t’expliquer le coup de la môme qui avait oublié son slip dans ma chambre de Dublin, et puis la visite des gonziers qui avaient l’intention de me marquer au fer rouge, et comment Béru s’est passé la frite à la cire à parquet, et puis encore des flopées de trucs.Tu sais aussi qu’on fait l’élevage de chevaux en Irlande. Eh bien, mon vieux, si tu savais sur quel Dada je suis tombé là-bas !…  
96 - Vol au-dessus d'un lit de cocu
Dard, Frédéric
San-Antonio [96]: Et bon, dans çui-là, y'a Arthur Rubinyol, le fameux virtuose, qui vient sonner à l'Agence. Alors ça effervescente tout azimut, on déroule le grand tapis rouge, en signe d'alléluia.Ben heureusement qu'il était rouge, le tapis ! Comme ça, le raisin se voyait moins ! Et puis y'a le rabbin Machin, pardon, Moshé, qui se fait éventrer d'entrée de jeu. Sans causer de la Ricaine que j'ai levée dans l'avion et qui se met à tirlipoter le Vieux !Si tu ajoutes à ces plaisanteries notre équipée finnoise au cours de laquelle Béru s'est réspiré la mégère du bûcheron, t'auras compris qu'il s'en passe des bizarres dans cet opuscule !Et tout ça à cause d'un vieux cocu vindicatif ! Tu parles d'une corne d'abondance !Paru en 1978
97 - Si ma tante en avait
Dard, Frédéric
San-Antonio [97]: « Si ma tante en avait eu, les choses se seraient passées autrement. Ce livre n'aurait pas eu lieu, mon éditeur aurait donc été déclaré en faillite, plusieurs centaines d'ouvriers du livre seraient allés grossir la cohorte des chômeurs, l'économie française n'y aurait pas résisté, la pauvre, tant déjà qu'elle boite. La révolution en aurait consécuté. Là-dessus la Russie nous Praguait dans la foulée, histoire de rétablir l'ordre. Ce que voyant, les Ricains s'annonçaient pour « pas de ça Lisette ! ». Conflit mondial, bombes nucléaires énucléantes et découillantes. Fin de la vie sur la planète. Point à la ligne. Voila, brièvement résumé, ce qui se serait passé si ma tante en avait eu. En outre, si ma tante en avait eu, on l'aurait appelée “mon oncle”, pas vrai ? Heureusement ma tante n'en avait pas. Par contre Sanantonio et Béru, eux, en avaient. Et des grosses comme ça, viens voir ! »San-Antonio
98 - Fais-moi des choses
Dard, Frédéric
San-Antonio [98]: Allons, sois gentille, fais-moi des choses. Des choses de la vie. Des choses du vit. Des choses du vice. Des choses qui te font perdre l’usage de la parole. Des choses avec les doigts. Des choses avec le reste. Des choses à la Camille-cinq-sens. Oublie un instant ton existence merdique. Entre avec Bérurier dans la ronde. Dépose ta pudeur et ton slip au vestiaire. Et pénètre dans ce livre. Tu n’y auras pas froid : il est climatisé. Allez, viens ! Viens ! Viens ! Viens et, je t’en supplie, fais-moi des choses.
99 - Viens avec ton cierge
Dard, Frédéric
San-Antonio [99]: Tu ne connais pas le San Bravo ? Cherche sur une carte d'Amérique centrale. Il n'est pas grand, mais il s'en passe des choses. A cause du régime, qui n'est pas de bananes, crois-moi. Faut être fou pour aller là-bas. Ça tombe bien : je le suis. J'ai emmené, en guise d'équipe de choc, quatre gonzesses dont la mère Bérurier, y'a pas de quoi pavoiser, hein ? Dans le patelin en question, la vie y est tellement précaire qu'au bout de quarante-huit heures t'as l'impression d'être clamsé. C'est pourquoi, l'ami, s'il te prend l'idée saugrenue de venir me rejoindre, viens avec ton cierge  ! Si tu ne sais pas où le foutre, je t'expliquerai !
100 - Mon culte sur la commode
Dard, Frédéric
San-Antonio [100]: Mon culte, il existe, non ? Et, parce qu'il existe, une bande de CONservateurs en prennent ombrage, le foutent sur la commode ; mais qui est-ce qui va l'avoir dans le culte ? Devine.
101 - Tire-m'en deux, c'est pour offrir
Dard, Frédéric
San-Antonio [101]: Nous autres, les grands romanciers du siècle, avons une préférence marquée pour certains de nos enfants, parce que nous les jugeons plus beaux que les autres, voire même, plus proches de nous.C’est le cas du présent chef-d’œuvre.En l’écrivant, je me suis mis à l’aimer, à bien l’aimer.J’aurais voulu y passer mes vacances; peut-être même le restant de mes jours.Un pareil engouement doit bien cacher quelque chose, non ?Ou si je deviens gâtoche ?A toi de juger !
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