Bonaparte Castelot, André
D'Ajaccio à Notre-Dame, André Castelot a mis ses pas dans ceux de Bonaparte pour respirer et restituer le décor de son prodigieux destin. Il nous conduit dans une Corse devenue française quinze mois avant le 15 août 1769, pour nous raconter la naissance de Napoleone Bonaparte ; et nous mène jusqu'à ce 2 décembre 1804 qui le vit à Notre-Dame de Paris tourner le dos au pape, saisir la couronne impériale et se la poser lui-même sur la tête. Exploitant et mettant en valeur, avec son art célèbre du récit qui fait vivre les événements, les lieux et les personnages, une immense masse d'archives, de mémoires et de correspondance parfois inédits ou oubliés, il a écrit cette monumentale biographie, si colorée, si passionnante, que depuis sa première publication il y a trente ans, son public se renouvelle sans cesse.
La campagne de Russie Castelot, André
Le mardi 23 juin 1812, la plus impressionnante armée des temps modernes franchit le Niemen : 430 000 hommes, parlant douze langues différentes, ignorent le but de l'entreprise mais suivent aveuglément leur chef, l'empereur Napoléon, qui se propose de « mettre un terme à la funeste influence que la Russie a exercée depuis cinquante ans sur les affaires d'Europe ». Cinq mois plus tard, c'est une armée désorganisée, affamée, saignée par le froid et les coups de main des cosaques qui tente de se frayer une retraite vers Paris. Les grognards sont à peine 6 000 sur un effectif de 35 000 ; le prince Eugène commande à 800 hommes et a laissé 40 000 morts dans les steppes. Avec son talent coutumier de metteur en scène de l'histoire, André Castelot brosse la fresque de cette épopée tragique où s'engloutissent les rêves de domination européenne de Napoléon, la génération de la Révolution qui faisait de la France le pays le plus peuplé du continent et l'or des conquêtes impériales. Ces batailles héroïques, les sacrifices insensés de troupes d'élite – à la Bérésina comme à Vilna – scandent la disparition de la meilleure armée du monde. En six mois, la Grande Armée a vécu, l'Empire a vacillé et la France glorieuse laisse sa réputation et sa puissance dans la neige russe.
Napoléon Castelot, André
André Castelot raconte la vie amoureuse de Napoléon et, plus généralement, son comportement avec les femmes, de sa sortie de l'école militaire à Sainte-Hélène. Autrement dit, on passe de son premier amour, Désirée Clary, la “fiancée marseillaise”, à sa dernière tentation (vaine), Fanny Bertrand, l'épouse du Grand Maréchal. Entre les deux, son unique véritable amour, l' “incomparable Joséphine” ; puis Marie Walewska, l' “épouse polonaise”, et Marie-Louise, qu'il a un peu aimées parce qu'il a eu un fils de chacune d'elles. Il y a aussi les maîtresses prises et abandonnées au gré des circonstances : Pauline Fourès, la “sultane d'Egypte”, Éléonore Denuelle, Mademoiselle Georges, la tragédienne, Grassini, la cantatrice. Le sujet paraîtrait frivole si les relations avec les femmes d'un homme aussi puissant que Napoléon n'avaient influé sur la condition féminine. On peut se demander en effet si la muflerie de l'Empereur à l'égard des dames de la Cour, ses permanentes réflexions amères sur la gent féminine et surtout la misogynie dont il imprégna le code civil ne furent pas le prix payé par toutes les femmes pour les infidélités d'une seule, cette Joséphine qu'il aimait comme un fou.