Elles ne se rendent pas compte Vian, Boris
1950 – Francis Deacon, invité à un bal masqué chez une amie, Gaya, se déguise en femme. Pour ne pas changer, Vian, alias Vernon Sullivan, dans un style vif et saccadé, plein d'humour, de mots d'argot, entraine notre héros, dans une suite d'événements émaillés de bagarres, de quiproquos invraisemblables. Francis va profiter de son déguisement, avec l'aide de son frère Ritchie, pour intervenir dans la vie désastreuse de Gaya, et démanteler un réseau de drogués et de lesbiennes.
J’irai cracher sur vos tombes Vian, Boris
Lee Anderson s'installe comme libraire dans une petite ville du sud des États-Unis. S'il est né de parents noirs, sa peau claire lui permet de s'intégrer dans une bande de jeunes de cette ville. Il peut mettre en oeuvre son projet de vengeance de son frère qui a été pendu pour avoir aimé une femme blanche.Ce roman violent et cru a été interdit en 1949 et Boris Vian condamné à une forte amende pour outrage aux mœurs. S'il a réalisé une adaptation théâtrale en 1948, il s'oppose à son adaptation au cinéma en 1959. Il meurt en assistant à la première projection de ce film.
L'Arrache-coeur Vian, Boris
Vian, comme toujours, nous emmène dans son monde absurde et imaginaire. Le Docteur Jacquemort, psychiatre, arrive dans le village juste au moment de l'accouchement des triplés de Clémentine. Jacquemort reste et s'installe chez elle. En mal de psychanalyse, il part en quête d'un sujet à étudier. Dans un style débordant d'absurdité, mais plein de poésie, Vian décrit les dures réalités de la vie jusqu'à la nausée où Jacquemort se trouvera confronté à l'amour maternel complètement abusif et tyrannique de Clémentine pour ses trois enfants.
L'automne à Pékin Vian, Boris
Avant d'être une histoire, ce roman est un univers : Le bus, nourri au poisson, a quelque chose d'un chat, la couverture se comporte comme si elle exprimait ses sentiments. Le soleil lui-même cherche sa route dans le ciel. Une chaise tombe malade puis décède... Cela est porté par des jeux de mots, des expressions prises au pied de la lettre, des homophonies approximatives, des mots inventés qui gardent leurs charmes et leurs mystères. La vie indépendante et capricieuse des objets, l'opacité des institutions rendent la vie des personnages aléatoire et chaotique. Et dans leur immaturité, leurs intentions sont elles-mêmes variables et impénétrables. À l'heure du bilan, c'est un vrai massacre, peu de personnages en réchappent. Difficile de donner un résumé de ce texte, le titre lui-même n'est en rien une indication puisqu'il n'est question ni d'automne, ni de Pékin : Après quelques péripéties en milieu urbain, des personnages se retrouvent dans un désert pour y construire un chemin de fer. Ils y trouvent un archéologue et son équipe, un hôtel et son hôtelier, un abbé et l'ermite qu'il doit encadrer, un médecin et son interne passionnés d'avions miniatures. Chacun avec ses difficultés avance dans sa tâche et diverses relations se nouent entre les personnages : amours et chagrins d'amour, relations de travail plus ou moins tendues, visites des fouilles, expériences d'aviation miniature, échanges de réflexions plus ou moins transcendantales. Divers accidents, règlements de comptes et suicides réduisent inexorablement le nombre des personnages...
L'écume des jours Vian, Boris
Colin aime le jazz Nouvelle-Orléans, les plats de son cuisinier Nicolas, la patinoire Molitor, le pianococktail qu'il a inventé pour harmoniser les alcools comme les musiques, et aussi son ami Chick, qui collectionne les livres de Jean-Sol Partre. Puis il rencontre Chloé. Alors Colin aime Chloé, les vitres de couleurs pour la réchauffer, les masses de fleurs pour la guérir... peut-être...
L'herbe rouge Vian, Boris
Dans le monde de Boris Vian, se côtoient l'absurde et l'imaginaire. Nous sommes sur ce qui semble être un terrain d'aviation, et Wolf, marié à Lil, et Lazuli, son assistant, lié à son amie Folavril, terminent la mise au point d'une machine assez bizarre. Tout ce petit monde, avec le chien “le sénateur Dupont” participe à l'inauguration burlesque de la machine. Puis Wolf part dans le monde des souvenirs à bord de sa machine. Là, il rencontre différents personnages, farfelus et pleins de pittoresque. Il revit chaque étape de sa vie. Ce conte est un “prétexte” qui permet à Vian de philosopher sur différents sujets : les conséquences de l'éducation familiale et l'instruction, l'absurdité de celles de la religion.