Collection: Livre 46 dans la collection San-Antonio
�tiquettes: Policier, Lang:fr
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Mes funérailles
étaient prévues pour dix heures, mais dès neuf
heures, la maison était déjà pleine de gens.
Tout le monde pleurait, ce qui me touchait beaucoup. Sur les
faire-part on avait précisé "ni fleurs ni
couronnes", histoire de ne pas mettre les copains dans les
frais, mais, nonobstant cette recommandation, la plupart des
assistants s'annonçaient avec des gerbes, des couronnes,
des coussins d'oeillets, des croix en roses et autres joyeux
présents. Oui, il faut vraiment mourir pour mesurer le
degré de sa popularité. J'en étais tout
ému. Mais quand j'ai vu radiner le Gros, beau comme une
pissotière repeinte, dans un complet noir, avec une
chemise vraiment (et très provisoirement) blanche,
soutenu par Alfred le coiffeur, mon coeur m'est remonté
dans le gosier. »