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Contes du lundi
Daudet, Alphonse
Parus en 1873, les Contes du lundi évoquent dans la première partie, « La Fantaisie et l’Histoire », cette période de défaite et de bouleversements que fut la guerre de 1870. Fierté blessée, grandeur ou malice animent des textes devenus des classiques comme « Le porte-drapeau », « La dernière classe », « L’enfant espion ». L’humour, noir ou rose, domine dans « Caprices et souvenirs » de la seconde partie. Simplicité, finesse, émotion, poésie, vérité du trait sont les qualités maîtresses de ce recueil qui, avec Les Lettres de mon moulin, fait d’Alphonse Daudet un des plus célèbres écrivains du XIXe siècle.
Fromont jeune et Risler aîné
Daudet, Alphonse
Sidonie Chèbe et Risler l'aîné viennent de se marier. Pourquoi m'a-t-elle épousé, moi qui ne suis ni beau ni très futé (mais riche et bien placé dans la société) se demande le marié. L'air de triomphe de Sidonie quand elle prend possession de sa nouvelle demeure laisse préjuger de l'avenir. En effet, Sidonie, issue d'une famille pauvre, a toujours envié les riches, et en particulier la famille Fromont, qui possède une usine. À une époque, elle a réussi à se rapprocher de cette famille, en devenant amie avec Claire. Puis elle est tombée amoureuse de l'héritier de la famille, Georges Fromont. Mais celui-ci a fini par épouser Claire, sous la pression de famille. Avec Risler l'aîné, Sidonie essaye de se rapprocher de cette bonne société qui la fascine tant. Mais vivre près de cette bonne société, ne veut pas dire en faire partie, Sidonie l'apprendra vite à ses dépens...
Jack
Daudet, Alphonse
En décembre 1858, refusé par l'institution jésuite de Vaugirard, Jack, fils adultérin d'Ida de Barancy, une demi-mondaine, échoue dans le collège insalubre du mulâtre Moronval. Ida succombe au charme d'un des professeurs, le rimailleur d'Argenton, et quitte son riche amant pour son poète. Jack s'enfuit du collège et rejoint le couple après maintes tribulations. L'intelligence de l'enfant se développe au contact du docteur Rivals. Mais d'Argenton, qui ne l'aime pas, décrète qu'il sera ouvrier. Dans une île bretonne, Jack apprend son dur métier de fondeur chez les Roudic... Roman noir, comme le Petit Chose, inspiré par une histoire authentique, Jack reprend la trame d'une enfance malheureuse, alors à la mode. La narration se centre sur le destin de Jack et en souligne l'implacable et fatal développement.
L'Évangéliste
Daudet, Alphonse
Ce roman a souvent été considéré comme le premier, en France, consacré à la religion protestante, depuis le XVII<sup>e</sup> siècle. Mme Hautmann, épouse d'un banquier, se préoccupe d'évangéliser les milieux difficiles. Après avoir formé des jeunes filles au niveau des institutrices, elle les envoie comme évangélistes dans ces endroits difficiles. Le matin, elles apprennent à lire et à écrire. Le soir, elles organisent des séances d'évangélisation et prêchent. Mme Hautmann est une personne assez fanatique, dénuée de sensibilité et dominatrice. Un vieux pasteur va s'opposer à elle...
La Belle-Nivernaise
Daudet, Alphonse
Victor, qui a été recueilli par Louveau, le patron de la péniche « La Belle Nivernaise », tombe amoureux de Clara, la fille de son père adoptif. Un rival, L'Équipage, s'interpose. Victor retrouve son véritable père, Maugendre, et les deux jeunes gens sont séparés. Ils sont finalement réunis grâce à Maugendre qui offre un bateau à son fils.
Le Bon Dieu de Chemillé qui n'est ni pour ni contre
Daudet, Alphonse
Une légende bien connue des tourangeaux qui ignorent souvent qu'elle est de Daudet.La fin de Le Bon Dieu de Chemillé qui n’est ni pour ni contre nous apprend que nous sommes au temps de l’occupation prussienne. L’inspiration est voisine de celle de La Dernière Classe, mais ici la scène se passe en Touraine.
Le Cabecilla
Daudet, Alphonse
Le Cabecilla, prêtre et combattant Carliste dans le pays Basque espagnol, célèbre la messe de Pâques avant de faire éxécuter ses prisonniers, des soldats de l'armée républicaine. De bonne humeur ce jour-là, il décide de leur faire grâce à condition qu'ils crient "Vive le roi" et rallient son armée. Un seul d'entre eux refuse de trahir la République.
Le Nabab
Daudet, Alphonse
Le docteur Jenkins fournit en perles de jouvence le duc de Mora, haut dignitaire du second Empire. Il lui présente Jansoulet, dit le Nabab. De basse extraction, cet aventurier a réalisé sa colossale fortune en Tunisie. De nombreux solliciteurs gravitent autour du Nabab, ce qui indigne son secrétaire, l'honnête Paul de Géry... Le Nabab décrit la vie parisienne sous le second empire : affaires, politique et mœurs...
Le père Achille
Daudet, Alphonse
Pauvre mère Achille ! encore une qui en a eu des tristesses dans son ménage. Les premières années surtout ont été bien dures. Un mari coureur, ivrogne, pas d'enfants, obligée par son métier de couturière à vivre toujours enfermée, toujours seule dans le silence et l'ordre monotone d'une maison sans enfants où il n'y a pas de petites mains pour brouiller les pelotons, ni de ces petits pieds qui font tant de poussière et de joli train. C'est cela surtout qui l'ennuyait ; mais, comme elle était très courageuse, elle s'est consolée en travaillant.
Le petit Chose
Daudet, Alphonse
Cette première œuvre d'Alphonse Daudet (1840-1897) puise largement sa matière dans la biographie de l'écrivain. C'est bien lui, ce Daniel Eyssette, enfant du Midi exilé dans la brume lyonnaise après la faillite paternelle, qu'un professeur appelle avec dédain "le petit Chose". C'est lui encore, ce pion de collège terrorisé par ses élèves, puis ce jeune homme pauvre, partagé entre rêves de gloire et tentations féminines, errant sur le pavé de la capitale... De même le terrible M. Viot, surveillant général, la malheureuse servante dite "les yeux noirs", la négresse Coucou-Blanc ou le tendre frère aîné, surnommé "Mère Jacques", ont-ils le relief et la saveur de la vie. Proche à certains égards du naturalisme, sa peinture des collèges et de la bohème littéraire possède cependant la touche d'humour et de poésie qui a fait le succès des Lettres de mon Moulin. Roman d'une enfance humiliée, porteur d'une vision sociale sombre et d'une morale ambiguë dont se souviendra Jules Vallès, Le Petit Chose demeure classique, entre Dickens et Zola.
Les amoureuses
Daudet, Alphonse
Le premier livre publié par Alphonse Daudet était un recueil de poèmes, de la poésie naturaliste aux images naïves et généreuses que nous vous invitons à découvrir ici.
Le Singe
Daudet, Alphonse
Un samedi soir, la femme de Valentin, surnommée “le singe” par les autres ouvriers, cherche son mari pour éviter qu’il ne dilapide sa paye. Mais « C’est trop tard. La paye est finie… Comment va-t-elle faire maintenant ? Où le trouver pour lui arracher sa semaine, l’empêcher de la boire ?… On a tant besoin d’argent à la maison ! »Dans les bars et les cabarets, « tous ces misérables oublient qu’il n’y a pas de feu au logis, et que les femmes et les enfants ont froid. »Et la femme continue de chercher… « Cherche, cherche, pauvre singe !… Elle va d’un cabaret à l’autre, se penche, essuie un coin de vitre avec son châle, regarde, puis repart, toujours inquiète, fiévreuse. »Elle était jolie, cette femme lors de leur rencontre, mais la misère, les soucis, les maladies et les enfants l’ont transformée. Elle n’a pas les moyens de s’arranger et elle doit en plus lutter contre la méchanceté des autres : n’ont-ils pas une femme et des enfants eux aussi ? Mais ils s’en moquent, ils préfèrent les oublier en buvant leur paye et en s’enivrant dans les bouges que l’auteur décrits très bien. Son Valentin est-il devenu comme ça aussi ?
Lettres de mon moulin
Daudet, Alphonse
Les lettres de mon moulin est un recueil de contes publié en 1869 et qui fonda la réputation de l'auteur. Il annonce les divers romans que Alphonse Daudet allait bientôt consacrer à la Provence et qui sont le meilleur de son œuvre. Daudet fut jusqu'à sa mort atteint de nostalgie, au point de se sentir à Paris l'âme d'un proscrit. S'étant toujours passionné pour la vie méridionale, il s'est complu à en écrire les moindres aspects : ballades en prose, histoires naïves, paraboles, contes fantastiques et drolatiques, sans oublier le paysage. Un préambule nous apprend que le poète a fait l'acquisition d'un vieux moulin provençal afin de pouvoir donner carrière à ses rêveries. C'est là qu'il griffonera la trentaine de Lettres dont se compose le volume. Outre L'Arlésienne dont il devait tirer un drame, les plus connus de ses contes sont les suivants : La chèvre de Monsieur Seguin, Le secret de maître Cornille, La mule du pape, Le curé de Cucugnan, Le sous-préfet aux champs, La légende de l'homme à la cervelle d'or, L'élixir du R.P. Gaucher, etc.Dans chacun de ces contes, s'inscrit un aspect du caractère provencal. Si le paysage y joue un grand rôle, il n'ôte jamais rien au mérite des figures. Ce que l'on goûte surtout ici, c'est un mélange incomparable de malice, de verve et d'émotion. Mais leur qualité première restera cette sympathie avec laquelle l'auteur s'attache aux humbles, aux bêtes et aux plantes, avec une sollicitude qui ne désarme jamais. Le travail est celui d'un “orfèvre” qui, d'un seul trait de la plus grande finesse, peut créer un climat et cerner un personnage dont le relief lui permettra de demeurer légendaire. C'est cette simplicité et cet art de ne jamais “appuyer” sur toute chose qui en ont fait un de nos plus grands conteurs.
Numa Roumestan
Daudet, Alphonse
Aux arènes d'Aps-en-Provence, la foule applaudit Numa Roumestan. À quarante-trois ans, devenu un homme politique en vue, il est de retour au pays avec sa femme Rosalie, déconcertée puis charmée par la couleur locale. Numa, vingt ans plus tôt, faisait son droit à Paris, financé par un cabaretier qui spéculait sur ses talents prometteurs...
Port-Tarascon - Dernières aventures de l'illustre Tartarin
Daudet, Alphonse
Tartarin [3]: Tarascon, mené par le glorieux Tartarin, entreprend de coloniser une île du bout du monde. Cette conquête se révèle malheureusement plus difficile que prévu, et le mental tarasconnais est bien affecté par les embûches rencontrées... Inspiré d'un histoire vraie, cette aventure de Tartarin est toujours aussi distrayante et nous procure un vrai rayon de soleil tarasconnais. Pour autant, elle montre un Tartarin désabusé et amer, abandonné par ses proches.
Rose et Ninette et autres histoires
Daudet, Alphonse
Régis de Fagan, auteur dramatique à succès, mais homme sympathique et modeste, vient de divorcer d’une femme autoritaire et haineuse. Elle a la garde de leurs deux filles, Rose, 18 ans, et Ninette, 12 ans, qu’elle s’acharne à “monter” contre leur père bien après le divorce. Le malheureux qui adore ses filles souffre de cette situation dont il essaye vainement de sortir…
Salvette et Bernadou
Daudet, Alphonse
C'est la veille de Noël, dans une grosse ville de Bavière. Par les rues blanches de neige, dans la confusion du brouillard, le bruit des voitures et des cloches, la foule se presse, joyeuse, aux rôtisseries en plein vent, aux baraques, aux étalages. Frôlant avec un bruissement léger les boutiques enrubannées et fleuries, des branches de houx vert, des sapins entiers chargés de pendeloques passent portés à bras, dominant toutes les têtes, comme une ombre des forêts de Thuringe, un souvenir de nature(...)"
Sapho
Daudet, Alphonse
La nuit est douce, Caressante, De celles qui laissent sur la peau des frissons incertains... Au milieu des riches tentures, des buissons de roses, des bruissements d’étoffe, des rires, des soupirs et des mille lumières. la fête étincelle. Derrière les lianes fleuries, Jean Gaussin contemple les danseurs. Blond, le visage hâlé par son soleil méridional... Perdu parmi la foule bariolée des Peintres et des sculpteur parisiens... La musique, les parfums, les bras nus l’effraient d’abord puis l’enivrent. Brusquement, elle est à ses côtés. Sapho ! Belle, mystérieuse, sensuelle. Quand elle l’entraîne, il la suit. L’amour fera le reste... L’amour, un poison si précieux et si doux que, distillé avec adresse, il pénètre et corrompt jusqu’au tréfonds de l’âme...
Souvenirs d'un homme de lettres
Daudet, Alphonse
Alphonse Daudet évoque, sur un ton parfois passionné, la genèse de deux de ses oeuvres (Numa Roumestan, Les Rois en exil), ses rencontres avec les écrivains (Edmond de Goncourt), les hommes politiques (Gambetta) et les acteurs et actrices (Déjazet) marquants de son époque, le siège de Paris pendant la guerre de 1870 et la Commune.
Tartarin de Tarascon
Daudet, Alphonse
Tartarin [1]: Jugé librement, à des années de distance, "Tartarin," avec son allure débridée et folle, me semble avoir des qualités de jeunesse, de vie et de vérité ; une vérité d'outre-Loire qui enfle, exagère, ne ment jamais, et tarasconne tout le temps. Le grain de l'écriture n'est pas très fin ni très serré. C'est ce que j'appelle de "la littérature debout", parlée, gesticulée, avec les allures débordantes de mon héros. Mais je dois avouer, quel que soit mon amour du style, de la belle prose harmonieuse et colorée, qu'à mon avis tout n'est pas là pour le romancier. Sa vraie joie restera de créer des êtres, de mettre sur pied à force de vraisemblance des types d'humanité qui circulent désormais par le monde avec le nom, le geste, la grimace qu'il leur a donnés et qui font parler d'eux, – qu'on les déteste ou qu'on les aime –, en dehors de leur créateur et sans que son nom soit prononcé. Pour ma part, mon émotion est toujours la même, quand a propos d'un passant de la vie, d'un des mille fantoches de la comedie politique, artistique ou mondaine, j'entends dire: « C'est un Tartarin, un Monpavon, un Delobelle ». Un frisson me passe alors, le frisson d'orgueil d'un père, caché dans la foule tandis qu'on applaudit son fils, et qui tout le temps à l'envie de crier : "C'est mon garçon !"
Tartarin sur les Alpes
Daudet, Alphonse
Tartarin [2]: Tartarin s’essaie à l’alpinisme afin de redorer son blason et déjouer les remises en cause de son statut de gloire tarasconnaise. En chemin, il multiplie les péripéties : infiltrations de cercles anarchistes russes en exil, visite touristique de monuments historiques, catastrophes de montagne... Ce roman est le second volet des aventures de Tartarin, explorant les mentalités tarasconnaises toujours aussi savoureuses. Au menu : vantardise, extravagance et mensonge, matinés de lâcheté, de peur et de jalousie, faiblesses ô combien humaines...
Wood'stown
Daudet, Alphonse
Conte fantastique.