�tiquettes: Contes et légendes, Lang:fr
R�sum�:
Les lettres de mon moulin est un recueil de contes
publié en 1869 et qui fonda la réputation de
l'auteur. Il annonce les divers romans que Alphonse Daudet
allait bientôt consacrer à la Provence et qui sont
le meilleur de son œuvre. Daudet fut jusqu'à sa
mort atteint de nostalgie, au point de se sentir à Paris
l'âme d'un proscrit. S'étant toujours
passionné pour la vie méridionale, il s'est complu
à en écrire les moindres aspects : ballades en
prose, histoires naïves, paraboles, contes fantastiques
et drolatiques, sans oublier le paysage. Un préambule
nous apprend que le poète a fait l'acquisition d'un
vieux moulin provençal afin de pouvoir donner
carrière à ses rêveries. C'est là qu'il
griffonera la trentaine de Lettres dont se compose le volume.
Outre
L'Arlésienne dont il devait tirer un drame, les
plus connus de ses contes sont les suivants :
La chèvre de Monsieur Seguin, Le secret de
maître Cornille, La mule du pape, Le curé de
Cucugnan, Le sous-préfet aux champs, La légende de
l'homme à la cervelle d'or, L'élixir du R.P.
Gaucher, etc.Dans chacun de ces contes, s'inscrit un
aspect du caractère provencal. Si le paysage y joue un
grand rôle, il n'ôte jamais rien au mérite des
figures. Ce que l'on goûte surtout ici, c'est un
mélange incomparable de malice, de verve et
d'émotion. Mais leur qualité première restera
cette sympathie avec laquelle l'auteur s'attache aux humbles,
aux bêtes et aux plantes, avec une sollicitude qui ne
désarme jamais. Le travail est celui d'un
“orfèvre” qui, d'un seul trait de la plus
grande finesse, peut créer un climat et cerner un
personnage dont le relief lui permettra de demeurer
légendaire. C'est cette simplicité et cet art de ne
jamais “appuyer” sur toute chose qui en ont fait
un de nos plus grands conteurs.