La bibliothèque de Patrick
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Avenue des géants
Dugain, Marc
Al Kenner serait un adolescent ordinaire s'il ne mesurait pas près de 2,20 mètres et si son QI n'était pas supérieur à celui d'Einstein. Sa vie bascule par hasard le jour de l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy. Plus jamais il ne sera le même. Désormais, il entre en lutte contre ses mauvaises pensées. Observateur intransigeant d'une époque qui lui échappe, il mène seul un combat désespéré contre le mal qui l'habite. Inspiré d'un personnage réel, Avenue des Géants, récit du cheminement intérieur d'un tueur hors du commun, est aussi un hymne à la route, aux grands espaces, aux mouvements hippies, dans cette société américaine des années 60 en plein bouleversement, où le pacifisme s'illusionne dans les décombres de la guerre du Vietnam.
La chambre des officiers
Dugain, Marc
En 1914, tout sourit à Adrien, un ingénieur officier. Fils de famille modeste, il incarne admirablement la réussite sous la IIIee République. Mais au début de la guerre, lors d'une reconnaissance sur les bords de la Meuse, un éclat d'obus le défigure. Plus de nez, plus de menton, plus de palais. Un marais de jus. Une langue qui ne sait plus où se poser. Transporté au Val-de-Grâce, à Paris où il restera cinq ans, il noue une amitié exceptionnelle avec deux hommes et une femme, eux aussi défigurés. Et tout au long de la guerre ils vont s'aider, tous les quatre, à reprendre courage, et aider les autres à revivre. Lors de leur sortie, en 1919, ils devront affronter une société qui à la fois les honore et les repousse. Ils prendront alors la mesure de leur force de rescapés, de différents, qui leur permettra de traverser ensemble l'entre-deux-guerres et le second conflit. Mais celui-ci ne sera pas le leur : ne rend-il pas absurde les fondements de leur sacrifice ?
La malédiction d'Edgar
Dugain, Marc
Edgar aimait le pouvoir mais il en détestait les aléas. Il aurait trouvé humiliant de devoir le remettre en jeu à intervalles réguliers devant des électeurs qui n'avaient pas le millième de sa capacité à raisonner. Et il n'admettait pas non plus que les hommes élus par ce troupeau sans éducation ni classe puissent menacer sa position qui devait être stable dans l'intérêt même du pays. Il était devenu à sa façon consul à vie. Il avait su créer le lien direct avec le Président qui le rendait incontournable. Aucun ministre de la Justice ne pourrait désormais se comporter à son endroit en supérieur hiérarchique direct. Il devenait l'unique mesure de la pertinence morale et politique. John Edgar Hoover, à la tête du FBI pendant près d'un demi-siècle, a imposé son ombre à tous les dirigeants américains. De 1924 à 1972, les plus grands personnages de l'histoire des États-Unis seront traqués jusque dans leur intimité par celui qui s'est érigé en garant de la morale. Ce roman les fait revivre à travers les dialogues, les comptes rendus d'écoute et les fiches de renseignement que dévoilent sans réserve des Mémoires attribués à Clyde Tolson, adjoint mais surtout amant d'Edgar. À croire que si tous sont morts aujourd'hui, aucun ne s'appartenait vraiment de son vivant.