La bibliothèque de Patrick
home

La bibliothèque de Patrick

Extension du domaine de la lutte
Houellebecq, Michel
Voici l'odyssée désenchantée d'un informaticien entre deux âges, jouant son rôle en observant les mouvements humains et les banalités qui s'échangent autour des machines à café. L'installation d'un progiciel en province lui permettra d'étendre le champ de ses observations, d'anéantir les dernières illusions d'un collègue - obsédé malchanceux - et d'élaborer une théorie complète du libéralisme, qu'il soit économique ou sexuel.
H.P. Lovecraft : contre le monde, contre la vie
Houellebecq, Michel
Dans cet essai, Michel Houellebecq parcourt un itinéraire hors du commun et rend hommage à Lovecraft pour s'être situé dans cet "ailleurs absolu" et propose un plaidoyer pour une littérature vertigineuse. Lovecraft, l'un des maîtres du fantastique fut un être étrange à la mesure de ces récits terifiants. Un livre à ne pas lire sans tranquillisants.
Interventions 2
Houellebecq, Michel
Les textes de ce recueil, lettres, entretiens ou articles, ont été publiés depuis 1992 dans des publications diverses, de la NRF à Paris Match, 20 ans ou Les lnrockuptibles. Ils n'étaient plus disponibles. Il y est question de cinéma, d'architecture, de philosophie, de la fête, du féminisme, de la réhabilitation du beauf, de la connerie de Jacques Prévert ou encore de l'indigeste Alain Robbe-Grillet... Parcours éclaté qui dessine une réflexion d'une cohérence et d'une exigence aiguës. Le constat est implacable : " On s'est bien amusés, mais la fête est finie. La littérature, elle, continue. Elle traverse des périodes creuses, puis cela revient. "
La carte et le territoire
Houellebecq, Michel
Si Jed Martin, le personnage principal de ce roman, devait vous en raconter l'histoire, il commencerait peut-être par vous parler d'une panne de chauffe-eau, un certain 15 décembre. Ou de son père, architecte connu et engagé, avec qui il passa seul de nombreux réveillons de Noël. Il évoquerait certainement Olga, une très jolie Russe rencontrée au début de sa carrière, lors d'une première exposition de son travail photographique à partir de cartes routières Michelin. C'était avant que le succès mondial n'arrive avec la série des métiers, ces portraits de personnalités de tous milieux (dont l'écrivain Michel Houellebecq), saisis dans l'exercice de leur profession. Il devrait dire aussi comment il aida le commissaire Jasselin à élucider une atroce affaire criminelle, dont la terrifiante mise en scène marqua durablement les équipes de police. Sur la fin de sa vie il accédera à une certaine sérénité, et n'émettra plus que des murmures. L'art, l'argent, l'amour, le rapport au père, la mort, le travail, la France devenue un paradis touristique sont quelques-uns des thèmes de ce roman, résolument classique et ouvertement moderne.
La possibilité d'une île
Houellebecq, Michel
Le pitch ? Quel pitch ? Il est impossible d'en dévoiler un. Le quatrième roman de Michel Houellebecq, par son ampleur, ses ambitions, sa façon bien à lui de déjouer tout pronostic, échappe à cette pratique paresseuse de la critique moderne. Alors qu'en dire ? Dire que les éditeurs étrangers les plus importants (US, Grande-Bretagne, Allemagne, Italie, Espagne, Suède, Japon. ), l'ont lu sur manuscrit et aussitôt acheté. Dire aussi qu'ils n'ont pas été avares de compliments. L'un louant son humour décalé, l'autre célébrant son lyrisme, le troisième avouant à quel point il avait d'abord ri, puis frémi devant cette fresque admirablement construite, où tout est à sa place, sans effort apparent, comme soulevé par une intelligence qui lance un défi à la raison, un avertissement salutaire. En un mot, soufflé par l'auteur lui-même: « Je crois que c'est mon meilleur livre. »
Le sens du combat
Houellebecq, Michel
« Ce n'est pas cela, (…) Il y a quelque chose qu'il faudrait faire, que je ne fais pas. On ne m'a pas appris. Cette année, j'ai beaucoup vieilli. J'ai fumé huit mille cigarettes. (…) Il doit pourtant y avoir une façon de vivre ; quelque chose que je ne trouve pas dans les livres. (…) Je ne respecte pas l'homme ; cependant, je l'envie. »Dans ce « monde confus, homogène », Michel Houellebecq entame « un dialogue de haine ». Il narre l'humanité compromise, la communication atrophiée, la vanité ravageuse des échanges libéraux – et témoigne d'une abjecte impossibilité à vivre.Sa poésie, implacable, consigne méticuleusement les stigmates de la la souffrance humaine. Avec une amère violence, elle condamne, sans recours possible, tout espoir. Seules restent, étrangement fertiles, l'ultime justesse et la générosité d'une sensibilité singulière.
Les particules élémentaires
Houellebecq, Michel
Michel, chercheur en biologie rigoureusement déterministe, incapable d'aimer, gère le déclin de sa sexualité en se consacrant au travail, à son Monoprix et aux tranquilisants. Une année sabbatique donne à ses découvertes un tour qui bouleversera la face du monde. Bruno, de son côté, s'acharne en une quête désespérée du plaisir sexuel. Un séjour au Lieu du Changement, camping post-soixante-huitard tendance New Age, changera-t-il sa vie ? Un soir, une inconnue à la bouche hardie lui fait entrevoir la possibilité pratique du bonheur. Par leur parcours familial et sentimental chaotique, les deux demi-frères illustrent de manière exemplaire la société d'aujourd'hui et la quête complexe de l'amour vrai.
Plateforme
Houellebecq, Michel
Ville de banlieue, chambre anonyme, petit travail, salaire correct, peu d'intérêt, pas d'amis, de vagues relations. Aucune envie, plus de désir, quelques habitudes. C'est tout un monde de désespoir et de non-sens qui s'ouvre en même temps que commence ce roman des perdants et des abandonnés, ceux qui ont érigé la routine en mode de vie, le renoncement en principe, le défaitisme en valeur. On pourrait en rester là : mais l'auteur va tellement loin dans sa peinture clinique, crue, désenchantée, qu'on relève la tête et le défi. Plus que son antihéros, en tout cas : c'est du moins ce qu'il faut se souhaiter... Écrit avant Les Particules élémentaires, le roman sulfureux qui fit la notoriété de Michel Houellebecq, Extension du domaine de la lutte est de la même veine : plume acérée, aride, assassine. On en sort laminé, mais bien déterminé à continuer la lutte, et c'est là que tout le paradoxe de la littérature prend un sens. Un roman saisissant à lire avec précautions. --Karla Manuele Quatrième de couverture
Renaissance
Houellebecq, Michel
" Quelle que soit la quantité de mensonges, de faux souvenirs et de rêves dont on s'entoure au long d'une vie, c'est toujours le même corps qu'on retrouve, au matin, dans l'éprouvante expérience du réveil ; le corps est sans miracle. Quelles que soient les discontinuités, les absurdités, les ruptures qu'on essaie d'introduire dans un roman, le lecteur parvient toujours à reconstituer une histoire ; son expérience de la vie humaine est sans limite. En ce qui concerne la poésie, la situation est moins claire. " M.H.