La bibliothèque de Patrick
home

La bibliothèque de Patrick

Désert
le Clézio, J. M. G.
La jeune Lalla a pour ancêtres les 'hommes bleus', des guerriers du désert saharien. Elle vit dans un bidonville mais ne peut effacer le souvenir des longues plaines ensablées, la puissance de la nature et de la religion. Elle tombe amoureuse de Hartani, un jeune berger muet et est obligée de s'exiler à Marseille avec lui. Si elle travaille dans un hôtel de passe, si elle tombe enceinte, si elle devient une célèbre cover-girl, rien n'éteint sa foi et sa passion pour le désert.
La fièvre
le Clézio, J. M. G.
Ces neuf histoires de petite folie sont des fictions; et pourtant, elles n'ont pas été inventées. Leur matière est puisée dans une expérience familière. Tous les jours, nous perdons la tête à cause d'un peu de température, d'une rage de dents, d'un vertige passager. Nous nous mettons en colère. Nous jouissons. Nous sommes ivres. Cela ne dure pas longtemps, mais cela suffit. Nos peaux, nos yeux, nos oreilles, nos nez, nos langues emmagasinent tous les jours des millions de sensations dont pas une n'est oubliée. Voilà le danger. Nous sommes de vrais volcans.
La quarantaine
le Clézio, J. M. G.
« Que reste-t-il des émotions, des rêves, des désirs quand on disparaît ? L’homme d’Aden, l’empoisonneur de Harrar sont-ils les mêmes que l’adolescent furieux qui poussa une nuit la porte du café de la rue Madame, son regard sombre passant sur un enfant de neuf ans qui était mon grand-père ? Je marche dans toutes ces rues, j’entends le bruit de mes talons qui résonne dans la nuit, rue Victor-Cousin, rue Serpente, place Maubert, dans les rues de la Contrescarpe. Celui que je cherche n’a plus de nom. Il est moins qu’une ombre, moins qu’une trace, moins qu’un fantôme. Il est en moi, comme une vibration, comme un désir, un élan de l’imagination, un rebond du cœur, pour mieux m’envoler. D’ailleurs je prends demain l’avion pour l’autre bout du monde. L’autre extrémité du temps. »
Ritournelle de la faim
le Clézio, J. M. G.
En 1931, Paris accueille l'Exposition coloniale. Une petite fille de dix ans, Ethel, s'y promène avec son grand-oncle, Samuel Soliman. Ce dernier porte sur l'exposition un regard d'autant plus ironique que lui-même est originaire de l'île Maurice. Néanmoins, en découvrant le pavillon de l'Inde, il décide de l'acquérir pour le faire reconstruire sur un terrain qu'il possède : il l'appellera la Maison mauve. Très impressionnée par ce projet, Ethel promet à son grand-oncle d'en assurer la réalisation après sa mort. En effet, Samuel Soliman est un homme âgé, riche, qui veut faire de la jeune fille, son héritière.