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À sec ! (Spinoza encule Hegel, le retour)
Pouy, Jean Bernard

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À sec ! (Spinoza encule Hegel, le retour)

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Collection: Livre 2 dans la collection Spinoza encule Hegel

�tiquettes: Policier, Lang:fr

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Onse souvient avoir laissé à la fin du premier volume Julius Puech,alias Spinoza, et sa Fraction Armée Spinoziste (FAS).

L’affaire semblait avoir été réglée définitivement etvirilement à la fin du livre. Et pourtant, they’reback...Ilest vrai que « Spinoza encule Hegel » sonnait trop comme un sloganentendu dans tous les « virages » de France pour que l’auteur netrouve dans le monde du football un terrain propice à une nouvellefarce grand-guignolesque. Quand la vie sociale se résume à lalitanie ininterrompue de matchs rythmant des semaines vides, c’estla léthargie collective la plus complète ! Comme un bateau finitpar pourrir à force de rester au sec sur un quai, l’existence nesaurait s’épanouir dans un lieu clos, unidimensionnel et brutal :le stade. La solution qui s’impose d’elle-même pour retrouver unsens quelconque à la vie, c’est d’abord de boire de l’alcool(De l’alcool si possible fort et propice à la divagation poétique)! Ensuite, c’est de foncer dans le tas ! Et alors, vingt ans après,l’Ethique est de retour pour bousculer tout ça !

Commele premier volume, ce court roman (121 pages) est farci d’épisodesparodiques. Pouy aime ça : il l’avait par exemple prouvéavecSuzanne et les ringards. Dans A sec !, tout ypasse : la philo naturellement. Avec l’air de ne pas y toucher,l’auteur s’avère être un amateur très averti. Le livre estd’ailleurs mine de rien un roman « intello » ; Pouy reste en celafidèle à sa démarche, refusant d’opposer littérature populaireet culture « avec un grand C ». Mais l’ouvrage ne se résume pasà cette dimension philosophique. Car l’influence majeure s’estbien plutôt le cinéma. Le début singe ce cliché du film d’actionoù des « professionnels » viennent chercher le « meilleur desmeilleurs » réfugié en Inde dans la méditation transcendantale !A la fin du roman, la FAS rejoue l’attaque des hélicoptèresd’Apocalypse now en remplaçant « la chevauchée desWalkyries » par Sympathy for the devil des RollingStones. Parodie de la littérature aussi, avec notamment uneapparition incongrue de Gabriel Lecouvreur alias lePoulpe (p.120). Au final, l’intrigue tient en deux lignes.Mais le lecteur est promené de galipettes en galipettes dansun road-moviefantastique, dramatique et souvent hilarant.

Néanmoins,n’allez pas croire que Jean-Bernard Pouy apprécie de regarder 22zigs jouant à la baballe pendant une heure et demi (« La bêtise àl’état de pureté du diamant » (p.102)). Lui, ce qu’il aime,c’est le vélo. D’abord et avant tout parce que la bicyclette estsynonyme de grand air et de grands espaces, de découverte etd’aventure. Et puis les stades se sont si docilement transformésen prison géante quand des pouvoirs criminels l’ont désirée,qu’on ne peut beaucoup leur faire confiance !