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L'épisode des Rois Mages, venus d'Arabie Heureuse
pour adorer l'Enfant Jésus, s'il ne fait l'objet que de
quelques lignes d'un seul des quatre Évangiles, a
profondément frappé l'imagination des hommes depuis
deux mille ans. C'est l'hommage des peuples lointains au
Sauveur, c'est, plus encore peut-être, l'irruption
superbe et stupéfiante des Mille et Une Nuits dans la
grotte de la Nativité. Peu de scènes du Nouveau
Testament ont aussi souvent et magnifiquement inspiré la
peinture occidentale. Qui étaient-ils ? D'où
venaient-ils ? Pourquoi avaient-ils quitté leur
royaume ? Qu'ont-ils trouvé à Jérusalem
- chez Hérode le Grand – puis à
Bethléem ? L'Histoire et la légende
étant également muettes, il incombait à un
romancier de répondre à ces questions. Ce livre
nous l'apprend donc : Gaspard, le roi noir, avait un
chagrin d'amour ; le jeune Melchior, chassé de son
trône par un coup d'État, vivait un drame
politique ; Balthazar, roi mécène, venait
chercher à Bethléem la réhabilitation de
l'image, maudite par l'Ancien Testament, et l'acte de
naissance de l'art chrétien. Pourtant la surprise de ce
récit se trouve dans sa dernière partie. L'auteur y
reprend la tradition d'un quatrième Roi Mage, dont
l'Évangile ne parle pas, parce que, venu de plus loin,
il est arrivé trop tard et a manqué le rendez-vous
de Bethléem. Mais il est écrit que les derniers
seront les premiers, et le destin de Taor, prince de
Mangalore, pour avoir été le plus long et le plus
douloureux, sera aussi le plus touchant et le plus glorieux.
Parti dans le but dérisoire de découvrir la recette
du rahat loukoum à la pistache, Taor trouve
l'Eucharistie, et il devient, après saint Jean-Baptiste,
le premier martyr de la Chrétienté. Avec ce
récit naïf et violent, Michel Tournier plonge aux
sources de la spiritualité occidentale, et il nous donne
sa version originale de la Légende Dorée.