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L'auteur : Roger Boussinot est le fils d’un instituteur issu
d’une longue lignée de « brassiers » de
la région réolaise, en Gironde. Les «
brassiers », comme les « bracciante » des pays
latins, étaient des paysans qui n’avaient que
leurs bras pour vivre. La généalogie de la famille
remonte jusque vers 1540, dans le triangle La
Réole-Langon-Bazas dont son père fut le premier
à franchir les limites pour aller enseigner la langue
française aux petits Tunisiens, en 1918, et…
devenir l’un des fondateurs du Parti communiste
tunisien. Né à Tunis, donc, en 1921, Roger Boussinot a
fait ses études primaires et secondaires dans la
région bordelaise et à Bordeaux : les souvenirs
personnels évoqués dans ce roman, comme dans
plusieurs autres du même auteur, sont authentiques.
“Monté” à Paris en 1940, il passe une
licence de philosophie en Sorbonne avant de devenir
clandestin. Journaliste à la Libération
(rédacteur en chef, notamment, de L’Écran
français), il a publié une quinzaine de romans
depuis 1946. Auteur de la monumentale Encyclopédie du
cinéma publiée aux Editions Bordas, il a aussi
écrit pour le cinéma et la télévision,
réalisant parfois lui-même quelques
films.
Le livre : Au début des années 30, les externes libres qui
se rendaient au lycée Michel-Montaigne de Bordeaux en
longeant la faculté de médecine, ne prêtaient
guère attention au vieil homme barbu, enveloppé
dans une peau de mouton, qui dormait sur les marches
d’une porte condamnée, à l’abri
d’une étroite verrière. À force de le
voir, hiver après été, ils ne le voyaient
plus. Aucun d’eux n’aurait pu dire qui il
était, d’où il venait, ni même ce
qu’il devint le jour où il disparut. Roger
Boussinot pas plus que ses camarades. Cependant,
l’image de ce vieillard insolite échoué sur
le trottoir de la grande ville n’a cessé de hanter
Boussinot.
Quarante ans plus tard, aujourd’hui, il tente de
répondre aux questions qu’il ne s’était
pas posées, enfant. Il a donné un nom à
l’inconnu : Jean, dit Chalosse ; il a imaginé sa
vie : celle d’un de ces « moutonniers » qui,
jadis, juchés sur des échasses, poussaient les
troupeaux, de la Gironde aux Pyrénées, à
travers des Landes encore inviolées ; il en a
déduit les événements qui conduisirent sur les
marches de la faculté de médecine de Bordeaux le
dernier représentant d’une civilisation
assassinée. Et cela fait cette histoire, ce roman. Une
histoire d’une vérité plus forte que la
réalité même, et qui nous réveille :
l’histoire d’un homme que les temps
mécaniques ont effacé de la surface de la
terre.