�tiquettes: Policier, Lang:fr
R�sum�:
À chacun ses petites manies. Quand on est
milliardaire, on peut se payer les fantaisies les plus
extravagantes. Kester Weidmann, pour sa part, était
prêt à lâcher une fortune pour s'offrir un
zombie. C'était une idée fixe. Jusqu'au jour
où le cadavre déjà embaumé de son
frère disparut sans crier gare. Envolé, le frangin,
comme si un grand prêtre vaudou l'avait
transformé... en zombie précisément.
L'auteur : Né à Londres le 24 décembre
1906, René Brabazon Raymond est le fils d'un colonel de
l'armée des Indes qui destine son fils à une
carrière scientifique. D'abord élève de la
Rochester King's School, le futur Chase prépare un
diplôme de bactériologie, puis va étudier
à Calcutta les effets de la rage. Pendant la guerre il
sert dans la R. A. F. comme pilote puis chef d'escadron. En
1933, il épouse Sylvia Ray, qui lui donne un fils.
Après ses études, refusant l'avenir d'employé
de banque qui lui est proposé il devient courtier en
librairie. Ayant épuisé les joies du
porte-à-porte, René Raymond écrit en six
week-ends son premier roman,
Pas d'orchidée pour Miss Blandish, lequel
s'inspire d'un fait divers américain à propos de la
famille Barker, dirigée par Maman Barker, et qui
était un ramassis de truands, à l'époque de
Dillinger. Publié à Londres en 1939, le livre
obtient un succès foudroyant : jamais encore on n'avait
amoncelé autant de cruauté et de turpitudes en si
peu de pages ; René Raymond adopte le pseudonyme de
James Hadley Chase. Il utilisera très vite d'autres noms
de plume, cela pour une raison pratique : l'Angleterre est en
guerre, le papier rationné, et chaque nouvelle
identité signifie une attribution de papier
supplémentaire. Une centaine de romans noirs devait
suivre, avec une régularité métronomique. En
virtuose, Chase exécute systématiquement des
variations sur un thème unique : la déchéance.
Quel que soit le héros de ses livres; journaliste
ambitieux, détective intègre, individu quelconque
cherchant à acquérir un statut social, il
rencontrera immanquablement une femme, ou plutôt la
femme. Véritable mante religieuse, perverse, cupide et
destructrice, celle-ci le conduira à sa perte après
avoir fait de lui un criminel. En raison de la structure et
du rythme cinématographiques du récit, le lecteur,
matraqué par l'action violente, les personnages
sordides, les hécatombes sanglantes, ne peut que
s'identifier, le temps du roman, au "héros"
manipulé et poussé inéluctablement à la
mort brutale. Mais à partir de 1970, Chase modifie sa
formule avec le cycle beaucoup plus apaisé de
Paradise City. Comme s'il s'était lassé
d'engendrer des monstres... Son œuvre abondante
comporte, certes, des temps morts, mais aussi quelques
chefs-d'oeuvre :
Traquenards, Eva, Miss Shumway jette un sort, Pas de
mentalité, La chair de l'Orchidée, Trop petit mon
ami, etc. Plus de trente titres donnèrent lieu
à des adaptations cinématographiques,
généralement édulcorées. Mais James
Hadley Chase s'est toujours déclaré déçu
par les nombreuses adaptations cinématographiques. Les
déclarant « toutes mauvaises », il ajoutait :
« Les gens de cinéma n'ont jamais vraiment
réussi à rendre l'atmosphère de mes livres
».