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Le jeudi 6 mars 1862, surlendemain du Mardi gras, cinq
femmes du village de La Jonchère se présentaient au
bureau de police de Bougival. Elles racontaient que depuis
deux jours personne n'avait aperçu une de leurs
voisines, la veuve Lerouge, qui habitait seule une
maisonnette isolée. À plusieurs reprises, elles
avaient frappé en vain. Les fenêtres comme la porte
étant exactement fermées, il avait été
impossible de jeter un coup d'œil à
l'intérieur. Ce silence, cette disparition les
inquiétaient. Redoutant un crime, ou tout au moins un
accident, elles demandaient que la “Justice”
voulût bien, pour les rassurer, forcer la porte et
pénétrer dans la maison. Bougival est un pays
aimable, peuplé tous les dimanches de canotiers et de
canotières; on y relève beaucoup de délits,
mais les crimes y sont rares. Le commissaire refusa donc
d'abord de se rendre à la prière des solliciteuses.
Cependant elles firent si bien, elles insistèrent tant
et si longtemps, que le magistrat fatigué céda. Il
envoya chercher le brigadier de gendarmerie et deux de ses
hommes, requit un serrurier et, ainsi accompagné, suivit
les voisines de la veuve Lerouge.