Collection: Livre 6 dans la collection Victor Legris
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Devant le sinistre octroi des abattoirs de la Villette,
là où chaque jour, on désosse, on
décarcasse pour nourrir les ventres de Paris, le corps
d'une femme est retrouvé étranglé, dans le
petit matin frileux de ce mois de janvier 1894. Pour rendre
service à une certaine Mimi et parce qu'il en a soupe du
train-train de la librairie Elzévir, Victor Legris,
l'intrépide libraire de la rue des Saints-Pères, se
met derechef à enquêter, sans savoir qu'il va
au-devant d'un incroyable mystère. Avec l'aide du
valeureux Joseph Pignot, il traque la vérité avec
pour seuls indices un témoin douteux et un étrange
médaillon... Une fois de plus, la gouaille de Claude
Izner enchante le Paris fin-de-siècle dans cette
nouvelle aventure de l'épatant duo de fins limiers.
Claude Izner est le pseudonyme de deux soeurs, Liliane
Korb et Laurence Lefèvre. Liliane a longtemps
exercé le métier de chef monteuse de cinéma,
avant de se reconvertir bouquiniste sur les quais de la
Seine, qu'elle a quittés en 2004. Laurence a publié
deux romans chez Calmann-Lévy en 1977 et 1979. Elle est
bouquiniste sur les quais. Elles ont réalisé
plusieurs courts métrages et des spectacles
audiovisuels. Elles écrivent ensemble et
individuellement depuis de nombreuses années, tant pour
la jeunesse que pour les adultes. Leur goût pour
l'histoire et le polar leur a donné l'idée de
créer un nouveau personnage pour «Grands
Détectives», Victor Legris, libraire et
enquêteur dans le Paris du XIXe siècle. Le premier
titre de la série, Mystère rue des
Saints-Pères, a reçu le prix Michel Lebrun
Dimanche 7janvier 1894
La tempête s'acharnait contre les côtes
normandes. Après avoir balayé les îles
Britanniques, elle avait assiégé le pas de Calais,
puis le Cotentin où sa fureur se déchaînait
à présent dans la région de la Hague.
Devant le sinistre octroi des abattoirs de la Villette,
là où chaque jour, on désosse, on
décarcasse pour nourrir les ventres de Paris, le corps
d'une femme est retrouvé étranglé, dans le
petit matin frileux de ce mois de janvier 1894. Pour rendre
service à une certaine Mimi et parce qu'il en a
soupé du train-train de la librairie Elzévir,
Victor Legris, l'intrépide libraire de la rue des
Saints-Pères, se met derechef à enquêter, sans
savoir qu'il va au-devant d'un incroyable mystère. Avec
l'aide du valeureux Joseph Pignot, il traque la
vérité avec pour seuls indices un témoin
douteux et un étrange médaillon... Une fois de
plus, la gouaille de Claude Izner enchante le Paris
fin-de-siècle dans cette nouvelle aventure de
l'épatant duo de fins limiers.
Extrait
Étendu tout habillé sur son lit à
baldaquin, Corentin Jourdan écoutait les coups de
bélier ébranler les murs. Le feu ronflait. Une
pièce de toile tombait du manteau de la cheminée
pour empêcher la fumée d'envahir l'espace. Les
flammes léchaient de paillettes fugaces la fontaine de
cuivre et l'horloge à balancier. Les ferrures de
l'armoire, ornées de têtes d'oiseaux, semblaient
vouloir s'envoler. Un feulement enroué domina
brièvement le tumulte. Un matou affolé griffait la
porte d'entrée garnie à l'extérieur d'une haie
de genêts séchés. Corentin se redressa. Une
boule de poils crottés, piquée d'un nez rose
aux moustaches en vrille, jaillit en trombe de la
chatière et vint se blottir au creux de l'édredon.
- Dis donc, Gilliatt, est-ce ainsi que se comporte la
mascotte d'un ancien capitaine ? Il n'y a pas de quoi
fouetter un chat !
Une déflagration démentit ces propos : le
toit de chaume de l'appentis venait de s'écrouler.
Contrarié, Corentin Jourdan entendit la cataracte
s'abattre sur sa provision de bûches et tenta
mentalement de chiffrer les dégâts. Il lui faudrait
avoir recours au père Pignol, un satané filou mais
le meilleur couvreur des environs. Un hennissement fusa de
l'écurie mitoyenne. Flip devenait nerveux. Pourvu qu'il
n'allât pas donner des quatre fers !
Présentation de l'éditeur