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Patrick Modiano laisse ressurgir les
fragments d’un monde révolu, celui du Paris des
années 60, ses devantures désormais ensevelies et ses
ruelles fantômes, peuplées des figures fugitives,
toujours en partance. Variation subtile et lumineuse sur le
mystère humain, Dans le café de la jeunesse perdue
allie l’acuité poétique à la
sobriété de l’écriture. À chacun de
ses livres, Modiano renoue avec le fil d’une recherche
ténue et obsédante. Une tentative sublime de
restitution et de scellement du passé, situé à
la lisière de l’oubli et du dicible, et que
reflète avec force cette nouvelle œuvre, autant sinon
plus que ses plus beaux récits. En exergue, comme au seuil
d’un texte hanté par l’absence, par
l’évanouissement subreptice des êtres et des
lieux, siège une citation de Guy Debord à laquelle le
roman emprunte son titre : « À la moitié du
chemin de la vraie vie, nous étions environnés
d’une sombre mélancolie, qu’ont exprimée
tant de mots railleurs et tristes, dans le café de la
jeunesse perdue ».