L'Aleph Borges, Jorge Luis
Trois contes tirés du célèbre recueil L'Aleph, dans lequel Borges livre une démonstration magistrale de son art, faisant de la symétrie fondamentale, presque vertigineuse, la clef de voûte de son oeuvre. Sa préoccupation essentielle : traiter des rapports du fini et de l'infini, de la mort et de l'immortalité, de la barbarie et de la civilisation ... A la fois l'alpha et l'oméga.>Jorge Luis Borges est né en Argentine en 1899. Dès les années 1920, il participe à des revues littéraires (dont Sur) et traduit des auteurs de langue anglaise. Parallèlement, il écrit des poèmes, des nouvelles mais aussi des critiques de livres et de films. Ayant acquis une certaine notoriété, il devient enseignant à l’Université de Buenos Aires. Il donne à partir des années 1960 des conférences dans de nombreuses universités à travers le monde. Il meurt à Genève en 1986, après avoir établi avec Jean-Pierre Bernès l’édition Pléiade de ses œuvres.
Le livre de sable Borges, Jorge Luis
Ce livre comporte treize nouvelles. Ce nombre est le fruit du hasard ou de la fatalité – ici les deux mots sont strictement synonymes – et n'a rien de magique. Si de tous ces écrits je ne devais en conserver qu'un seul, je crois que je conserverais Le congrès, qui est à la fois le plus autobiographique (celui qui fait le plus appel aux souvenirs) et le plus fantastique. J'ai voulu rester fidèle, dans ces exercices d'aveugle, à l'exemple de Wells, en conjuguant avec un style simple, parfois presque oral, un argument impossible. Le lecteur curieux peut ajouter les noms de Swift et d'Edgar Allan Poe. Je n'écris pas pour une petite élite dont je n'ai cure, ni pour cette entité platonique adulée qu'on surnomme la Masse. Je ne crois pas à ces deux abstractions, chères au démagogue. J'écris pour moi, pour mes amis et pour adoucir le cours du temps.