La bibliothèque de Patrick
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Ersatz
Fallet, René
Adolf Hitler n'est pas mort le 26 mars 1945 dans son bunker. Il a été remplacé par un ersatz, un garde-champêtre prêt à mourir pour son fürher bien-aimé et qui, par chance, lui ressemble comme deux gouttes d'eau.Voici le point de départ de ce roman relativement méconnu de Fallet.Ce dernier s'essaye ici à l'uchronie (réécriture de l'histoire) avec plus ou moins de bonheur. Il faut dire qu'Hitler qui s'appelle désormais Müller, n'est plus qu'un vieillard de 84 ans coulant des jours paisibles dans une banale maison de retraite avec son lot de pensionnaires déjantés. Müller va se lier d'amitié avec un certain Held qui poursuit un seul but : retrouver Hitler dont il ne croit pas à la mort...Le sujet était ambitieux mais on a l'impression que Fallet finit par tourner en rond à l'image des retraités qui traversent son livre. Reste de vrais moments savoureux, notamment quand l'un des pensionnaires, le bien nommé Wehrmacht, apprend que Müller n'est autre que le Fürher.
Il était un petit navire
Fallet, René
Victor Ploubaz, chef de train à la S.N.C.F., occupe ses loisirs à construire des maquettes de voiliers avec des allumettes. Il en expose une au Salon des Artistes Cheminots, et obtient le premier prix. On lui propose de construire un bateau grandeur nature, un vrai. L’imagination de Ploubaz se met à travailler au moins autant que ses mains. Dans son rêve, grossi des rêves de son fils Pierrot, grand lecteur d’histoires de corsaires, le cheminot se voit déjà l’émule d’Alain Gerbault. Dès la mise en chantier, les aventures commencent. Pas exactement telles que Victor les avait imaginées… René Fallet, contant l’histoire de ce brave homme qui cherche à s’évader de son petit monde, retrouve le climat de l’occupation et les sites qu’il avait si magistralement évoqués dans Banlieue Sud-Est
La grande ceinture
Fallet, René
La grande ceinture, ce n'est pas la Corse comme le rêve la petite Frédérique, surtout par un hivers pareil. Juju, ivrogne pittoresque s'y promène pourtant sous un soleil de son imagination.Un "gangster" traqué fait de Juju son chien fidèle. C'est le début, pour Juju d'une amitié maladroite qui bouleverse sa vie, c'est aussi la découverte d'un certain luxe. Comment réagira-t-il devant ces horizons nouveaux ?Histoire d'hommes, violente et pleine d'humour, La grande ceinture n'en est pas moins toute imprégnée de poésie.
La soupe aux choux
Fallet, René
La magie de René Fallet c'est de parvenir à bâtir, autour de quelques personnages au demeurant bien ordinaires, une histoire belle à couper le souffle ou le pittoresque, le burlesque, et le poétique jouent ensemble une partition qui laisse une musique douce à l'esprit, celle du bonheur de lire. Et l'on suit la plume alerte et vive comme un torrent et on se laisse emporter par les mots qui mènent bien au delà de cette histoire de paysans confrontés à une rencontre du troisième type...please, si vous avez vu le film, lisez le livre, c'est tout autre chose..
Le beaujolais nouveau est arrivé
Fallet, René
Le quartier général des copains : le “Café du Pauvre”, bistrot vieillot et charmant de la banlieue parisienne. Les copains : quatre mousquetaires du zinc qui forment une sorte de bande à Bonnot de la chopine. Refusant le monde tel qu'il est devenu, ils lui offrent une maligne et haute en couleur résistance passive. Comment Camadule, Poulouc, Captain Beaujol et Debedeux échappent superbement au métro-boulot-jus de fruits, c'est le thème de ce roman tonique et salutaire.
Le braconnier de Dieu
Fallet, René
Grégoire Quatresous va rencontrer pour la première fois le destin en 1943. Avec son ami Baboulot, il a tenté d'oublier pour quelques heures l'horreur de l'Occupation. Mais une patrouille allemande le prend en chasse, et il n'échappe à l'arrestation qu'en se réfugiant chez les trappistes. Il y restera vingt-six ans, jusqu'au jour où, allant voter Pompidou, il rencontre pour la seconde fois le destin qui a les appas d'une belle marinière, Muscade. Quatresous oublie très vite qu'il est un homme de Dieu pour devenir un homme tout court dans les bras de Muscade. C'est ainsi qu'il choisit la liberté sans pour autant garder la belle marinière qui a levé l'ancre. Qu'importe, il sait qu'elle lui reviendra. En attendant, il va retrouver son vieil ami Baboulot, et les deux lurons vont vivre ensemble une série d'aventures épiques et cocasses. Jamais la verve de Fallet n'a été aussi truculente. Et comme toujours dans l'œuvre de l'auteur de Paris au mois d'août, cette fantaisie truffée de gags follement drôles fait une large part à la poésie.
Les Vieux de la vieille
Fallet, René
Blaise Poulossière sortit de sa poche l’immensité d’un mouchoir à carreaux.— C’est moi qu’à présent je fais cuire la soupe, le lard et le ragoût, confia-t-il à sa femme qui reposait là, devant lui, à l’intérieur du caveau de famille.— Le monde sont fou, ma pauvre vieille, le monde sont fou…Il se moucha fortement, ce qui fit s’égailler des mésanges perchées sur une croix. 
Le triporteur
Fallet, René
Dans son arrière-boutique, la fleuriste cultivait des arrière-pensées.Et le soleil d'avril étalait tous les diamants de la couronne sur la verrière du marché couvert.Le poussin favori de la garde-barrière mourut de peur à la vue du train de 15 h 27.Dans son arrière-boutique, folle d'amour, la fleuriste effeuillait toutes les marguerites.Et le soleil d'avril semait du blanc d'argent sur les gouttières.
Mozart assassiné
Fallet, René
Norbert et Carole, la quarantaine, commencent à s’ennuyer ensemble. Wilfrid, un vieil ami de Norbert, vient les retrouver en vacances. Mais, au cours d’une partie de pêche, Norbert tombe sur un rocher et se tue. Voici Wilfrid et Carole suspects. La justice ne va-t-elle pas penser que Wilfrid était l’amant de Carole, et qu’il y a eu un crime passionnel ? Le couple décide de prendre la fuite... René Fallet, abordant en virtuose le genre policier, reste fidèle à l’un de ses thèmes favoris : il n’y a pas d’amour heureux.
Paris au mois d'août
Fallet, René
o Henri Plantin n'est rien, dans la vie, ou pas grand-choseo Patricia Greaves, dite "Pat", nul ne sait rien d'elle, depuis trois jours qu'elle est arrivée à Paris.o Il est français, de la rue Saint-Martin. Un Français quelconque, de ceux "dont on ne dit rien".o Elle est anglaise de Londres. Une jolie Anglaise de celles dont on dit : "Une belle fille".o Ils ne sont absolument pas faits pour se rencontrer.o Ils se rencontrent pourtant, un soir, à Paris au mois d'août.o Ils n'ont que trois semaines devant eux pour vivre... une histoire sans histoire.------------------------------------------------------------------Ils marchèrent côte à côte, lentement. Plantin n'était pas pressé de la perdre, adoptait un pas de flâneur des deux rives. Elle balançait, heureuse, un petit sac à main noir. Oui, elle était heureuse, épanouie, jeune et vive. Elle devait avoir vingt-cinq ans, ou vingt-six. Elle était même un peu plus grande que lui. Il est vrai qu'elle était anglaise. Henri n'avait jamais parlé à une Anglaise.
Un idiot à Paris
Fallet, René
Il était une fois, à Jaligny-sur-Besbre, un village du Bourbonnais, un bredin prénommé Goubi. Autrement dit, un fada ou jobastre, bref un idiot. Analphabète, ancien de l’Assistance Publique, Goubi travaille dans une ferme, sert de tête de Turc aux paysans du coin et rêve de “monter” à Paris. Une mauvaise farce l’y propulse un jour. Par la grâce de Fallet, la découverte de Paris par ce héros truculent et lunaire prendra une dimension inattendue. Et pour ce Goubi en sabots un miracle survient, un de ces miracles que seuls les poètes authentiques ont la possibilité d’accomplir.