Amok ou le fou de Malaisie Zweig, Stefan
L'amok, en Malaisie,· est celui qui, pris de frénésie sanguinaire, court devant lui, détruisant hommes et choses, sans qu'on puisse rien faire pour le sauver. Le narrateur rencontre sur un paquebot un malheureux en proie à cette forme mystérieuse de démence. Histoire encore d'une folie, d'une passion d'un amour fou, cette fois - que la Lettre d'une inconnue reçue par un romancier à succès. Mais la passion peut faire de l'homme dominateur et méprisant un être humilié et ridiculisé : c'est le thème du troisième de ces récits, La Ruelle au clair de lune.
Fouché Zweig, Stefan
Joseph Fouché (1759-1820) est l'une des figures les plus énigmatiques de son temps. Elevé chez les Oratoriens, il fut un pilleur d'églises. Conventionnel modéré, il massacra les royalistes de Lyon. Ayant voté la mort de Louis XVI, il fut ministre de Louis XVIII. Napoléon, qui en fit son ministre de la Police, le chassa et le rappela : il le craignait et avait besoin de lui. La postérité n'a longtemps vu en Fouché que l'opportuniste cynique, capable de toutes les infamies et de toutes les trahisons pour assouvir son goût du pouvoir. Il le fut, mais il sut aussi s'opposer habilement à Robespierre comme à Napoléon, et, en quelques occasions décisives, agir en fonction du bon sens et de l'intérêt de son pays. Biographe de Marie-Antoinette et de Balzac, le romancier d'Amok et de La Confusion des sentiments nous donne ici un saisissant portrait de ce personnage, en qui il voit la première incarnation d'un type politique moderne : l'homme de l'ombre, dissimulé, manipulateur, actionnant en coulisses les mécanismes du pouvoir réel.
Lettre d'une inconnue Zweig, Stefan
Un amour total, passionnel, désintéressé, tapi dans l'ombre, n'attendant rien en retour que de pouvoir le confesser. Une blessure vive, la perte d'un enfant, symbole de cet amour que le temps n'a su effacer ni entamer. Une déclaration fanatique, fiévreuse, pleine de tendresse et de folie. La voix d'une femme qui se meurt doucement, sans s'apitoyer sur elle-même, tout entière tournée vers celui qu'elle admire plus que tout. Avec Lettre d'une inconnue Stefan Zweig pousse plus loin encore l'analyse du sentiment amoureux et de ses ravages, en nous offrant un cri déchirant d'une profonde humanité. Ici nulle confusion des sentiments : la passion est absolue, sans concession, si pure qu'elle touche au sublime.
Marie-Antoinette Zweig, Stefan
Une très belle biographie que tous ceux qui s'intéressent à la «dernière Reine de France» doivent avoir lu. Zweig s'est penché sur Marie-Antoinette en psychologue. Il ne la divinise pas. Il analyse la chimie d'une âme bouleversée par les événements, qui, sous le poids du malheur et de l'Histoire, se révèle à elle-même et se rachète, passant de l'ombre de la jouissance à la lumière de la souffrance.
Un caprice de Bonaparte Zweig, Stefan
1798, la campagne d'Egypte. Bonaparte séduit Pauline Fourès, femme d'un lieutenant de son armée. Devenu Premier Consul, il délaisse cette pauvre conquête à la veille de marcher sur l'Italie. Le mari bafoué tente de provoquer un scandale... D'un drame conjugal et vrai, vite étouffé par Fouché, le ministre de la Police, Zweig tire une réflexion magnifique sur les abus du pouvoir personnel.Quatrième de couverturePendant sa campagne d'Egypte en 1798, Bonaparte séduisit Pauline Fourès (dite Bellilotte), la femme d'un lieutenant de son armée. Devenu Premier Consul, le " défenseur de la France " délaissa bientôt cette pauvre conquête. Et le mari bafoué, qu'on avait forcé à divorcer, tenta de provoquer un scandale, rapidement étouffé par Fouché, l'exécuteur des basses oeuvres... Dépassant le cas personnel de Bonaparte, cette pièce puissante et poignante est un réquisitoire sans concessions contre les abus du pouvoir personnel. On n'en attendait pas moins du grand Zweig.