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Tous les livres de Pérez-Reverte, Arturo
Index alphab�tique des 8 livres
Collection: Alatriste
Le Capitaine Alatriste, Les bûchers de Bocanegra, Le soleil de Breda, L'Or du roi
Cadix, ou la diagonale du fou
Pérez-Reverte, Arturo
Cadix, 1811. Joseph Bonaparte est sur le trône d'Espagne et le pays lutte contre l'occupation des armées napoléoniennes. Mais dans la ville la plus libérale d'Europe, les batailles sont d'une autre nature. Des jeunes filles y sont brutalement assassinées à coups de fouet, à l'endroit exact où tombent les bombes françaises. Ces meurtres tracent sur la cité une carte sinistre, un échiquier sur lequel la main d'un joueur invisible semble déplacer ses pions selon les lignes de tir, la direction des vents ou de savants calculs de probabilités, scellant le destin des personnages : un policier brutal et corrompu, l'héritière d'une importante compagnie de commerce maritime, un corsaire prêt à risquer sa vie par amour, un taxidermiste misanthrope et un excentrique artilleur français. Cadix, ou la Diagonale du fou narre la fin d'une époque dans une ville énigmatique et ténébreuse sous l'apparente blancheur de ses murs et de sa lumière océane.Biographie de l'auteurArturo Pérez-Reverte est né à Carthagène, Espagne, en 1951. Il a été grand reporter et correspondant de guerre pendant vingt et un ans. Ses romans sont des succès dans le monde entier et plusieurs d’entre eux ont été portés à l’écran. Il partage aujourd’hui sa vie entre l’écriture et sa passion pour la mer et la navigation. Il est membre de la Real Academia Española de las Letras.
Le hussard
Pérez-Reverte, Arturo
Frédéric et Michel, deux jeunes et fougueux hussards, s'apprêtent à mener leur première grande bataille. La tête pleine d'idéaux, ils rêvent de gloire et d'héroïsme. Après tout, ne se battent-ils pas aux côtés de l'Empereur Bonaparte ? Ils se voient déjà vainqueurs de ce peuple espagnol d'un autre temps, encore sous le joug de l'Église et de la royauté... --Ce texte fait référence à l'édition Poche .Présentation de l'éditeurAndalousie, 1808. Les troupes napoléoniennes entrées en Espagne viennent de subir un cuisant revers à Bailén. joseph Bonaparte n'est pas encore sur le trône et la résistance des Espagnols à l'armée française s'organise. Frédéric Glüntz, un jeune Alsacien, et son ami Michel de Bourmont, tous deux officiers du 4e régiment de hussards, rêvent de gloire et d'héroïsme. Ils sont là pour vaincre l'ennemi, certes, mais aussi pour propager au nom de l'Empereur les idées nouvelles issues de la Révolution française. Persuadés d'apporter le progrès à un pays arriéré, vivant sous le joug de la monarchie et de l'Eglise, ils ne peuvent comprendre qu'en face d'eux se dressent une armée décidée à défendre son indépendance jusqu'au dernier soldat et un peuple prêt à mourir pour sa terre. Alors, dans le feu de la bataille tant désirée, l'ivresse du sang et de la mort aura vite raison des idéaux des deux jeunes gens, et des honneurs tant attendus ne restera qu'un atroce voyage au bout de la nuit. Biographie de l'auteurArturo Pérez-Reverte est né à Carthagène, Espagne, en 1951. Licencié en sciences politiques et en journalisme, il a travaillé longtemps comme grand reporter et correspondant de guerre pour la télévision espagnole, notamment pendant la crise du Golfe et en Bosnie. Ses romans sont des succès mondiaux, et plusieurs d'entre eux ont été portés à l'écran. Il partage aujourd'hui sa vie entre l'écriture et sa passion pour la mer et la navigation. Il est membre de la Real Academia de Letras.
Le tableau du maître flamand
Pérez-Reverte, Arturo
Sur la toile peinte il y a cinq siècles, un seigneur et un chevalier jouent aux échecs, observés depuis le fond par une femme en noir. Détail curieux : le peintre a exécuté ce tableau deux ans après la mort mystérieuse d'un des joueurs et tracé l'inscription " Qui a pris le cavalier ? ", également traduisible par : " Qui a tué le cavalier " ? Tout cela n'éveillerait que des passions de collectionneurs si des morts violentes ne semblaient continuer la partie en suspens sur la toile. Et c'est ainsi que l'histoire, la peinture, la logique mathématique viennent multiplier les dimensions d'une intrigue elle-même aussi vertigineuse que le jeu d'échecs... Une œuvre d'une originalité étonnante, traduite dans de nombreux pays et couronnée en France par le Grand Prix de la littérature policière de 1993.
Un jour de colère
Pérez-Reverte, Arturo
Le 2 mai 1808, le soulèvement populaire de Madrid contre les troupes napoléoniennes marque le début d'une guerre qui va durer six ans. Ce récit n'est ni une fiction ni un essai mais la relation minutieuse, heure par heure, des événements vécus par tous les protagonistes de cette journée historique. Soldats, artisans des quartiers de La Paloma, de Lavapiés, du Rastro, hommes, femmes et enfants armés d'escopettes, de ciseaux, de couteaux de cuisine, de haches, de houes, de burins, s'insurgent contre l'occupant et affrontent sauvagement la plus puissante armée du monde. Leurs noms sont ceux qu'a retenus l'Histoire, leur rôle et leurs actions tels qu'ils figurent dans les rapports militaires, les mémoires et les archives. Pour ce livre, dont le véritable personnage est le peuple de Madrid, Arturo Pérez-Reverte a mené un travail de recherche remarquable, n'autorisant son imagination qu'à cimenter entre elles ces centaines d'histoires individuelles et véridiques afin de redonner vie aux héros anonymes et obscurs des gravures et dessins de l'époque, victimes d'une tragédie inscrite à jamais dans l'histoire de l'Espagne.Traduit de l'espagnol par François MasperoExtraitSept heures du matin et huit degrés sur l'échelle de Réaumur aux thermomètres de Madrid. Cela fait deux heures que le soleil est monté de l'horizon et, de l'autre bout de la ville, découpant les tours et les clochers, il éclaire la façade de pierre blanche du Palais royal. Il a plu pendant la nuit et des flaques stagnent encore sur la place, sous les roues et les sabots des chevaux de trois berlines vides qui viennent de s'arrêter devant la porte du Prince. Le comte Selvático, gentilhomme florentin de la suite de la reine d'Étrurie - veuve, fille de l'ancien roi Charles IV et de la reine Maria Luisa -, sort un moment, grand-croix de Charles III sur son habit de cour, observe les voitures et rentre. Quelques Madrilènes oisifs, pour la plupart des femmes, regardent avec curiosité. Ils ne sont pas plus d'une douzaine et tous restent silencieux. Une des sentinelles qui gardent la porte s'appuie nonchalamment sur son fusil, baïonnette au canon, à côté de sa guérite. En réalité, cette baïonnette est sa seule arme : par ordre supérieur, sa cartouchière est vide. En entendant les cloches de l'église voisine de Santa Maria, le soldat lance un coup d'oeil à son camarade et bâille : une heure encore, avant la relève.Dans presque toute la ville le calme règne. Les commerces matinaux ouvrent, et les marchands installent leurs étals sur les places. Mais cette apparence de vie normale diminue aux approches de la Puerta del Sol : du côté de San Felipe et de la rue Postas, de la rue Montera, de l'église du Buen Suceso et des éventaires des librairies de la rue Carretas encore fermées, se forment des petits groupes de citadins qui convergent vers la porte de l'hôtel des Postes. Et à mesure que la ville s'éveille et s'anime, de plus en plus de personnes apparaissent aux fenêtres et aux balcons. Le bruit court que Murât, grand-duc de Berg et représentant de Napoléon en Espagne, veut conduire aujourd'hui la reine d'Etrurie et l'infant don Francisco de Paula en France, pour les réunir aux anciens rois et à leur fils Ferdinand VII qui sont déjà à Bayonne. Ce qui inquiète le plus, c'est l'absence de nouvelles du jeune roi. Deux courriers que l'on attendait de là-bas ne sont toujours pas arrivés, et les gens murmurent. La rumeur dit qu'ils ont été interceptés. On dit aussi que l'Empereur veut garder tout ce monde ensemble pour le manoeuvrer plus commodément et que le jeune Ferdinand VII, qui s'y oppose, a envoyé des instructions secrètes à la Junte de Gouvernement que préside son oncle, l'infant don Antonio. On rapporte qu'il a déclaré : «Ils ne m'ôteront la couronne qu'avec la vie.» Revue de presseC'est tellement fort et précis qu'on y est complètement. On tremble, on a les yeux qui saignent sous les coups de sabre. On a le don d'ubiquité, aussi, car l'écrivain nous transporte dans le même temps au QG de Murat et dans les casernes espagnoles où deux capitaines, malgré les consignes de laisser-faire, finiront par se joindre aux insurgés. Ils seront les seuls. La répression française sera atroce, ce qui n'empêchera pas les Espagnols d'y voir à jamais une victoire. Au point, le 2 mai 2008, de sortir du musée les tableaux de Goya pour leur faire faire le tour de la ville. On peut être catholique, on n'en reste pas moins païen ! (Christophe Ono-dit-Biot - Le Point du 16 octobre 2008 )Tout est là, en direct, minute après minute, comme un long travelling déployé sur un cauchemar. En une cascade de petites scènes taillées dans le vif, le romancier espagnol peint l'horreur, les exécutions sommaires au coin des rues, l'éclair des sabres sous la mitraille des canons, la danse des poignards et des machettes que brandissent femmes et enfants, les corps éventrés sur le pavé, les têtes décapitées, la débandade des insurgés, les chevaux lancés au galop à travers une cité transformée en un gigantesque abattoir...Du grand Pérez-Reverte, avec un souffle épique à la Hugo. (André Clavel - Lire, novembre 2008 )Ni une fiction ni un livre d'histoire, précise Arturo Pérez-Reverte en préambule à Un jour de colère. En effet, si les individus que met en scène l'écrivain ont tous existé et si le créateur du capitaine ­Alatriste a patiemment labouré les archives, c'est le souffle du roman qui confère à ce texte sa puissance d'évocation...L'auteur du Club Dumas s'empare avec brio de la mémoire collective et individuelle en nous faisant partager des centaines de destinées - certaines entrées dans l'histoire, la plupart anonymes - qui apparaissent comme autant de romans. (Christian Authier - Le Figaro du 12 novembre 2008 )Son inventivité, sa réussite résident d'abord dans son montage. Des séquences «cut», saisissantes. Le rêve stendhalien des «petits faits vrais» hissé ici à une dimension hyperbolique. Aucun pathos en bref. Aucune morale. Aucun commentaire de l'auteur. Au bout du compte - ou du conte - l'ensemble relève d'une prodigieuse fiction où tout est vrai, où tout se remet à vivre. Il y a là quelque chose de vertigineux. Comme si l'on mesurait enfin, dramatiquement et physiquement à la fois, cette évidence qu'un désastre collectif n'est d'abord qu'une somme d'horreurs, de peurs, de violences et de douleurs individuelles, et que seule cette forme de polyphonie parfaitement atonale permette d'en rendre compte. (Frédéric Vitoux - Le Nouvel Observateur du 27 novembre 2008 )Ni un livre d'histoire, ni un roman, ni un essai (Pérez-Reverte se garde de sermonner la France ou de transformer en martyrs du progrès les Madrilènes en révolte ce jour-là), ce livre a des aspects glaçants...Ce qui fait la force du récit de Pérez-Reverte n'est pas la complaisance que l'on pourrait lui reprocher sur les massacres, les blessures infligées, l'hémoglobine (pourvu qu'on ne tire pas un film de ce livre !), mais la vision de chaque détail, de chaque personne, de chaque rue ou maison. On voit les «masses» à la loupe et non de très haut ou de très loin. Et l'on comprend que la colère ne se maîtrise pas, qu'en s'additionnant elle se multiplie au-delà de toute raison, de toute tactique, sans considération de victoire ou de défaite. De même pour ceux d'«en face». Colère contre vengeance, est-ce là l'histoire de l'humanité ? (Bruno Frappat - La Croix du 17 décembre 2008 )