L'affaire Toulaév Serge, Victor
Dans la froideur d'une nuit moscovite, le camarade Toulaev, un apparatchik de haut rang, est abattu en pleine rue. L'enquête commence et la machine bureaucratique du parti-Etat stalinien enclenche ses rouages totalitaires. Les suspects, arrêtés et interrogés les uns après les autres, sont pris dans les mailles d'un filet qui étend ses ramifications jusqu'à Paris et Barcelone. Ces inculpés, dont Victor Serge fait le portrait saisissant, n'ont de commun que l'innocence du crime dont on les accuse. Avec ce roman rédigé entre 1940 et 1942, véritable classique méconnu de la littérature du XXe siècle, Victor Serge signe l'un des plus forts récits jamais écrits sur les procès de Moscou et les purges staliniennes, dont il offre ici une fresque panoramique, complexe et belle malgré sa noirceur. Ici se joue la comédie humaine d'un Etat policier, le roman noir d'une révolution trahie qui dévore ses propres enfants en leur faisant confesser des crimes qu'ils n'ont pas commis. Au-delà de sa dimension historique, le livre expose, avec une subtilité que seule permet la fiction, les mécanismes sociaux et psychologiques qui rendent possible la soumission à la tyrannie - mais aussi la résistance.Biographie de l'auteurVictor Serge, de son vrai nom Victor Lvovitch Kibaltchitch (1890-1947), né en Belgique de parents russes réfugiés, milite d'abord à Bruxelles et à Paris au début du XXe siècle dans les mouvements anarchistes avant de rejoindre Moscou et de participer activement au déploiement de l'Internationale communiste. Révolté par la bureaucratisation du régime, il anime ensuite l'opposition de gauche antistalinienne. Incarcéré et exclu du Parti communiste, il finira sa vie en exil au Mexique.
Les hommes dans la prison Serge, Victor
" Tout est fiction dans ce livre, et tout est vrai ". C'est ainsi que Victor Serge décrivait Les Hommes dans la prison, récit de son enfermement à la prison de la Santé, puis à Melun, entre 1912 et 1917, à la suite d'une perquisition de police dans les locaux du journal L'anarchie dont il est alors le gérant. Le témoignage de Serge sur l'enfer social qu'est la prison reste d'une brûlante actualité. Comme Dostoïevski et Kropotkine avant lui, Serge trouve dans l'amour de la littérature un talisman pour survivre en prison et en dépeindre l'expérience vécue. Bienvenue dans le monde romanesque de Victor Serge. C'est un vaste monde, comprenant la Russie, plusieurs pays d'Europe (France, Espagne, Allemagne), et le Mexique. Il grouille de personnages de toutes classes, situés des deux côtés de la guerre sociale - révolutionnaires et contre-révolutionnaires, fonctionnaires, poètes, bandits, concierges -, tous soulevés par le même ouragan. Au coeur de ce monde se retrouvent les camarades - cette fraternité de militants et de révolutionnaires que Serge appelle " l'internationale invisible ".Biographie de l'auteurLa trilogie de romans édités chez Climats - Les Nommes dans la prison, Naissance de notre force et Ville conquise - reflète la vie aventureuse du révolutionnaire Victor Serge. Né à Bruxelles de parents russes anti-tsaristes en 1890, il s'engage à quinze ans dans l'anarchisme. Emprisonné en 1912, à la suite de l'affaire des " bandits tragiques ", expulsé de France en 1917, il rejoint Barcelone puis Petrograd. Opposant inconditionnel au régime totalitaire, Serge est à nouveau arrêté en 1928, puis relâché par Staline en 1936 grâce à l'intervention de Romain Rolland. De retour en Europe, il dénonce les procès de Moscou, s'engage avec le Poum dans la révolution espagnole, et traduit Trotski. En juin 1940, il quitte Paris, rejoint Marseille aux côtés de Varian Fry et d'André Breton, puis s'exile au Mexique, où il meurt dans la misère en 1947.
Naissance de notre force Serge, Victor
Naissance de notre force est le roman de deux villes, Barcelone et Petrograd, et de deux révolutions, l'une libertaire, l'autre communiste, l'une perdue et l'autre gagnée. En 1917, en pleine Guerre mondiale, un révolutionnaire passe de l'une à l'autre, mais la question du pouvoir et celle des moyens nécessaires pour le conserver le troublent. Ce roman kaléidoscopique fait revivre toute une époque, à un moment où tous les espoirs semblaient permis.Biographie de l'auteurLa trilogie de romans que nous présentons ici -Les hommes dans la prison, Naissance de notre force et Ville conquise- reflète la vie amoureuse de leur auteur, le révolutionnaire Victor Serge (1890-1947).Né à Bruxelles de parents russes anti-tsaristes, il s'engage à quinze ans dans l'anarchisme. En 1913 Victor est condamné à cinq ans de pénitencier suite à l'affaire dite des " Bandits tragiques ". Les Hommes dans la prison est une transposition romanesque de ces années d'incarcération. Expulsé de France en 1917, il rejoint à Barcelone les anarcho-syndicalistes, puis répond à l'appel de la révolution russe. Après avoir été une nouvelle fois arrêté en France, il arrive à Petrograd en 1919. Ce périple est la trame de Naissance de notre force. Mais la Révolution due rejoint Serge connaît la famine, le froid et la Terreur blanche, et y répond par la Terreur rouge. Cette tragédie, Serge la raconte dans le troisième roman de cette série, Ville conquiseOpposant inconditionnel au régime totalitaire, Serge est arrêté dès 1928, mais est relâché par Staline en 1936 suite à l'intervention de Romain Rolland. De retour en Europe il dénonce les Procès de Moscou, s'engage avec le POUM dans la révolution espagnole, et traduit Trotski. En juin 1940 il quitte Paris, vit un moment à Marseille aux côtés de Varian Fry et André Breton, et part en exil au Mexique. Il s'acharne à écrire, sans espoir de publication, et termine ses deux chef d'œuvres, Mémoires d'un révolutionnaire et L'Affaire Tulaèv, avant de mourir sans le sou en 1947. Longtemps marginalisé par l'influence des communistes, Serge jouit au XXIe siècle d'un regain d'intérêt avec des traductions en une dizaine de langues et de multiples rééditions en France. R.GNé à Bruxelles de parents russes anti-tsaristes, il s'engage à quinze ans dans l'anarchisme. En 1913 Victor est condamné à cinq ans de pénitencier suite à l'affaire dite des " Bandits tragiques ". Les Hommes dans la prison est une transposition romanesque de ces années d'incarcération. Expulsé de France en 1917, il rejoint à Barcelone les anarcho-syndicalistes, puis répond à l'appel de la révolution russe. Après avoir été une nouvelle fois arrêté en France, il arrive à Petrograd en 1919. Ce périple est la trame de Naissance de notre force. Mais la Révolution que rejoint Serge connaît la famine, le froid et la Terreur blanche, et y répond par la Terreur rouge. Cette tragédie, Serge la raconte dans le troisième roman de cette série, Ville conquise. Opposant inconditionnel au régime totalitaire, Serge est arrêté dès 1928, mais est relâché par Staline en 1936 suite à l'intervention de Romain Rolland. De retour en Europe il dénonce les Procès de Moscou, s'engage avec le POUM dans la révolution espagnole, et traduit Trotski. En juin 1940 il quitte Paris, vit un moment à Marseille aux côtés de Varian Fry et André Breton, et part en exil au Mexique. Il s'acharne à écrire, sans espoir de publication, et termine ses deux chef d'œuvres, Mémoires d'un révolutionnaire et L'Affaire Tulaèv, avant de mourir sans le sou en 1947. Longtemps marginalisé par l'influence des communistes, Serge jouit au XXIe siècle d'un regain d'intérêt avec des traductions en une dizaine de langues et de multiples rééditions en France. R.G
Retour à l'Ouest Serge, Victor
En un quart de siècle, l'Européen d'aujourd'hui a vu la guerre mondiale, des révolutions victorieuses, des révolutions vaincues, une révolution dégénérée, les fascismes, la crise économique, le réveil de l'Asie, de nouvelles guerres coloniales... On comprend qu'il soit las et inquiet. On se souvient qu'il a beaucoup écopé dans tout ceci. Et pourtant, on voudrait lui crier que ce crépuscule d'un monde a besoin de lui, besoin de chacun de nous ; que plus les heures sont noires et plus il faut de fermeté à considérer les choses en face, à les nommer par leurs noms, à accomplir malgré tout le simple devoir humain. Le nouveau Moyen Age, où nous plongent les soubresauts du capitalisme finissant, nous impose la plus grande lucidité, le plus grand courage, la solidarité la plus agissante. Aucun péril, aucune amertume ne justifient le désespoir - car la vie continue et elle aura le dernier mot. Aucune évasion véritable n'est possible, sauf celle de la vaillance.Biographie de l'auteurNé à Bruxelles dans une famille d'exilés anti-tsaristes, rédacteur à l'anarchie, Victor Serge (1890-1947) rejoint la Russie à l'annonce de la révolution. Membre de l'opposition de gauche du parti bolchevique, il connaît la prison puis la relégation en Oural. Expulsé d'URSS après des années d'interventions de militants et d'écrivains, il arrive à Bruxelles en avril 1936. Boycotté en France par la presse du Front populaire, il est invité par La Wallonie, un journal socialiste de Liège, à publier une chronique hebdomadaire. Ce recueil en retient une centaine. Ecrivain sensible et témoin lucide, Victor Serge se fait ici, sans renoncer à ses idéaux d'émancipation, le chroniqueur des contre-révolutions à l'oeuvre dans une Europe qui se dirige vers un second conflit mondial.
S'il est minuit dans le siècle Serge, Victor
Avant Koestler et Soljenitsyne, Victor Serge décrit, avec S'il est minuit dans le siècle, la Russie de Staline comme une machine à broyer les hommes, corps et âme. Les opposants au régime meurent dans l'anonymat. Serge, qui fut l'un d'eux, leur a redonné un visage et un nom. Son livre, dès 1940, était un avertissement.
Ville conquise Serge, Victor
En 1919, Victor Serge arrive à Petrograd et plonge immédiatement dans le tourbillon dont s’accompagne l’aurore bolchevique. Avec Ville conquise, il parvient à donner vie à toute une ville, à une foule d’hommes jamais anonymes, qui subissent l’événement au niveau le plus humble, en proie aux horreurs et aux lassitudes mesquines du désordre et du brigandage. L’ouvrage montre que la ferveur qui anime son auteur n’est pas aveugle. Les grandeurs et servitudes, les splendeurs et misères du militantisme révolutionnaire y sont évoquées sans œillères.--Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.Présentation de l'éditeurVille conquise, écrit à Leningrad en 1931 et expédié par fragments en France pour y être publié, est le plus âpre et le plus sombre des premiers romans de Victor Serge. Il retrace les douze mois dramatiques d'une grande ville assiégée et déchirée de l'intérieur par la lutte entre révolution et contre-révolution. Des tableaux au réalisme cru égrènent le tic-tac révolutionnaire : un meeting d'ouvriers au bord du désespoir dans une usine géante au chômage, une gare submergée par les flots de réfugiés, des tchékistes de l'hôtel Astoria au travail tard dans la nuit, le jour naissant sur le champ de bataille de la guerre civile, un nid de truands orientaux anarchistes, une prison bondée de coupables et d'innocents attendant leur exécution... Bienvenue dans le monde romanesque de Victor Serge. C'est un vaste monde, comprenant la Russie, plusieurs pays d'Europe (France, Espagne, Allemagne), et le Mexique. Il grouille de personnages de toutes classes, situés des deux côtés de la guerre sociale - révolutionnaires et contre-révolutionnaires, fonctionnaires, poètes, bandits, concierges -, tous soulevés par le même ouragan. Au coeur de ce monde se retrouvent les camarades - cette fraternité de militants et de révolutionnaires que Serge appelle " l'internationale invisible ". Biographie de l'auteurLa trilogie de romans édités chez Climats - Les Nommes dans la prison, Naissance de notre force et Ville conquise - reflète la vie aventureuse du révolutionnaire Victor Serge. Né à Bruxelles de parents russes anti-tsaristes en 1890, il s'engage à quinze ans dans l'anarchisme. Emprisonné en 1912, à la suite de l'affaire des " bandits tragiques ", expulsé de France en 1917, il rejoint Barcelone puis Petrograd. Opposant inconditionnel au régime totalitaire, Serge est à nouveau arrêté en 1928, puis relâché par Staline en 1936 grâce à l'intervention de Romain Rolland. De retour en Europe, il dénonce les procès de Moscou, s'engage avec le Poum dans la révolution espagnole, et traduit Trotski. En juin 1940, il quitte Paris, rejoint Marseille aux côtés de Varian Fry et d'André Breton, puis s'exile au Mexique, où il meurt dans la misère en 1947.