20000 lieues sous les mers Verne, Jules
Ce roman, parmi les plus célèbres et des plus traduits de notre littérature, apparaît sans conteste comme une des oeuvres les plus puissantes, les plus originales et les plus représentatives de Jules Verne. Tout commence en 1866: la peur règne sur les océans. Plusieurs navires prétendent avoir rencontré un monstre effrayant. Et quand certains rentrent gravement avariés après avoir heurté la créature, la rumeur devient certitude. L'Abraham Lincoln, frégate américaine, se met en chasse pour débarrasser les mers de ce terrible danger. Elle emporte notamment le professeur Aronnax, fameux ichthyologue du Muséum de Paris, son domestique, le dévoué Conseil, et le Canadien Ned Land, «roi des harponneurs». Après six mois de recherches infructueuses, le 5 novembre 1867, on repère ce que l'on croit être un «narwal gigantesque». Mais sa vitesse rend le monstre insaisissable et lorsqu'enfin on réussit à l'approcher pour le harponner, il aborde violemment le vaisseau et le laisse désemparé. Aronnax, Conseil et Ned Land trouvent refuge sur le dos du narwal. Ils s'aperçoivent alors qu'il s'agit d'un navire sous-marin...
Hier et demain Verne, Jules
Extrait : Il y avait une fois une famille de rats, composée du père Raton, de la mère Ratonne, de leur fille Ratine et de son cousin Raté. Leurs domestiques, c’étaient le cuisinier Rata et la bonne Ratane. Or, il est arrivé à ces estimables rongeurs des aventures si extraordinaires, mes chers enfants, que je ne résiste pas au désir de vous les raconter. Cela se passait au temps des fées et des enchanteurs, — au temps aussi où les bêtes parlaient. C’est de cette époque que date, sans doute, l’expression : « Dire des bêtises. » Et, cependant, ces bêtes n’en disaient pas plus que les hommes de jadis et d’aujourd’hui n’en ont dit et n’en disent ! Écoutez donc, mes chers enfants, je commence.IIDans une des plus belles villes de ce temps-là, et dans la plus belle maison de la ville demeurait une bonne fée. Elle s’appelait Firmenta. Elle faisait autant de bien qu’une fée en peut faire, et on l’aimait beaucoup. À cette époque, paraît-il, tous les êtres vivants étaient soumis aux lois de la métempsycose. Ne vous effrayez pas de ce mot : cela signifie qu’il y avait une échelle de la création, dont chaque être devait franchir successivement les échelons, pour atteindre le dernier et prendre rang dans l’humanité. Ainsi on naissait mollusque, on devenait poisson, puis oiseau, puis quadrupède, puis homme ou femme. Comme vous le voyez, il fallait monter de l’état le plus rudimentaire à l’état le plus parfait. Toutefois, il pouvait arriver que l’on redescendit l’échelle, grâce à la maligne influence de quelque enchanteur. Et alors, quelle triste existence ! Par exemple, après avoir été homme, redevenir huître ! Heureusement, cela ne se voit plus de nos jours, — physiquement, du moins.Sachez aussi que ces diverses métamorphoses s’opéraient par l’intermédiaire des génies. Les bons génies faisaient monter, les mauvais faisaient descendre, et, si ces derniers abusaient de leur puissance, le Créateur pouvait les en priver pour un certain temps. Il va sans dire que la fée Firmenta était un bon génie, et jamais personne n’avait eu à se plaindre d’elle. Or, un matin, elle se trouvait dans la salle à manger de son palais — une salle ornée de tapisseries superbes et de magnifiques fleurs. Les rayons du soleil se glissaient à travers la fenêtre, piquant çà et là de touches lumineuses les porcelaines et l’argenterie placées sur la table. La suivante venait d’annoncer à sa maîtresse que le déjeuner était servi, — un joli déjeuner, comme les fées ont bien le droit d’en faire sans être accusées de gourmandise. Mais à peine la fée s’était-elle assise que l’on frappa à la porte de son palais. Aussitôt la suivante d’aller ouvrir ; un instant après, elle prévenait la fée Firmenta qu’un beau jeune homme désirait lui parler. « Fais entrer ce beau jeune homme », répondit Firmenta. Beau, en effet, d’une taille au-dessus de la moyenne, l’air bon, l’air brave aussi, et vingt-deux ans d’âge. Mis très simplement, il se présentait avec grâce. Tout d’abord, la fée eut favorable opinion de lui. Elle pensa qu’il venait, comme tant d’autres qu’elle avait obligés, pour quelque service, et elle se sentait disposée à le lui rendre. « Que me voulez-vous, beau jeune homme ? dit-elle de sa voix la plus engageante. — Bonne fée, répondit-il, je suis bien malheureux, et je n’ai d’espoir qu’en vous. Et, comme il hésitait : — Expliquez-vous, reprit Firmenta. Quel est votre nom ? — Je me nomme Ratin, répondit-il. Je ne suis pas riche, et pourtant ce n’est point la fortune que je viens vous demander. Non, c’est le bonheur. — Pensez-vous donc que l’un puisse aller sans l’autre ? répliqua la fée en souriant. — Je le pense. — Et vous avez raison. Continuez, beau jeune homme.
La journée d'un journaliste américain en 2890 Verne, Jules
Les hommes de ce XXIXe siècle vivent au milieu d'une féerie continuelle, sans avoir l'air de s'en douter. Blasés sur les merveilles, ils restent froids devant celles que le progrès leur apporte chaque jour...
Le Docteur Ox et autres nouvelles Verne, Jules
Le Docteur Ox est un recueil qui reprend six nouvelles de jeunesse très hétérogènes. Elles ont été publiées en 1874 : (1) Une fantaisie du docteur Ox (2) Maître Zacharius (3) Un drame dans les airs (4) Un hivernage dans les glaces (5) Quarantième ascension française au mont Blanc.
L’épave du Cynthia Verne, Jules
Erik Hersebom est un jeune norvégien doté d’une remarquable intelligence. Il y a cependant quelque chose qui cloche en lui : il n’a pas du tous les traits physiques caractéristiques des peuples slaves. Il a toute l’apparence d’un celte. Le docteur Schwaryencrona le prend sous son aile et finit par découvrir qu’Erik a été adopté par une famille de pêcheurs norvégiens, après avoir été sauvé du naufrage du Cynthia alors qu’il n’avait que quelques mois. Une fois grand, avec l’aide du Docteur, Erik va chercher à élucider le mystère du naufrage du Cynthia pour retrouver une trace de ses origines. Cette quête le mènera à travers les glaces polaires jusqu’en Sibérie...
Un drame au Mexique Verne, Jules
Initialement intitulée Les premiers navires de la marine mexicaine, cette nouvelle de jeunesse fut rédigée en 1850 puis remaniée en 1876, pour être publiée à cette date sous le titre de Un drame au Mexique dans le deuxième tome de Michel Strogoff.En octobre 1825, une mutinerie éclate à bord de deux navires espagnols. Elle est menée par le lieutenant Martinez et le gabier José. Leur but est de livrer ces navires au gouvernement mexicain, qui n'en possède encore aucun. Paradoxalement, l'aspirant Pablo et le contremaître Jacopo, pourtant dévoués aux deux capitaines assassinés, rejoignent les rangs des mutins.