1 - Derrière l'écran Matheson, Richard
Fictions de Matheson [1]: Des enfants différents, vampires ou mutants, des maisons piégées, des jeux d'illusions mortels, une télévision qui ne se contente pas de manger votre temps...Ce premier des cinq volumes composant l'intégrale des nouvelles de Matheson – présentées dans l'ordre de leur composition et dans des traductions nouvelles ou soigneusement revues – correspond au tout début de la carrière de l'auteur. Il s'attaquait alors indifféremment au fantastique ou à la science-fiction, mais en leur imposant sa marque : une concision qui transforme certains récits en véritables coups de poing, une recherche de variété dans les formes narratives, un investissement personnel dans les thèmes abordés (à la manière de Philip K. Dick qui débute à peu près à la même époque), une évacuation du surnaturel gothique au profit de celui qui naît de nos angoisses et de nos névroses, une vision du monde frappée au coin du macabre et du sarcastique.Avec ces textes naissait l'inventeur de la terreur moderne. Celui que Stephen King salue comme son maître.Richard Matheson mène depuis 1950 une carrière jalonnée d'oeuvres mémorables dans le domaine du roman (Je suis une légende, L'homme qui rétrécit, La maison des damnés, devenus des classiques et autant de films) et de la nouvelle (Né de l'homme et d'une femme s'impose d'emblée comme un chef d'oeuvre). Scénariste pour La quatrième dimension, la mythique série télévisée, il a adapté les plus célèbres contes d'Edgar Poe pour le cinéaste Roger Corman et signé le scénario de Duel, le premier grand succès de Steven Spielberg.
2 - Intrusion Matheson, Richard
Fictions de Matheson [2]: Un homme qui voit soudain s'effacer tous les repères de son existence, une brèche vers un autre univers sous le canapé du salon, de sournoises invasions extraterrestres, l'humanité face à son dernier jour, une voix d'outre-tombe au téléphone... Ce deuxième des cinq volumes composant l'intégrale des nouvelles de Matheson – présentées dans l'ordre de leur composition et des traductions nouvelles ou soigneusement revues – correspond encore aux débuts fort prolifiques de l'auteur, puisqu'il couvre les seules années 1952-1953. Que ce soit dans le domaine du fantastique, de la science-fiction ou du suspense (Matheson commence alors à écrire pour les revues policières), il s'impose comme un maître de l'inquiétude et de la terreur en des récits denses, très variés dans l'approche narrative, aux chutes qui laissent pantois. Il traduit surtout à merveille, déjà, la grande maladie des temps modernes : la paranoïa. Ray Bradbury, un connaisseur, le salue ici comme un écrivain qui « transcende toutes les étiquettes ».
3 - La poupée à tout faire Matheson, Richard
Fictions de Matheson [3]: Une “poupée à tout faire” qui va résoudre de façon imprévue les problèmes de parents harassés, une terrifiante crise d'amnésie, une enquête sur l'origine des histoires drôles qui va se transformer en une drôle d'histoire... Ce troisième des cinq volumes composant l'intégrale des nouvelles de Matheson – présentées dans l'ordre de leur composition et dans des traductions nouvelles ou soigneusement revues – correspond aux années 1954-1956, celles où l'auteur élargit encore sa palette : au fantastique, à la science-fiction, au suspense, s'ajoutent ici des incursions dans le western et l'humour le plus débridé, façon Fredric Brown ou Robert Sheckley. Mais c'est toujours dans l'art de donner corps à nos pires cauchemars que se fond la variété d'une inspiration faisant feu de tout bois. En témoignent quelques chefs-d'œuvre de noirceur comme Le zoo, L'examen ou Danse macabre. Harlan Ellison, autre grand spécialiste du récit court, salue ici un géant qu'il « aime, respecte... et maudit ».
4 - Le pays de l'ombre Matheson, Richard
Fictions de Matheson [4]: Un petit excès de vitesse dans un village de la côte du Maine ? Méfiance. Un nouveau voisin plein de courtoisie ? Méfiance. Une vie comme au cinéma ? Méfiance, vous risquez d'entrer dans le pays de l'ombre... Ce quatrième des cinq volumes constituant l'intégrale des fictions courtes de Matheson – présentées dans l'ordre de leur composition et dans des traductions nouvelles ou soigneusement revues – couvre les années 1956-1962, une période fertile en chefs-d'œuvre. Sans renoncer aux traitements de choc qui sont son image de marque, Matheson a désormais tendance à privilégier un fantastique plus intériorisé, où les forces que les personnages affrontent sont issues de leur inconscient, où c'est le quotidien qui, lorsque le rideau des apparences se déchire, se dévoile dans toute son inquiétante étrangeté, voire toute son horreur. Robert Bloch, un autre grand du domaine, salue ici un auteur qui « sait mettre à jour nos peurs les plus intimes », tandis que Robert Louit lui consacre un brillant essai.
5 - La touche finale Matheson, Richard
Fictions de Matheson [5]: Une poupée indienne dénichée chez un brocanteur vous paraît le cadeau d'anniversaire idéal pour un passionné d'anthropologie, une mouche vous importune, un poids lourd se traîne devant votre voiture... Rien de plus banal, et pourtant... vous voilà au seuil du cauchemar ! Ce dernier des cinq volumes constituant l'intégrale des fictions courtes de Matheson – présentées dans l'ordre de leur composition et dans des traductions nouvelles ou soigneusement revues – correspond aux années 62-88, une période où l'auteur, lancé dans une féconde carrière de scénariste, produit moins, mais avec un art qui a atteint son propre classicisme. Désormais, un objet trivial, un événement ordinaire, un rien lui suffit à ouvrir des abîmes, à faire naître le suspense et toute la gamme de la peur, de l'inquiétude insidieuse à la terreur. A côté de dix inédits s'ajoutant à de petits chefs-d'œuvre comme Proie ou Duel, un imposant essai de Daniel Riche et une postface de l'auteur, en qui son fils salue « un sorcier... un mentor... une légende. »
6 - Miroir, miroir Matheson, Richard
Fictions de Matheson [6]: Depuis Duel (1971), Richard Matheson prétend ne plus avoir écrit de fictions courtes... Mais jusqu'en 2002, au compte-gouttes, il en est encore paru ici et là dans des revues ou des anthologies. Ce sont ces huit nouvelles, commandées ou exhumées par des éditeurs sous la pression des admirateurs de l'auteur, toutes inédites en français, que l'on trouvera ici, à titre de codicille à l' “intégrale des nouvelles”, où, parce qu'elles étaient encore dans les limbes, elles n'avaient pu prendre place. Une femme obsédée par sa beauté qui ne cesse d'interroger son miroir... une institutrice qui fait visiter à sa classe un musée dont la nature, terrible par ses implications, se révèle peu à peu... un couple en mal d'argent qui se prête à une expérience d' “enfant génétiquement programmé”... Comme toujours chez Matheson, ces personnages vont être confrontés à la terreur absolue, l'auteur s'offrant et nous offrant en prime le luxe, comme au plus beau temps de sa carrière, de nouvelles recherches en matière de narration.