2 - Les autels de la peur Margerit, Robert
La Révolution [2]: Deuxième épisode de ce roman vrai de la Révolution française que Margerit a conçu au rebours des habitudes du roman historique : en obligeant ses personnages de fiction à ne vivre que selon la stricte exactitude de l'Histoire. Le résultat, paradoxal, est un récit à la fois austère et si violemment vivant que le lecteur le plus rétif est incapable de sen déprendre. Le jeune avocat Claude Mounier. après avoir participé aux Etats généraux de 89. s'en retourne à Limoges où il retrouve Lise, sa jeune épouse, fidèle et pourtant toujours attachée à Bernard, l'amour de sa jeunesse. Les trois jeunes gens, non sans peine, tentent d'accorder les exigences de leurs idées et celles de leur cœur. Mais l'histoire à nouveau brouille les cartes... L'ambition rappelle Claude à Paris. Quant à Bernard, son refus de toute aventure l'entraîne paradoxalement sur les chemins de la gloire militaire... Autour d'eux, les événements qui se succèdent dans les coulisses du pouvoir déçoivent peu à peu les espérances des uns et des autres... tandis qu'à la liberté et à la fraternité promises font place la défiance et bientôt la peur...
3 - Un vent d'acier Margerit, Robert
La Révolution [3]: Troisième épisode de ce roman vrai de la Révolutionfrançaise que Margerit a conçu au rebours des habitudes du roman historique : en obligeant ses personnages de fiction à ne vivre que selon la stricte exactitude de l'Histoire... Cet ouvrage, unique en notre littérature, avait été couronné à sa sortie (1963) par le Grand Prix du Roman de l'Académie française. A l'issue des deux premiers tomes de cette vaste fresque, le lecteur avait laissé son monde dans le désarroi. Claude Mounier, député à la Convection, constate avec effroi que ses scrupules ne sont plus de saison : ses amis Montagnards dénoncent le langage de la modération, désormais tenu pour suspect. Bernard Delmay, lui, devenu chef d'état-major de Jourdan, s'expose à Fleurus au nom d'un idéal qui setrouve dramatiquement contredit dans les faits. Seule Lise, au cœur de la tourmente, parvient à concilier les vues de la sagesse et les élans du cœur...A la Convention cependant, les amis d'hier s'entre-déchirent. Danton a beau défier le " vent d'acier " qui fait voler les têtes, il se retrouve à son tour sur l'échafaud... et ses juges l'y suivront, comme il l'avait prédit...
4 - Les hommes perdus Margerit, Robert
La Révolution [4]: Suite et fin de cet extraordinaire " roman vrai " de la Révolution de 89 -couronné en 1963 par le Grand Prix du roman de l'Académie française, réédité avec éclat l'année du Bicentenaire, et considéré aujourd'hui comme un classique. Une entreprise unique dans notre littérature, dans la mesure ou Margerit, au rebours des habitudes du roman historique, n'invente des personnages de fiction (fort peu au total) que pour leur faire vivre la stricte réalité de l'Histoire. Ce quatrième et dernier volume, le plus sombre, est placé sous le signe de la désillusion et de la nostalgie. La France de l'après-Thermidor panse ses blessures, compte ses morts... tandis que sortent de l'ombre les fossoyeurs de l'idéal de 89 : ceux que Robespierre appelait " les hommes perdus "... " Si, de tous les ouvrages que notre siècle a consacrés à la Grande Révolution, il me fallait en garder qu 'un, ce serait celui-ci. " Georges-Emmanuel Clancier.