Député gaulliste à 33 ans et titulaire de plusieurs grands ministères, porte-parole du général de Gaulle pendant quelque quatre ans, Alain Peyrefitte a eu avec celui-ci, entre 1959 et 1969, trois centaines d'entretiens en tête à tête. Sans compter autant de Conseils des ministres, des dizaines de Conseils restreints, des rencontres avec des chefs d'Etat ou de gouvernement étrangers.

Il a estimé qu'il était de son devoir de prendre note au jour le jour des propos tenus par le fondateur de la Ve République, pour les soustraire à l'oubli, en respectant non seulement leur teneur, mais aussi leur style et le ton des dialogues. Il s'était interdit jusqu'à présent de les publier.
La transcription fidèle de ces notes produit un effet saisissant. Comme si le temps s'effaçait, le lecteur voit surgir, dans toute l'intensité de sa présence, un homme habité par une idée plus grande que lui.
Nous entrons dan l'intimité du Général. Nous l'écoutons penser tout haut. C'est un de Gaulle en liberté, qui va beaucoup plus loin que dans ses textes officiels, et s'exprime avec une familiarité et une franchise surprenantes.
Par la richesse et la diversité des révélations qu'il apporte, par le portrait intellectuel et moral qui s'en dégage, ce livre constitue un témoignage capital sur le dernier héros de notre Histoire.

Quatrième de couverture

Ce deuxième volume reproduit fidèlement les conversations régulières d'Alain Peyrefitte avec le général de Gaulle entre 1963 et 1966. Le lecteur découvre ainsi, au jour le jour, comment fut gouvernée la France, durant cette période où de Gaulle, massivement soutenu par les Français et auréolé d'un immense prestige à l'étranger, rode la Constitution qu'il a donnée au pays et met en oeuvre les grands desseins qui lui tiennent à coeur - mais trébuche sur le ballottage de 1965. Ministre en même temps que lui, je l'ai vu prendre des notes avec beaucoup de diligence. Nous savions tous que le Général l'y avait autorisé, alors que la tradition l'interdit... Des propos privés très éclairants, d'une qualité et d'un intérêt inestimables. (Pierre Messmer, Le Journal du Dimanche). F.O. Giesbert : " Peyrefitte dit que le Général n'a eu que deux vrais amis. Leclerc et Malraux. " Amiral de Gaulle : " Je suis d'un autre avis. Je ne crois pas que mon père aurait choisi et gardé si longtemps M. Peyrefitte comme porte-parole et comme ministre, s'il navait pas eu quelque dilection pour lui. " (Philippe de Gaulle, Paris-Première). Tous les historiens se féliciteront de disposer de tels matériaux, dont l'authenticité n'a pas besoin d'être prouvée. (Jean Lacouture, Le Nouvel Observateur). La résurrection d'une voix, d'un individu, d'un tempérament, qu'à chaque seconde nous voyons exister et entendons s'épancher, réagir, réfléchir. (Jean-François Revel, Commentaire). Magnifique livre !... Le Général apparaît plus véridique, plus proche de nous, plus sanguin, plus cruel, mais toujours aussi altier... Un souffle venu d'ailleurs. Il fera respirer beaucoup de Français. (Claude Imbert, Le Point).