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Dans une ancienne mine inondée de Suède, Erik
Hall, un plongeur amateur tombe sur le cadavre d’un
homme sans âge, qui tient à la main une croix
semblable à celle d’Ankh, le symbole égyptien
de la vie. Suite à son invraisemblable découverte,
Erik Hall est invité sur un plateau télé
où il fait la connaissance de Don Titelman, professeur
d’histoire spécialisé dans l’occultisme
et la mythologie, un homme traumatisé par son histoire
familiale et drogué aux barbituriques. La croix
qu’Erik a trouvée sur le corps et conservée
en secret intéresse beaucoup de monde : Don, mais aussi
une étrange société secrète allemande.
Associée à un autre élément, une
étoile, cette croix ferait apparaître une carte
tridimensionnelle indiquant un monde souterrain, un lieu de
pouvoir caché en Arctique. Cette même carte aurait
d’ailleurs guidé l’expédition polaire
menée en 1897 par l’ingénieur et aventurier
suédois Andrée, parti de l’archipel de
Svalbard en ballon à hydrogène avec ses deux
coéquipiers, Fraenkel et Strindberg. Seulement, aucun
des membres de l’équipage n’avait
survécu au voyage… Pourquoi, plus d’un
siècle après cette expédition, cette croix
intéresse-t-elle toujours autant ? Pourquoi cette
fondation allemande y accorde-t-elle autant
d’intérêt ? Pourquoi retrouve-t-on Erik mort
près de son domicile ? Où se trouve la fameuse
étoile ? Et surtout, que dissimule ce lieu souterrain en
Arctique?
Niflheim
A chaque pas, les bottes en caoutchouc d'Erik Hall
s'enfonçaient un peu plus, et ses jambes étaient
depuis longtemps comme tétanisées. Mais il ne
devait plus être très loin à présent.
Né en 1970, Jan Wallentin est journaliste pour la
télévision suédoise. L’Etoile de
Strindberg est son premier roman.Extrait
Tel un culturiste, à la fois massif et anguleux,
il transportait sur son dos trois sacs de plongée. Il
n'y avait donc rien d'étonnant à ce que la mousse
détrempée cède sous lui. Ce qui était
curieux, c'est la rapidité avec laquelle la forêt
avait plongé dans l'obscurité depuis qu'il avait
refermé le coffre de sa voiture garée sur une aire
de repos. À ce moment-là, tandis qu'il posait son
regard au-delà du fossé, la lisière de la
forêt lui était apparue lumineuse et accueillante.
Après environ une heure de marche pénible, il
flottait comme une brume laiteuse à travers les
fourrés. Pourtant, il ne regrettait pas son entreprise.
Lorsqu'il entrevit la clairière au-delà de la
dernière ligne d'arbres, il s'arrêta et sembla
douter un instant. C'est alors qu'il découvrit les
restes de la vieille barrière. Ses bouts de bois
décomposés ressemblaient à autant de doigts
invitant à la prudence, juste avant la pente menant
à l'entrée du puits d'extraction. Traversant les
voiles blancs de brume, il parcourut les dernières
enjambées en contrôlant ses glissades sur la pente
herbeuse jusqu'à se retrouver à hauteur de la
bouche du puits. Il éteignit son GPS et se
débarrassa de la charge qu'il transportait. Il
s'étira le dos, faisant craquer ses vertèbres
endolories.
Il régnait un froid humide, exactement comme la
veille, lorsqu'il était parvenu pour la première
fois à localiser cette mine désaffectée. La
lourde caisse contenant l'attirail de plongée était
bien là où il l'avait déposée, et il
subsistait toujours cette même puanteur. Il inspira par
les narines et se dit qu'il y avait sans doute quelque chose
qui pourrissait dans le coin. Peut-être un chevreuil
mort, en décomposition.
La brume atténuait encore la lumière du
crépuscule, et il eut du mal à distinguer quoi que
ce soit en se penchant vers l'à-pic du puits. Mais une
fois sa vision accoutumée, il parvint à distinguer
les rondins de bois à environ trente mètres de
fond. Ils servaient à étayer les parois du puits,
et soudain, il eut l'impression de contempler une très
vieille bouche humaine contenant de rares dents noircies.
Erik fit quelques pas en arrière et reprit sa
respiration avec précaution. Il lui sembla que la
puanteur diminuait à mesure qu'il s'éloignait du
puits.
--Ce texte fait référence à l'édition
Broché .
Biographie de l'auteur