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À Jenny Bel'Air et à tous ceux de Montmartre qui
m'ont inspiré ces personnages
1
Une maille à l'endroit, une maille à l'envers...
Après, faudrait penser à faire une diminution. Pas
simple, parce que les pattes de derrière de Babelutte
étaient plus hautes que celles de devant. Drôle de
bête, ce clébard ! La laine verte allait bien
ressortir sur ses poils de moquette. Le veinard ! Ah,
çà, il allait être content avec son petit
paletot pour l'hiver ! Une maille à l'endroit, une
maille à...
Redécouvrez dans ce premier volume deux histoires du
commissaire Léon, le flic qui tricote en cachette depuis
qu’il a arrêté de fumer, qui confectionne des
paletots ringards pour son chien Babelutte, qui a son QG au
Colibri, un bistrot de Montmartre, et qui vit chez sa
mère Ginette, adepte des concours en tous genres. Du
Nadine Monfils dans toute sa splendeur !
Le volume 1 du
Commissaire Léon comprend les deux premiers
titres de la série :
Madame Édouard, adapté au cinéma avec
Michel Blanc, qui incarne le commissaire Léon, et
La Nuit des coquelicots.
*Madame Édouard
*Les cadavres de jeunes femmes disparues sont
découverts ensevelis derrière des tombes de
peintres célèbres. À chacun il manque
l’avant-bras droit. Au cœur de l’affaire :
madame Édouard…
*La Nuit des coquelicots
*Trois amies éméchées renversent une petite
fille qui tient un bouquet de coquelicots. Commence alors
pour elles une terrible machination, qui va faire basculer
leur vie dans le cauchemar. À propos de Nadine Monfils « Nadine Monfils est une surdouée de
l’humour noir, la reine de l’incongru. On ne rit
pas, on hoquette, on s’étouffe... La fille
d’Audiard et de Lautner. »Gérard Collard, Le
Magazine de la santé, France 5 « Nadine Monfils teinte toujours ses romans
d’heureux belgicismes, et il n’est pires
grand-mères que les siennes. »Le Soir
« L’univers de Nadine ? C’est une autre
planète. Il ne ressemble à rien de ce que
j’ai déjà vu ou lu. »Michel Blanc, alias
le commissaire Léon
Extrait
Toc ! Toc !
Le commissaire Léon rangea prestement son tricot
sous son bureau et fit mine de compulser un dossier.
- 'trez !
- Chef, y a un type qui veut vous parler au
téléphone. Y veut causer au patron et à
personne d'autre.
- C'est à quel sujet ?
- Il a rien voulu dire, sauf que c'est très grave.
- Bon, passez-le-moi. Dites, Pinchon, vous avez
faxé le document que je vous ai donné pour le
cabinet du préfet ?
- Euh ! C'est-à-dire que... C'est pas passé.
- Ben, réessayez, mon vieux !
Pinchon s'en alla en soupirant. Il avait horreur de
tous ces trucs modernes et devait faire un rejet. A chaque
fois qu'il était confronté au fax, ou pire, aux
ordinateurs, il s'emmêlait les pinceaux. Heureusement,
il n'avait pas de portable. Il allait demander à Nina
Tchitchi, la secrétaire. Elle ferait bien ça pour
lui.
Il passa la communication au commissaire Léon et
raccrocha dès qu'il entendit son «allô !»
sec et agacé. Il avait dû le déranger dans la
lecture d'un dossier particulièrement ardu.
- Vous êtes le commissaire ? demanda une voix
plutôt jeune.
- Oui.
- Voilà... J'avais un rancard au cimetière
Saint-Vincent hier à minuit, et...
- Curieux endroit pour un rendez-vous !
- Et... j'ai trouvé un cadavre de femme !
- Celle que vous deviez rencontrer ?
- Euh, non, j'avais rendez-vous avec un homme. C'est
pour ça que j'ai hésité à vous appeler.
Je ne voudrais pas que ça se sache. Comprenez, je suis
marié, commissaire.
- Chacun fait ce qu'il veut, cher monsieur, mais je
vous conseille de venir faire une déposition.
- Non, je voulais juste vous signaler la chose. Le
cadavre se trouve dans un monument funéraire, à
côté de la tombe d'un peintre. Je ne sais plus son
nom, mais il y a une statue de femme tenant une palette juste
à côté.
- On pourrait se retrouver là-bas, je vous donne
ma parole de ne rien dire à votre épouse.
- Non, pas confiance dans la police. Désolé.
- Z'avez tort, y a des flics honnêtes.
- Sans doute, mais je n'en connais aucun.
- Donnez-moi au moins un numéro où je peux
vous joindre.
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