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Une jeune fille meurt, un livre commence. Nous assistons
à la découverte du corps, à
l’enterrement, à la reconstitution de
l’accident, et à bien d’autres
séquences posthumes, dont l’arrivée
d’une lettre d’amour qui fera éclater le
masque mortuaire soigneusement édifié par la
famille. De l’humour, plusieurs éclats de rire,
presque toutes les formes du sourire : la gaieté
naît du contraste entre les événements
d’adulte – un enterrement
“réussi”, un mariage raté – et la
jeunesse de celle qui nous parle. La narratrice, petite
sœur de la morte, n’a pas encore appris à
voir, à écouter, à se comporter « comme
il faut ». Son regard impitoyable et drôle
enregistre sans étonnement les réactions des
adultes qui savent si bien enterrer en silence tout ce qui
peut ternir leur réputation, comme cette Lulu Diamant,
ex-amour de jeunesse du père dont il dit
aujourd’hui qu’« elle n’était pas
très intelligente ». On perçoit, à
maintes reprises, combien l’écart est grand entre
les deux générations. Avec la mort de Claire, la
petite fille qui nous parle apprend la solitude. Une morte,
croyait-on, allait faire découvrir le sens de la vie.
Mais la vie n’a pas de sens. L’auteur
s’appelle Claire, comme l’héroïne ;
laquelle des deux est cette « fille cousue de fil blanc
» ?