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31 août 2009
Voilà, c'est la rentrée, il faut y aller !
Les
chouquettes de l'Élysée !
Mélange de plaisir et d'appréhension :
lorsqu'on est resté deux mois sans écrire la
moindre saloperie... retrouver ses automatismes, c'est dur.
Mais bon, c'est la même chose pour tout le monde.
Éric Besson, notre ministre de l'Immigration, ça
doit lui faire pareil : il a pris un mois de vacances, il
s'est vidé la tête et là, de nouveau, il va
devoir expulser des sans-papiers, faire du chiffre, sans
états d'âme... C'est violent !
Allons-y doucement. Quand on n'a pas été
méchant depuis longtemps, le danger c'est d'en faire
trop, comme si on voulait rattraper le temps perdu :
Éric Besson ne va pas affréter trois charters pour
Bamako dès cette semaine, non, il va monter en
puissance. La faute de goût, aujourd'hui, aurait
été de prendre mes deux papiers les pires : DSK et
les handicapés et d'en faire un mixte qui aurait pu
s'intituler «DSK en fauteuil roulant».
Ce qui finira par arriver ; avec mes parents, on avait
un chat de gouttière, Mistigri, à force de niquer,
il s'est bloqué du train arrière.
Allons-y doucement. France Inter démarre sa
saison, ses concurrentes sont déjà à pied
d'oeuvre, je ne voudrais pas gâcher la fête.
Oui... RTL et Europe 1, qui avaient besoin de se roder,
ont démarré depuis huit jours. D'ailleurs j'ai
écouté, huit jours c'est juste. Il fallait
démarrer fin juillet.
Alors, j'ai entendu, çà et là, des
réflexions du style : «Oui, maintenant que le
président de Radio France est nommé par Nicolas
Sarkozy... Y aura moins de liberté sur Inter...» ;
«En plus, Philippe Val son directeur serait sous la
coupe de sa copine Carla. Tout va être
chamboulé...».
N'importe quoi !
C'est une grille ultraclassique, les fondamentaux
restent : comme chaque année, Amélie Nothomb sera
bien l'invitée de Stéphane Bern... pour son
dix-huitième roman en dix-huit ans. Cette fois, elle
nous raconte l'histoire de personnages prenant des substances
hallucinogènes. Il vous en faudra pour écouter
l'émission jeudi.
«Service public» d'Isabelle Giordano reste
aussi à l'antenne. Le thème d'aujourd'hui :
«Qui sont les consommateurs de demain ?»
Ultraconsensuel : Isabelle ne vous demande pas si après
la séquestration de cette jeune Américaine, vous
pensez que les bungalows aux États-Unis sont moins
sûrs que les caves en Autriche.
Présentation de l'éditeur
23 juin 2010. Aux alentours de 8 heures, il y a ces
mots qui résonnent aux 4 millions d’oreilles des
fidèles de la matinale de France Inter : « Merci
à tous, du fond du coeur, vous allez me manquer.
» Suivis d’une salve d’applaudissements en
studio. « France Inter. Fini de rire », titre en
une dès le lendemain le quotidien Libération :
Stéphane Guillon et Didier Porte, deux des animateurs
phare de la station, ont été remerciés.
D’abord par l’élégante voix de la
presse, puis par un recommandé signé de la main
de Philippe Val.« France Inter : une radio de gauche
qui licencie comme la pire des entreprises de droite
», lance Guillon.
Comment expliquer, si ce n’est en invoquant le
spectre gouvernemental, l’éviction d’un
homme qui, à lui seul, a fédéré deux
ans durant plus de 2 millions d’auditeurs chaque jour
? La France est outrée et ses acteurs politiques
(François Bayrou et Martine Aubry, pour ne citer
qu’eux) s’insurgent et dénoncent une
volonté de briser le débat démocratique, une
atteinte violente à la
liberté d’expression.
Dans ce second volume réunissant les chroniques
de Stéphane Guillon diffusées entre septembre
2009 et juin 2010, on retrouve l’écriture
affûtée et ce brillant sens de la formule par
lesquels Stéphane Guillon s’est fait
connaître, haïr et célébrer. Sur le ton
de l’animateur de supermarché, il criera à
la cantonade, en prélude à son ultime chronique,
« Tout doit disparaître ! », «
Liquidation totale des humoristes ! ». On sait
pourtant à quel point, plus que jamais,
l’époque et la nation ne se passeront plus du
génie doublé d’humour qu’il
incarne.