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L’énergie
procède de la transformation de la matière.
L’économie n’étant rien d’autre
qu’une machine à transformer des ressources, nos
sociétés industrielles sont de plus en plus
gourmandes en énergie, alors même que les stocks
susceptibles de leur en fournir, que ce soit du charbon, du
pétrole ou de l’uranium, diminuent inexorablement.
Partant de ce constat, Jean-Marc Jancovici montre que les
espoirs placés par nos gouvernants dans la reprise de la
croissance sont illusoires et dangereux : dans une
économie monde qui dépend des énergies fossiles,
plus vite la croissance repartira, plus vite arrivera le
prochain choc pétrolier qui la tuera à nouveau. Il
faut sortir de cette spirale infernale. L’éolien, le
solaire seraient-ils une solution ? Billevesées,
démontre J.-M. Jancovici : leur coût est astronomique
et leur contribution actuelle, insignifiante. Le
nucléaire, alors ? C’est souvent une excellente
formule de transition, qu’il faut perfectionner et
développer. Mais surtout, il faut un nouveau projet de
société, tout entier tourné vers une
économie « décarbonée ». Un tel projet
touchera à tout : nos métiers, notre habitat, notre
système de soins, notre agriculture, notre alimentation,
notre mobilité, notre lieu de vacances, notre armée
et notre diplomatie, la consolidation de l’Europe, les
procédés industriels, la productivité du travail
et la gestion des retraites... Pour éviter
l’impasse, chacun de ces compartiments de la
société doit être libéré au plus vite
de sa dépendance au carbone, et J.-M. Jancovici propose
des pistes concrètes pour y parvenir. Tout un programme,
certes, mais prendre la contrainte carbone à bras le corps
n’est pas une option, écrit-il. Si nous ne faisons
pas le premier pas, c’est elle qui choisira la forme de
l’étreinte !