�tiquettes: Lang:fr
R�sum�:
Extrait: ...d'une
douleur névralgique à la tempe. -Vous n'auriez pas
un peu de laudanum? demanda-t-il à Lambert. -Non,
répondit celui-ci, ni rien qui y ressemble. -Cela se
passe, du reste. Quelques personnes étaient venues
achever la soirée chez les Lambert; je ne fis guère
attention à elles, car je ne les connaissais point. Je
remarquai seulement une veuve d'une trentaine d'années,
assez gentille. Mme Gérard, voyant que je la regardais,
me dit à voix basse et en souriant: -Si vous
n'étiez pas si jeune, voilà une charmante femme...
et cinq ou six mille livres de rente. -Et pas de testament
à faire, dit Maurice en souriant et du même ton. Je
quittai la maison, enchanté de ma soirée. Je ne
voulus même point, en sortant, demander à Maurice
quel était son avis. Je sentais que ses préventions
m'auraient fait l'effet d'une véritable ingratitude.
Quelques mois se passèrent. Aucune circonstance ne se
produisit, du moins à ma connaissance, qui pût
influer d'une façon défavorable sur mes relations
avec Lambert. Je dois reconnaître, d'ailleurs, que
Maurice paraissait avoir abandonné son système
d'ironie à l'égard de sa victime, comme j'appelais
Lambert en plaisantant. Maurice ne me parlait jamais de lui.
Seulement, une nouvelle invitation nous ayant été
adressée par Lambert, Maurice l'avait refusée, mais
très poliment. Nous continuions, comme par le
passé, à nous réunir tous les quinze jours
dans la soirée, au café dont j'ai déjà
parlé. C'étaient toujours les mêmes parties de
cartes et de dominos. Un soir, c'était en plein
été, le 12 août 187., il était environ
sept heures. Nous avions dîné ensemble, Maurice et
moi. Nous nous dirigeâmes vers notre café;
quelques-uns de nos collègues nous avaient
précédés. La conversation s'engagea, puis on
apporta les cartes. Les parties s'organisèrent.
Quelqu'un fit alors remarquer que Lambert n'était point
encore venu, et le fait était d'autant plus
extraordinaire...