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En 1988, les Français
découvrent une oeuvre véritable - couronnée
par le Prix Nobel de littérature - où l'Egypte -
qu'elle soit ancienne ou contemporaine - joue le premier
rôle. C'est celle de Naguib Mahfouz. C'est en 1939 que
paraît son premier roman, La malédiction de
Râ, traduit en français en…1998 ! Oui, ce
roman a plus de soixante ans! Mais que sont soixante
années au regard de l'Egypte ancienne, celle qui nous
fait tous rêver ?
Ce livre, d'un grand
classicisme, n'a pas pris une ride. Et, déjà,
contient tout le talent de Naguib Mahfouz qui réussit
à nous rendre palpable le monde disparu et complexe des
Pharaons, ces hommes, dieux et rois à la fois,
obéis et adorés. Mahfouz nous les rend proches,
plus humains que dieux, remplis d'incertitudes, vacillant
parfois sur leur trône. Car le destin - sous les traits
du dieu Râ et de ses prêtres - n'épargne
personne, pas même Khéops, au faîte de sa
gloire. Un mage lui annonce, en effet, que ses fils ne lui
succèderont pas Tout le roman est donc la mise en
scène des conséquences de cette
révélation. Tout Pharaon qu'il est, Khéops ne
réussira pas à contrer le destin.
A travers cette fin de
dynastie annoncée, Naguib Mahfouz décrit
minutieusement l'Egypte du IIIème millénaire avant
Jésus-Christ : Memphis, capitale du pouvoir,
véritable ruche qui accueille le chantier où
s'érigera la première et la plus importante des
pyramides ; l'organisation sociale, si caractéristique,
avec sa hiérarchisation extrême et ses
différentes "castes", peuple-esclave, militaires,
prêtres, juges, etc. Peintre des bords du Nil,
l’auteur nous transporte sur ses rives, nous fait
participer aux scènes de la vie quotidienne, nous
entraîne à la chasse et sur les champs de
batailles. Sa familiarité avec les lieux et l'histoire
de son pays donne à ses personnages une vraie
présence. Vous ne pourrez rester insensible à cette
figure de Pharaon qui mesure sa faiblesse et cherche, dans la
connaissance et la méditation, une autre façon de
marquer la fin de son règne.