La bibliothèque de Patrick
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99 Francs
Beigbeder, Frédéric
En ce temps-là, on mettait des photographies géantes de produits sur les murs, les arrêts d'autobus, les maisons, le sol, les taxis, les camions, la façade des immeubles en cours de ravalement, les meubles, les ascenseurs, les distributeurs de billets, dans toutes les rues et même à la campagne. La vie était envahie par des soutiens-gorge, des surgelés, des shampoings antipelliculaires et des rasoirs triple-lame. L'oeil humain n'avait jamais été autant sollicité de toute son histoire : on avait calculé qu'entre sa naissance et l'âge de 18 ans, toute personne était exposée en moyenne à 350 000 publicités. Même à l'orée des forêts, au bout des petits villages, en bas des vallées isolées et au sommet des montagnes blanches, sur les cabines de téléphérique, on devait affronter des logos “Castorama”, “Bricodécor”, “Champion Midas” et “La Halle aux Vêtements”. Il avait fallu deux mille ans pour en arriver là.»
Dernier inventaire avant liquidation
Beigbeder, Frédéric
De Nadja d'André Breton (n°50) à L'étranger d'Albert Camus (n°1), F. Beigbeder offre un panthéon drolatique et irrespectueux de la littérature du XXe siècle. Il s'autorise ainsi tous les raccourcis et les parallèles avec les mouvements littéraires actuels.
L'Amour dure trois ans
Beigbeder, Frédéric
Biologiquement et statistiquement parlant, l'amour dure trois ans, c'est ainsi, c'est scientifique. Passion, tendresse et lassitude.Marc Marronnier en est persuadé et ses craintes se confirment, son mariage se termine par un divorce au bout de trois ans.L'amour peut-il rimer avec toujours ?
Mémoires d'un jeune homme dérangé
Beigbeder, Frédéric
Marc Marronnier [1]: Marc Marronnier a joint l'utile à l'agréable. Il est toujours de sortie, les fêtes le connaissent. Quitte à vivre, il vend à des magazines le récit de ses sorties mondaines. Mais il n'est pas comme tous les fêtards bourgeois, non, car contrairement aux autres, il peut boire des doses impressionantes d'alcool, mais ne peut pas se résoudre aux “paradis superficiels” de la drogue, poudres et pilules.C'est un jeune homme de son temps, maigre et complexé par ses deux nez (l'un d'eux étant son menton), qui fait la fête avec ses amis, peut aller jusqu'en Vienne pour un bal masqué...Mais il y a Anne... Et Anne « c'est un harem à elle toute seule »...
Nouvelles sous ecstasy
Beigbeder, Frédéric
Dans les années 1980, une nouvelle drogue fit son apparition dans les milieux noctambules : le MDMA dit “ecstasy”. Cette “pilule de l'amour” provoquait d'étranges effets : bouffées de chaleur, envie de danser toute la nuit sur de la techno, besoin de caresser les gens, grincements de dents, déshydratation accélérée, angoisse existentielle, tentatives de suicide, demandes en mariage. C'était une drogue dure avec une montée et une descente, comme dans les montagnes russes ou les nouvelles de certains écrivains américains. L'auteur de ce livre n'en consomme plus et déconseille au lecteur d'essayer : non seulement l'ecstasy est illégal, mais en plus il abîme le cerveau, comme le prouve ce recueil de textes écrits sous son influence. Et puis, avons-nous besoin d'une pilule pour raconter notre vie à des inconnus ? Alors qu'il y a la littérature pour ça ? E B.
Un roman français
Beigbeder, Frédéric
« C’est l’histoire d’une Emma Bovary des seventies, qui a reproduit lors de son divorce le silence de la génération précédente sur les malheurs des deux guerres. C’est l’histoire d’un homme devenu un jouisseur pour se venger d’être quitté, d’un père cynique parce que son cœur était brisé. C’est l’histoire d’un grand frère qui a tout fait pour ne pas ressembler à ses parents, et d’un cadet qui a tout fait pour ne pas ressembler à son grand frère. C’est l’histoire d’un garçon mélancolique parce qu’il a grandi dans un pays suicidé, élevé par des parents déprimés par l’échec de leur mariage. C’est l’histoire d’un pays qui a réussi à perdre deux guerres en faisant croire qu’il les avait gagnées, et ensuite à perdre son empire colonial en faisant comme si cela ne changeait rien à son importance. C’est l’histoire d’une humanité nouvelle, ou comment des catholiques monarchistes sont devenus des capitalistes mondialisés. Telle est la vie que j’ai vécue : un roman français. » F.B.
Vacances dans le coma
Beigbeder, Frédéric
Marc Marronnier [2]: « Les Chiottes » : tel est le nom du night-club branché que l'on inaugure place de la Madeleine. Marc Marronnier, jeune chroniqueur mondain, s'y rend à l'invitation de son vieux copain Joss, le DJ le plus demandé de New York à Tokyo, virtuose du sampler digital.Top-models de la veille ou du lendemain, visages liftés, stylistes à la page, décadents de tout poil se pressent sur la piste, entre dance music et pilules d'ecstasy. « Le fric permet la fête qui permet le sexe. » Marc, lui, sait bien qu'il ne pense qu'à l'amour. Il le rencontrera à l'aube avec le visage le plus inattendu...Chroniqueur à Elle et à Max, Frédéric Beigbeder connaît à fond les bars branchés et les fêtes du jet set, le noyau dur — cinq cents personnes — des nuits parisiennes. Il aime trop ce monde-là pour moraliser. Il le connaît trop pour n'être pas lucide. Chamfort et Balzac étaient de la même trempe. 
Windows on the World
Beigbeder, Frédéric
Voici un livre qui était attendu au tournant. Pas vraiment pour ses qualités littéraires, mais plutôt parce que Frédéric Beigbeder demeure un phénomène médiatique. Animateur de télévision, éditeur, chroniqueur qui ferait et déferait les réputations. Un phénomène qui avait annoncé son projet : puiser dans l'attentat du 11 septembre la matière à un roman. Windows on the World ne décevra personne. D'abord parce qu'il ne s'agit pas du énième témoignage sur la tragédie des tours jumelles. Mais plutôt de confessions intimes où l'auteur a choisi de retracer à la minute près le petit déjeuner au Windows on the World (d'où le titre du livre), restaurant du 107e étage de la tour Nord, entre un père divorcé et ses deux fils. Pour se mettre en situation, l'auteur est monté au restaurant du 56e étage de la tour Montparnasse, “Le Ciel de Paris”. De là vont se mêler le destin tragique de cette famille américaine (inventé, réinventé) et l'itinéraire affectif, familial et culturel de l'auteur. Sa généalogie (Amos Wheeler, héros de la révolution américaine), sa grand-mère paternelle, le milieu bourgeois de son enfance, à côté de cet amas de tonnes fumantes se composant de chair humaine. Dans cet exercice de barres parallèles, fourmillant de formules efficaces (« Ma vie est une œuvre où je suis entré sans carton d'invitation »), sans jamais manquer d'émotion ni d'autodérision, il s'agit pour l'auteur « d'aller là où la télévision ne va pas. Montrer l'invisible, dire l'indicible ». Et, justement, Beigbeder sait de quoi il parle.Céline Darner