Comme un collégien Le Carré, John
La trilogie de Karla [2]: «Etre inhumain lorsqu'il s'agit de défendre notre sens de l'humanité, impitoyable dans notre défense de la compassion, inébranlable pour défendre nos inégalités.» George Smiley George Smiley est un petit monsieur bedonnant et myope, que sa femme, Ann, trompe parfois et même souvent. Ce personnage un peu effacé, qui se perd facilement dans l'anonymat de la foule londonienne, est aussi le chef des services secrets britanniques, que dans les romans de le Carré on appelle le Cirque. Ayant démasqué le traître, «la taupe», qui s'était infiltré au plus haut niveau dans cette organisation, Smiley a pour mission de «nettoyer les écuries». Dès le premier jour de son entrée en fonction, George Smiley passe à l'attaque. Son adversaire, c'est Karla, nom de code de l'officier traitant soviétique, qui a conçu le plan aboutissant à la ruine du Cirque. Et pour soldat, Smiley va choisir Gerald Westerby, vieux routier de l'Asie où l'ont entraîné ses reportages, rescapé de plusieurs journaux et de quelques mariages, et demeuré malgré tout cela un éternel collégien. Comme un collégien, deuxième volet de la «trilogie des Smiley», est un des romans les plus riches que le Carré nous ait donnés. Echappant à l'espace confiné des bureaux où les services secrets livrent leur obscur combat, il nous entraîne à travers l'Extrême-Orient. Il brosse un tableau impitoyable de toute cette faune qui peuple les beaux immeubles de Hong Kong, les boîtes de Bangkok ou les baraquements climatisés des bases américaines. Et tout cela avec cet humour corrosif qui ne sert sans doute qu'à masquer la secrète blessure d'une tendresse déçue.
La petite fille au tambour Le Carré, John
Charlie est une jeune comédienne de vingt ans, gauchiste, un peu paumée mais douée, à la recherche d'une cause. Mais laquelle ? Cet été-là, sa vie prendra son sens sur une plage de Mykonos. Kurtz est un grand combattant de la cause israélienne, officier opérationnel des Services secrets de son pays. Sa mission : lutter contre les attentats antisémites en Europe.Michel est le nom d'emprunt d'un jeune Palestinien qui, avec son frère, lutte pour faire entendre au monde entier les souffrances de son. peuple.« Joseph » est le nom que Charlie et ses amis ont donné â cet homme beau et solitaire qui les observe sur la plage de Mykonos et dont l'apparent détachement cache une volonté de fer.Helga est une petite bourgeoisie allemande pour qui les théories ne seront jamais remplacées par l'action sur le terrain. .Avec La Petite Fille au tambour, John Le Carré abandonne son héros favori, Smiley, et tout l'univers du Cirque, pour nous offrir sa première héroïne : Charlie.. Une jeune femme bouleversante de vérité qui, entre Palestiniens et Israéliens, va jouer le rôle de sa vie... et sa vie pour de bon.Un livre fantastiquement riche qui, tout. en étant le plus achevé de ses romans d'espionnage, est aussi un grand roman d'actualité où l'amour et la politique mènent le jeu jusqu'au bout.http://www.amazon.fr/Petite-Fille-au-tambour/dp/2253049336
La taupe Le Carré, John
La trilogie de Karla [1]: Il est devenu évident que quelque part au plus haut niveau des services de renseignements britanniques se trouve un agent double: une « taupe » profondément installée par le Centre de Moscou.C'est George Smiley, un des cinq principaux agents secrets, le plus brillant peut-être et le plus compliqué de tous, qui est chargé de débusquer la taupe dans les obscurs labyrinthes du monde de l'espionnage international et de la détruire.John le Carré nous donne ici une vision totale du monde des services secrets. La Taupe, premier volet de la « trilogie de Karla », est l'oeuvre d'un témoin lucide et passionné de son temps, qui a eu l'art, en trois romans éblouissants d'intelligence, d'évoquer tout un pan de notre Histoire, celui de la Guerre Froide. http://www.amazon.fr/Taupe-John-Carr%C3%A9/dp/2020479915
Le directeur de nuit Le Carré, John
Directeur de nuit au Meister Palace de Zurich, Jonathan Pyne est un idéaliste blessé. Pour venger une femme qu'il a aimée - et trahie à son insu -, il se laisse recruter comme agent secret. Il infiltre l'entourage d'un des richissimes marchands d'armes de la planète. À bord du PACHA DE FER, véritable quartier général flottant, et sur une île des Caraïbes, un nouvel amour lui donne la force de croire encore en lui-même, alors que le désarroi des services secrets et la corruption du monde l'inciteraient à lâcher prise. Notre monde inquiet, ses nouveaux dangers: un thème de choix où l'art de John Le Carré se déploie, entre amour, haine et trahison.
Les gens de Smiley Le Carré, John
La trilogie de Karla [3]: «Rien n'est plus dangereux, se plaisait à dire George Smiley aux jeunes recrues du service secret britannique, qu'un vieil espion pressé.» Ici, le vieil espion, dans ce roman, c'est George Smiley lui-même toujours aussi replet, aussi prospère, aussi perspicace, aussi inquiet - et, à n'en pas douter, aussi dangereux. Un coup de téléphone en pleine nuit vient le tirer de sa retraite. Sur une pelouse de Hampstead, un quartier résidentiel de Londres, on a retrouvé le cadavre d'un vieil émigré balte, un ancien général qui a travaillé jadis pour Smiley. Les nouveaux chefs du Cirque - c'est le nom dont le Carré désigne les services secrets britanniques - ne donnent à Smiley qu'une consigne : étouffer l'affaire et non la résoudre. Mais comment faire taire ces fantômes de son passé qui l'appellent du fond des ombres, ces obscurs, ces sans-grade qui jadis étaient ses agents, les gens de Smiley ? Il se trouve une fois de plus déchiré entre des exigences personnelles et les impératifs d'une vieille fidélité à un service dont il a été le chef. On retrouve ici les ingrédients familiers aux lecteurs de le Carré : la tension qui vous dessèche la bouche, le perpétuel sens du paradoxe. Et surtout dans ce troisième volet de la «trilogie des Smiley», ce sens de l'humour, cette humanité, cette compassion pour ce que le Carré appelle la «condition ambiguë de l'agent secret» et que jamais on n'a perçue plus forte que pour ces Gens de Smiley, ces soutiers de l'espionnage, ces défenseurs acharnés de causes éternellement perdues.
Une amitié absolue Le Carré, John
Edward "Ted" Mundy est guide touristique au château de Linderhof en Bavière. Grand, dégingandé, la cinquantaine, cet Anglais placide, qui mène enfin une vie tranquille en Allemagne avec sa compagne turque Zara et le fils de celle-ci, voit soudain resurgir son passé au beau milieu d’une visite guidée en la personne de Sasha, avec lequel il avait perdu tout contact depuis douze ans. Commence pour lui et pour le lecteur un long flashback retraçant tout le parcours de Ted : sa naissance dans l’Hindu-Kush le jour de l’indépendance du Pakistan, la mort en couches de sa mère, la lente déchéance de son père, major dans l’armée britannique, son retour au pays, sa pénible scolarité en école privée, ses études à Oxford et son arrivée à Berlin en pleine période d’activisme révolutionnaire. Il y rencontre Sasha, un Allemand de l’Est à la tête de ses pittoresques agitateurs qui l’entraînent dans leurs actions commando, ce qui lui vaut arrestation, passage à tabac et expulsion du pays. Après s’être cherché une vocation de littérateur, il est embauché par le British Council, épouse une militante au Parti travailliste. Chaperon d’une troupe de jeunes acteurs anglais en Europe de l'Est, il voit son destin croiser à nouveau celui de Sasha : celui-ci lui fait passer des renseignements aux Services secrets anglais, tout en faisant croire à ses supérieurs de la Stasi qu’il recrute Ted pour leur camp. La chute du Mur de Berlin marquera la fin d’une longue et fructueuse opération d’agent double.Retour au présent : Quand les deux "amis indéfectibles" se retrouvent, sept semaines après la fin officielle de la deuxième Guerre du Golfe, Sasha enjoint Ted de rencontrer son richissime mentor, Dimitri, qui envisage de fonder une « contre-université » pour libérer le savoir universel de l’emprise des multinationales américaines, responsables selon lui de l’appauvrissement intellectuel des peuples et de la manipulation des esprits à seule fin d’imposer leur idéologie capitaliste dominante. Séduit par ce noble projet mais néanmoins soupçonneux, Mundy s’en ouvre à un ancien contact de la C.I.A. Mais les temps ont changé, les anciens soldats de la Guerre froide ont fait allégeance à de nouveaux bailleurs de fonds et, lors d’une scène finale d’une rare violence, Ted et Sasha finiront en victimes expiatoires de leur idéalisme obsolète sur l’autel du cynisme politique d’une Amérique plus impérialiste que jamais.Si le Carré semble d’abord renouer ici avec ses premières amours en nous narrant le lent montage d’une opération d’agent double, c’est pour mieux sonner le glas de l’espionnage à l’ancienne et des valeurs surannées qui structuraient l’univers des agents secrets : après le 11 septembre, le monde ignore tout code de l’honneur et les "justes causes" n’y ont plus cours quand l’Amérique de Bush fait subir à tous la marche forcée de son autocélébration triomphaliste et hégémonique. http://www.amazon.fr/Une-amitié-absolue-John-Carré/dp/2020799081
Un traître à notre goût Le Carré, John
Printemps 2009. Sur l’île d’Antigua. Unoligarque russe, menacé par des rivaux avec l’appui du Kremlin, décide delivrer sa connaissance intime des circuits internationaux du recyclage de l’argentmafieux en échange de la protection des services secrets de sa Majesté et de lapossibilité d’être accueilli avec sa famille en Angleterre. L’oligarque,dépeint d’une manière qui lui attire, au moins en partie, la sympathie dulecteur, mobilise à cet effet un jeune couple britannique en vacances sur l’îleet destiné à le mettre en contact avec les dits services. La passion du tennisles a rapprochés. De l’île caribéenne à la finale Federer / Söderling à RolandGarros, en passant par les recoins feutrés des banques suisses et les paysagesromantiques de l’Oberland bernois, la trame narrative permet à l’auteurd’exposer avec une rage contenue, à la fois l’étendue des enjeux économiques enquestion et la duplicité des acteurs dont le cynisme ne semble avoir d’égal quela cupidité ou la soif de pouvoir. « La parole a été donnée aux hommes pourdissimuler leurs pensées », disait Talleyrand. L’usage de la parole crée unealiénation chez les personnages. Il engendre une lutte entre les naïfs quisubissent cette aliénation et les cyniques qui l’exploitent à leur profit. Laguerre est là au commencement et à la fin. Et toujours, elle broie les plusfaibles.